~ Suite du dernier chapitre ~
***
En arrivant à la librairie, Estelle vint aussitôt me voir, souriante. Même si ça ne fait que quelques jours que je la fréquente, je l'aime déjà. Surtout que sa bonne humeur m'est contagieuse. Je ne pu m'empêcher de sourire.
- Bonjour!
Elle me tendit quelque chose. Une lettre je crois.
- Bonjour... qu'est-ce que c'est ?
Estelle me fit un sourire malicieux puis un clin d'oeil.
- Si c'est une lettre disant que je suis renvoyée, pas besoin d'être trop déprimée car je sais que tu vas terriblement t'ennuyer de moi!
On éclata de rire toute les deux et quand j'eus finir d'ouvrir l'enveloppe je découvris que ce n'était pas une lettre pour me dévoiler que l'on allait me déporter... Je jetai un coup d'oeil, intriguée, à Estelle et elle lâcha un petit rire.
- Pour Maya... Citai-je à voix haute.
On dirait bien que tu a déjà fais fondre des coeurs ici ! On va avoir de la concurrence... Me lança t-elle avant de s'éloigner vers le comptoir. Je ris et j'amorça ma lecture.
Pour Maya...
Alors bonjour! Je vous écris cette bafouille car voici des termes qui m'auraient été impossible de vous exposer en vrai (et aussi car je n'avais pas votre courriel). Alors, j'avais aussi oublier de vous préciser le nom de l'ouvrage que vous m'avez vendu ( désolé j'avais un besoin grandiose de vous l'exprimer ! )... Tel qu'il est écrit : Un passage entre la vie et la mort, l'amour. Au départ je l'ai trouvé effectivement bien farfelu mais après réflexion et la lecture des 5 premières pages, mon avis à rapidement changé. Au contraire... il est imprévisible. Malgré le prix qui donne un coup de barre dans le ventre, je suis heureux d'avoir acquisitioné ce bouquin. D'ailleurs, je peux citer de ce roman : rien n'arrive pour rien... Je peux donc déduire que ce n'est pas pour rien que j'ai fais votre connaissance non?
Sincères salutations,
James
Ps: Si vous voulez bien, j'ai réservé une table pour deux au Perennial à 17h30, bien entendu vous n'êtes en aucun temps obligée de venir... seulement que vais-je faire dans un si joli restaurant un jeudi soir seul sans accompagné d'une jolie jeune femme ?
Je m'esclaffai. Ils sont fous ces hommes ! Je replia la lettre et je la plongea dans la poche de mon jean puis je me mis au boulot en sifflotant.
La vie à San Francisco n'est pas si mal à présent...
***
Le soir venu, j'étais sur une balance. Je ne savais pas si c'était une bonne idée d'aller à ce souper avec un homme dont uniquement le prénom m'était familier. Ne sachant pas trop quoi faire je m'exposa à deux réalités. La première, si je reste ici je vais très probablement ne rien faire. La deuxième, si j'y vais je ne perd absolument rien.
- Alors pourquoi pas ? Me dis-je songeuse. Je sortis donc une petite robe noire à volets et je laissa une petite note à Luce dont quoi, je sors ce soir. Je saisis donc mon vélo et je pris direction du restaurant. Après 20 minutes je gara ma bicyclette devant le restaurant en jetant un coup d'oeil à l'horloge. 17h25. Bien, je ne suis pas en retard. Je replaçai ma robe et je fis mon entrée dans le restaurant. À ce moment, j'ai cru que la moitié de la population était ici et me regardait. C'était bondé... J'avança en priant que quelqu'un vint me chercher. Par chance, je le vis. Perdu sur la lune en regardant par la fenêtre du restaurant. Je m'avançai quand son regard tomba sur moi, puis il s'empressa de se relever nettement et galant.
- Bonsoir Maya, vous êtes ravissante, me dit-il dans un sourire charmeur et un regard joueur.
- Bonsoir James, que dire de vous même!
Il rit et il me conduisit jusqu'à la banquette qu'il avait sélectionné. Quand nous fûmes assis, je commença.
- Pourquoi m'avez vous invitée dans ce joli restaurant ?
Il me regarda dans les yeux, il pétillait de bien.
- Pourquoi avez vous accepté mon invitation ?
Je lui souris, il fit de même.
- Je n'avais rien a perdre en venant à ce dîner et vous ?
- J'ai cru avoir une chance ...
- Vous avez cru ? Lui demandais-je surprise.
- Bien oui, devrais-je croire que j'ai toujours une chance?
- Je ne sais rien sur vous, je ne peux rien dire, lui lançais-je en souriant.
- D'accord alors... Commençons par arrêter de se vouvoyer, ça serait déjà un bon début non ?
- Bien vu... Alors, tu travailles dans quel domaine ? Lui demandais-je pour amorcer une discussion.
- La littérature, les arts...
- Comment les interprètes tu ?
- J'écris, donc je suis en quelque sorte un écrivain.
- Depuis longtemps ?
- Non, 3 ans environ.
- J'aimerais bien lire quelque chose venant de toi, un jour...
Il leva la tête légèrement et m'adressa un sourire en coin.
- Un jour.
Je plissa les lèvres et il poursuivit.
- Toi ?
- J'ai rien commencé même que je ne sais même pas dans quoi j'aimerais construire ma vie. On peut dire que je suis dans une phase où j'essaie de me reconstruire pour partir à neuf. Par contre, j'ai un poste dans la charmante libraire, là où tu m'as rencontrée ! Lui lançais-je pour changer de sujet vaguement.
- Oui, bien sûr, alors tu aimes la lecture ?
- J'adore... Je trouves que c'est comme si on nous plongeais dans un autre monde, là où nous sommes familiers mais indifférents à la fois. J'aimerais avoir la capacité d'écrire et de pouvoir faire voyager dans le temps et dans l'espace, les gens, lui confiais-je lentement. Quand j'eus fini, je lui jetai un coup d'oeil pour remarquer qu'il m'écoutait réellement malgré le peu de temps dont je me suis exprimée.
- Je pense exactement la même chose. Tu sais, si tu veux vraiment, tout est possible. Aussi, la capacité d'écrire se développe avec les jours. Donc, si un jour tu es inspirée grandement, je te conseille de prendre du papier, et écrire pour te laisser toi aussi, te transporter à travers un univers.
- Je prends en note cette précepte ! Lui dis-je de façon spontanée.
Quelques secondes après que j'eus ouvert la bouche, la serveuse arriva et prit nos commandes, que nous reçûmes quelques minutes par la suite. James, eut choisi une des nombreuses spécialités de la maison, et j'eus opté pour quelque chose de plus traditionnel, des pâtes. Depuis, mon arrivée dans la place, je n'avais en aucun point remarqué à quel point le restaurant était magnifique. L'éclairage paisiblement ajusté, musique qui feront sourire les fous et l'ambiance chaleureuse tout comme le design de l'endroit. Un vrai petit refuge terrestre. En tournant la tête vers la grande fenêtre, j'observai de loin, un vieux couple sortir d'un café en se baladant les mains jointes avec tout deux des chandails bien coquet. L'inscription sur ceux-ci donnait un chiffre : 50, puis un mot : ans. J'en déduis que ces deux personnes âgées venaient de fêter leur 50 ans de mariage, ou de couple... L'amour éternel... Je m'imaginai quelques secondes, moi aussi, octogénaire et toujours mariée à l'homme de ma vie. Ça doit être parfait...
Si seulement j'arrêtais de tomber sur des hommes que l'on peux qualifier de « machos » et de « connards » ...
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Au gré du vent
RomanceT E R M I N É Début vingtaine, n'ayant pas d'idées précises pour son avenir qui la suis de trop près, perdue dans un chagrin éternel... Maya se fit une promesse. Mais durant un matin de fin printemps, un homme viendra perturber le cour de sa...