2 semaines

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// Suite dernier chapitre //


Je ne pensais jamais pouvoir le retrouver ainsi devant ma galerie. Ni d'ailleurs finir par lui dire je t'aime...

 

 


Passant la soirée avec lui, et même la nuit, nous avons que parler. Des mots ont sortis de nos deux bouches pendant un très long moment. Parfois même des rires. Notre première conversation s'est résumé à discuter à propos de notre relation. Il m'a expliqué plus profondément les raisons qu'il l'ont poussé à me quitter et aussi celles qui l'ont ramené vers moi. James m'a raconté que c'est en quelque sorte Caleb, son meilleur ami et Sarah, sa copine qui lui ont fait ouvrir les yeux sur le fait qu'il m'aimait toujours. J'ai trouvé cela vraiment mignon, puisqu'à ce moment il m'a paru être un petit garçon qui avait fait une grosse bêtise et qu'il essayait de se reprendre. À mon tour je lui ai parlé de ma version du sujet et de Luce. Du fait qu'elle soit malade et que je pense que c'est bien plus grave que nous le pensons tous... À ce moment, j'ai eu ce qu'actuellement j'ai le plus de besoin. Quelqu'un qui soit là pour moi.

J'étais dans la cuisine, en train de préparer le petit déjeuner quand James fit son apparition dans le cadre de porte, vêtu d'un simple pantalon de jogging laissant à exposition, son torse musclé de même que ses biceps.

   Il me sourit en me voyant l'épier.

- Ouais, moi aussi je vais désormais pouvoir bien me rincer l'oeil quand tu seras dans une fine lingerie...

Je ris puis rougis à sa remarque.

- Mouais...

Il éclata de rire et je fini par lui mettre deux gaufres dans son assiette avant de me servir.

- Voilà.

James me remercia et nous commençâmes à manger. À la première bouchée je manqua de la recracher aussitôt au même moment que James. Celui-ci me lança un regard interrogatif.

- OK, première fois que je fais des gaufres maison... Et ce sera la dernière fois.

Il s'esclaffa de rire.

- Je suis carrément nulle en cuisine.

- Mais, non.

Je levai les yeux au ciel.

- Mais si.

Je rigole et je pris son assiette dans mes mains pour aller tout jeter, avant de les mettre dans le lave-vaisselle. Pendant que je rangeais l'assiette, James me demanda :

- Tu as prévu aller voir Luce aujourd'hui ?

Pendant un instant je cru que mon coeur se resserra.

- Oui, j'avais pensé aller la voir ce matin, mais j'irais plus tard. 

Il fronça les sourcils.

- Pourquoi ?

- Bien parce que tu es là et bon... J'ai envie que tu reste encore un peu avec moi.

Il me fit un sourire.

- Je peux venir avec toi avoir Luce, tu sais.

Je me retournai vers lui, et je l'interrogeai du regard.

- Ouais. J'aimerais bien la voir et lui faire bonne impression, car je doute qu'avec tout ce que tu aurais pu lui dire, qu'elle ait une bonne opinion de moi.

- C'est bon.

- OK, je vais aller m'habiller et on se prendra quelque chose en chemin ?

J'hochai la tête, et rangea le sirop, la cassonade et les fruits sur la table. Quand j'eus fini j'alla aussitôt dans ma chambre pour saisir une paire de short en toile grises et une camisole blanche et je rejoignis James, à la porte d'entrée.

- Prête ?

- Prête.

En chemin nous avons arrêter dans un petit commerce, là où nous commandèrent deux cafés, et deux croissants, puis nous avons aussitôt filés jusqu'à l'hôpital où loge Luce avec comme musique d'arrière-plan, Ram Jam, histoire de ne pas trop dramatiser. Arrivés dans le stationnement, nous nous garâmes et entrèrent dans l'édifice avant de nous rendre à l'étage de Luce.

Il y a déjà quatre heures que nous sommes assis sur des chaises dans la salle d'attente. C'est terriblement long. Les visites se sont toujours pas autorisées pour Luce, puisqu'elle n'est pas encore dans sa chambre... Elle ne l'était pas à 8h00, alors où est-elle ?

J'eus ma réponses quelques minutes plus tard lorsque le docteur Maxwell fit son entrée dans la grande salle, pratiquement vide.

   Je me levai nerveuse, et James fit de même avant de venir prendre sa main dans la mienne et la compresser.

- Bonjour.

  Son expression était dure et triste. Une boule se forma dans sa gorge.

- Bonjour, je suis le petit ami de Maya.

  James répondit à ma place. Par chance puisque si elle attentait le moindre mot sortir de ma bouche, elle rêvait.

- Eum... Je suis vraiment désolée, mais... le diagnostic de Luce à tomber.

   Je plissai les yeux pour empêcher les larmes de couler. Je ne savais pas réellement qu'est-ce qu'elle voulait dire par là, mais je sais que ce n'était pas : Luce n'a rien ! Elle est guérie !

- Ça veut dire quoi ?

   Elle plongea ses yeux gris dans les miens l'espace d'un instant avant de remettre son attention sur James et lui répondre :

- Luce a un cancer. Plus précisément, la leucémie.

   Je pris la parole pour la première fois depuis deux minutes. La voix pleine d'espoir...

- Mais c'est guérissable non ?!

Elle se racla la gorge et me répondit par la négation.

- Dans le cas de Luce, elle est bien trop avancée dans le cancer pour que nous puissions quelque chose pour sa vie. Elle est au dernier stade. Il lui faudrait pratiquement un miracle pour la sauver... Je suis extrêmement désolée.

   J'ouvris la bouche grand pour pouvoir respirer car mon mes voix nasales ne pouvait pas en prendre assez, mais je reçu encore moins de l'oxygène par le larynx.              James me prit dans ses bras et me serra fort.

- Combien de temps lui reste-t-elle ?

Elle serra les lèvres.

- Nous lui donnons 3 semaines, dans le meilleur des mondes.

L'air me sembla entrer à se moment. Trop. J'inspira une grande bouffée par la bouche et je me mis à respirer de façon saccadée. Mes larmes, m'empêchait de voir comme il le faut et mes joues commencèrent à pétiller. Elle ne peut pas me quitter, j'ai besoin d'elle... Où vais-je vivre ? À qui vais-je me confier lorsque rien ne va aller ? Qui sera présent pour moi ? Luce occupe bien trop une grande place dans ma vie pour que je la laisse partir...

- Vous pouvez quelque chose... non ? Dites-oui, je vous en supplie...

    Elle secoua la tête doucement.

- On ne peut rien pour elle, sauf lui accorder les soins qu'il lui faudra durant ces derniers jours.

Je vint essuyer mes larmes sur mes joues, en tentant de reprendre le contrôle.

- Est-ce que nous pourrions la voir ? Lui demandai-je après quelques secondes. Elle hocha la tête et nous montra du doigt rapidement, le chemin pour se rendre. James prit ma main et m'embrassa sur la tête avant de me murmurer à l'oreille :

- Tout va bien aller, on va faire en sorte qu'elle passe ses trois dernières semaines, de la meilleure des manières...

Au gré du ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant