Sombre passé

45 4 1
                                    

« Être heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections. »

- Aristote


***

James - 9 ans auparavant


Après la fin de l'école, je savais que je n'avais aucune chance dans quelconque programme pour une université. J'avais d'ailleurs envie de rien. Je me suis donc enrôlé dans l'armée, assez facilement. Ils ont prit aussitôt compte de mon potentiel. Ils m'ont entrainés, moi et plusieurs autres gars de mon âge...

  C'était donc un après-midi de septembre, ensoleillé au camp. J'ai 19 ans. Ma deuxième année dans l'armée. J'apprend à tirer, courir plus rapidement. J'étais une recrue dans les soldats. Jusqu'à aujourd'hui. Le Lieutenant était venu me voir en vitesse et m'avait dit de me préparer et de me rendre sur le pont supérieur. Je savais à ce moment, que j'étais prêt. J'allais être envoyé dans ma première mission aujourd'hui. J'arrivai sur le pont supérieur, on me donna l'équipement nécéssaire, on me chargea de fusils et d'armes et j'embarquai dans l'avion militaire pour un long voyage...

On me réveilla à la nuit. Nous devons sauter en parachutes. Toujours somnolent mais en garde, je sautai de l'avion avec 20 de mes camarades. Au sol, nous enlevâmes nos parachutes pour déployer nos armes. Nous avançâmes à pas de loups dans l'herbe de l'Ukraine.  Après, ce fut une tuerie. Je vis de mes yeux des horreurs dont... je n'ai aucune idée pourquoi ça l'existe. Des enfants qui se vident de leur sang, des femmes qui ont perdu des membres et des hommes qui gisent sur le sol ferme. Puis, il y a nous. Les tueurs. Ceux qui enlèvent la vie à d'autres pour des raisons idiotes et bienveillantes.

C'est fou non ?

                                                             *

Deux ans plus tard.

J'ai subit un choc post-traumatique. On m'a quasiment expulsé de l'armée puisque y rester, m'apporterait trop de dommages psychologiques. C'est ce qu'ils disaient. J'ai accepté et à ce moment précis, j'ai chuté de très haut.

J'ai passé de soldat de l'armée Canadienne à un gars pas recommandable.

   C'est simple, je crois bien que mon taux de testostérone avait prit largement le dessus à ce moment et mon charme était à la puissance mille. Je faisais fréquemment la tournée des bars et des clubs en quête d'un coup d'un soir. Je m'amusais bien à faire cela, puisque je rendais certaines filles hypnotisées par moi. Je sais pas trop comment je faisais... Mais bon. J'avais toujours le même scénario. Quand un toquard « harcelait » une fille pour quelconque raison, j'entrais en ligne de compte. Je prenais facilement la défense de celle-ci pour après me battre avec le gars. C'est après avoir fini la mascarade que la plupart des demoiselles me tombait littéralement dans les bras. À ce moment, je passais une nuit chaude et je lui laissais un petit mot mignon. J'étais possédé par un ange et un démon en même temps.

  Tout ce passait comme prévu, excepté ce soir là...

Je m'avançais vers ma conquête de la nuit, qui elle subissait vraiment des avances d'un type environ 25 ans de plus qu'elle. La fille en question, était superbe. Elle dégageais quelque chose de bien, pas comme les autres que j'avais sauté. Grande, cheveux courts bouclés bruns, yeux bleus clair et des lèvres sensuelles.

Arrivé près d'elle, je remarquai qu'elle commençait à paniquer. L'homme la pelotait doucement et ce spectacle me donnait des haut de coeur.

- Hey, il y a un problème ici...? Demandai-je innocemment à la jeune fille.

Elle me jeta un coup d'oeil de détresse.

- Non, je crois que tu pourrais aller mater d'autres poulettes, car tu vois, je me suis réservée celle-ci... Répondit-alors l'homme en m'adressant un clin d'oeil. La fille tenta de le repousser mais il n'agissait pas. J'entrai dans le jeu. Encore une fois...

Je lui donnai un coup de pied au bas des talons, ce qui le fit basculer sur le dos et... dans cet instant, une vague de colère, de rage et de haine vint basculer tout l'équilibre dans ma tête. Je me mis donc à le cogner, cogner, cogner... Jusqu'à temps que tout devienne noir et que je me fasse foutre dehors du bar.

Le lendemain, j'avais appris que j'avais faillis tuer l'homme.

Et je me réveillai de mon cauchemar, de mon rêve tordu et je changeai de cap.

Toute la province savait qui j'étais désormais... Un voyou qui ramasse des filles en claquant des doigts. Je ne voulais plus cette réputation.

Je dois partir.

C'est donc clairement à partir de ce jour, que j'ai changé pour le mieux. J'ai lâché ce que je faisais au Canada, pour m'installer à San Francisco, pour écrire.

Et puis parfois, je ressens ces émotions de colère et de haine revenir...

Au gré du ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant