Fragile...

49 7 0
                                    

// Suite du dernier chapitre \\

***

James - deux semaines plus tard



- Et puis, avec ta copine comment-ça se passe ? Me demanda Caleb, mon ami de longue date.

Je pris une gorgée de bière et je lui répondit lentement avec un léger pincement au coeur :

- J'ai pas de copine, Caleb.

Il soupira et rit.

- D'accord, alors la fille dont tu me parlais depuis 1 mois ? Elle est où ce soir ? Ça fait un bout que j'en ai pas entendu parlé...

- C'est vrai. J'ai arrêté de lui parler de Maya le jour où je lui ai dit qu'il faudrait mieux ne plus se voir. Depuis, à chaque soir, je regrette un peu ma décision.

- Aucune idée, tu devrais lui demander, déclarai-je d'un ton glacial et il m'adressa un sourire en coin et se remit à regarder la vue. Un magnifique couché de soleil orangé et sombre.

Après un moment de silence, il reprit. Et à chaque fois, il devine que j'ai encore fait la même gaffe.

- Pourquoi tu l'a quittée ?

Je soupirai fortement et je lui répondis sincèrement ce que j'ai sur le coeur.

- Elle est tellement fragile, bon sang ! Ça se voit aussitôt dans ses yeux qu'elle n'a pas vécu toujours du grand bonheur... J'ai peur de lui faire du mal comme j'en ai déjà commis auparavant aux autres filles.

Il lâcha un juron et réajusta sa casquette Under Armour. Je détournai les yeux.

- Si tu veux mon avis, tu lui a déjà fait du mal.

Ça je le savais...

- Je sais.

Caleb manqua alors de s'étouffer avec sa gorgée de bière.

- Mais qu'est-ce que tu fou encore ici ?! Va la chercher ! Je sais que tu l'aimes, elle est différente des autres James, me lança t-il infiniment découragé. Même si je vais la chercher, ça ne va pas réellement causer de différence. Il est trop tard.

- Je peux pas ! Si elle apprend qui est-ce que j'étais avant, lui répondis-je en colère. J'avais désespérément envie de frapper quelque chose. Cette sensation qui m'avait quitté depuis mon arrivée en Californie, refait surface.

- Le passé c'est le passé, mec. Et de toute façon, un jour où l'autre elle le découvrira. Les femmes découvrent toujours la vérité. Alors, vaut mieux profiter du bon temps et après... tu verra.

- Je n'ai jamais voulu grandir de cette façon. Mon enfance, mon adolescence et à l'âge adulte...

Il prit un trait de Corona et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, Caleb me jeta un coup d'oeil interrogatif.

- Quoi ?

Il me répondit au tac à tac.

- On gage ?

Je le regardai en fronçant les sourcils. On avait l'habitude de gager sur des trucs complètement dingues quand on étaient à l'université. Tel que qui va coucher avec la plus belle fille du bar, qui est capable d'effectuer un Back Flip dans une pente de ski épique, acheter des préservatifs dans une pharmacie plus que bondée, se faire épiler les jambes avec des bandes de cire etc... Depuis, nous avions arrêté sous le prétexte que nous étions trop vieux pour ce genre de chose.

- Sur quoi ?

- Je parie que tu n'a pas les couilles d'aller revoir la fille que tu aimes et lui dire ce que tu penses vraiment et ce que tu m'a dit. Alors ?

Je restai sans mots.

- Ça fait presque plus de deux semaines que je ne lui ai pas adressé la parole !

Caleb me regarda d'un air pessimiste.

- T'es pitoyable, me lança t-il en faisant mime de me donner une gifle.

Je secouai la tête. Je suis prodigieusement plus que pitoyable. J'agis en con à 80 % du temps. J'arrive toujours à me mettre dans des situations pas souhaitées et je fais la plupart du temps des mauvais choix.

- À ce moment, la conversation sur Maya aurait pu très bien ce terminé, mais j'ai décidé de réouvrir le bail et de me jeter à l'eau.

- Je vais le faire mais je ne veux pas que ça soit à cause du gage. Seulement parce que j'en ai envie et tu a réussi à me convaincre de ce qui est... le mieux pour moi, lui lançai-je en me levant. Je déposai un billet de 20 sur la table.

- Tiens, bon j'y vais, je lui adressa un signe de la main et il rit.

- Bonne chance ! Donne moi des nouvelles... L'entendis-je me crier à l'autre bout du bar. Tout un personnage celui-là... Je sortis de la pièce et je saisis mes clés pour arriver à mon Wrangler. Je démarrai et je me dirigeai vers la demeure de Maya en vitesse. Pour vu qu'elle soit présente.

Je lâchai un soupir de soulagement quand j'arrivai. En route, j'avais échappé de justesse à 2 contraventions. Dieu seul, sait pourquoi ! Je me garai devant sa maison verte et je descendis en trombe. Quand j'arrivai sur le trottoir, un gars assez bien bâtis, mais pas plus que moi était là mains dans les poches de son short de riche, sur le balcon de l'immeuble. Il portait un polo bleu Lacoste et des chaussures d'un prix qui n'était pas bon marché. Je montai les marches de sa galerie et je me décidai d'entrer quand il me retint.

Je lui jetai un regard menaçant, avec un léger sourire sarcastique et je me dégageai de sa main ferme.

- Je vais passer, si ça ne te cause aucun problème, lui lançai-je froidement. Il recula d'un pas et croisa les bras sur son torse avec un sourire malin. Qui est ce type bordel ?

- Va s'y.

Je tentai d'ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Je lâchai un grognement. Je n'aurai jamais du venir... Je me retournai pour apercevoir le visage du gars. Il avait un sourire en coin moqueur arrogant.

- Je te l'avais bien dit, me lança t-il alors que je descendais les petites marches. Je me retournai et j'escaladai les trois petites marches dans l'espace d'une seconde pour venir le saisir par le chandail, au cou. Je vis de la panique dans ses yeux et j'entendis, une voix, qui me fit chaud au coeur. Cependant, ce n'étais pas mon nom qu'elle prononçait.

- Tom ?

Maya s'avança.

Je relachai le gars et je me retournai vers elle les yeux grands. Si elle est belle... Vêtue d'une robe courte qui laissait voir le haut de ses cuisses, coiffée d'un chignon et maquillée du naturel.

Maya m'adressa un regard remplit de tristesse, ce qui me blessa. J'aurai du venir plutôt. Pendant un instant, je cru qu'elle s'avançait vers moi mais elle dériva son chemin pour venir l'autre gars à mes côtés...

Au gré du ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant