Deadly Addiction - th.yg

29/ Les roux étaient les suppôts de Satan au Moyen-Age, nan? (1/2)

«Maybe the devil you know is better than the devil you don't. »

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Taehyung fixa le titre, figé, son cerveau complètement hors service. Aucune pensée ne traversait son esprit en cet instant. Son aîné fit glisser le verre d'alcool vers lui et ricana en avalant une énième gorgée :
«J'adore comment ils ont tourné la chose. Vraiment. On dirait que je dirige les mafieux de Daegu aux côtés de Nam... »

Le brun le fixa, sans aucune émotion, avant d'attraper le verre de l'argenté et de le poser.
«Arrête de boire, Yoon'.
-Pourquoi ? Je fais encore ce que je veux aux dernières nouvelles.
-Arrête, s'il te plaît. On va réfléchir à deux. Va prendre une douche, je vais lire ce merdier. »
Yoongi le regarda, interdit. L'alcool dans ses veines lui donnait envie de frapper dans la première chose qu'il voyait, mais sa confiance en Tae lui indiqua qu'il valait mieux écouter son cadet. Ainsi, il se leva et marcha lentement vers la salle de bains, s'y enfermant. Le jeune homme envoya rapidement balader ses vêtements et laissa couler l'eau fraiche qui entra bientôt en contact avec son torse chaud.
«Hmpf... Bordel.. »
Il rejeta la tête en arrière en fermant les yeux, laissant le liquide refroidir son corps meurtri.

Pendant ce temps, Taehyung s'assit convenablement sur le canapé, le journal face à lui, sur la table. Ses yeux fixaient la couverture pour en mémoriser tous les détails. Les photos, les mots... Tout. Comment tout cela avait-il pu arriver ? Ça ne se pouvait pas. Personne n'aurait été dire ça. Personne n'aurait pu les utiliser. Non.
Il se répétait machinalement que ça ne se pouvait pas, que cela devait être un mauvais rêve.

Mais il devait admettre la vérité.

La presse était au courant de sa précédente relation avec Yoongi. Et, en ouvrant à la page six, il découvrit que les dégats étaient bien pires que ce qu'il croyait.
Il n'y avait pas qu'une double page, non, tout le feuillet central était centré sur le scandale, avec des photos notamment.

Et le sang du jeune homme se glaça alors qu'il lut ce qui était inscrit sur celles d'un document.
Leur contrat. Le contrat qu'ils avaient signé était dans le journal, dans son intégralité.
Chaque règle.
Chaque close.
Chaque signature.
Chaque compromis.
Toute une relation exclusivement sexuelle venait d'être étalée dans le journal et sans aucun doute sur Internet. Les journalistes allaient s'en donner à cœur joie, de voir le fils d'un procureur aussi intègre et respecté que Kim Yongsuk dans une telle affaire. On ne pouvait presque pas rêver mieux pour une presse à scandale. Et encore, les mots «presse» et «journalistes» paraissaient bien trop honorifiques pour Tae, pour le genre de merde que ces gens postaient.

Un sentiment de dégoût brûla son œsophage et le jeune homme ferma les yeux un instant pour se reconcentrer. Son attention se focalisa sur le bruit de l'eau qui coulait sur la silhouette fine et fragile de l'homme qu'il aimait. Il devait se calmer. Du moins essayer.

Le brun rouvrit alors les yeux et saisit le papier, prêt à lire un article qui les descendrait sûrement au plus bas.

«Scandale Kim Yongsuk : Le fils du procureur de Séoul passe un contrat sexuel avec un délinquant au passé douteux ? »

Kim Yongsuk, homme respectable de 45 ans, occupe actuellement le poste de procureur de la ville de Séoul. Depuis sa nomination, il y a un peu plus de deux ans, l'homme a enchaîné les affaires et est devenu une figure impressionnante de la justice coréenne pour sa rigueur et son honnêteté. Il y a quelques semaines, il donnait chez lui une réception qui avait réuni plusieurs des personnalités les plus importantes du pays, que ce soit dans le domaine économique ou politique. Toutefois, malgré ce tableau admirable, un drame vient de toucher la famille Kim, en ce début d'année.