Désolée pour les délais... L'inspiration me vient moins ces temps si pour cette histoire mais je suis en pleine écriture d'une autre histoire qui va sûrement vous plaire ☺️L u c e
Je suis dans ma chambre. Rien de vraiment nouveau, sauf le fait que mon état mental et physique se détériore à vue d'oeil. Bref, moi je le sens. La faiblesse me gagne de minutes en minutes. Je suis vraiment très pâle j'ai l'impression de respirer comme un coureur de marathon qui n'a jamais couru de sa vie. De plus je dors à peine quatre heures par nuit. Je ne suis pas prête à partir encore. Je me bat pour vivre encore quelques jours et j'en ai aucune idée pourquoi. Par contre quelque chose me dit, que je dois persévérer et ne pas tout abandonner. Il me manque terriblement quelque chose, mais je n'ai aucune idée de quoi, cette chose s'agit-elle. Tout ce que je sais, c'est que je ne suis pas encore prête à quitter ce monde. J'ai peur. J'ai peur de là-haut... J'ai peur de me retrouver dans l'inconnu et de laisser les gens que j'aime dans la tristesse. Ils vont me manquer. D'ailleurs je dois laborieusement me préparer à tout quitter. Aucune idée de comment je vais pouvoir me préparer, mais un jour j'ai lu dans un livre que ce mystérieux acheminement était une introduction vers l'autre monde... Cette phrase m'a toujours travaillée.
J'étais dans mon lit, en essayant de manger mon jellow à la framboise lorsque je vis apparaître Maya, pratiquement euphorique, dans le cadre de porte de la chambre.
- Bonjour ! Me dit-elle rayonnante malgré l'inquiétude qui rongeait son visage.
- Bonjour, Maya.
Elle me fit un grand sourire et vint s'assoir sur au coin du lit avant de me contempler. Je fronçai les sourcils de façon interrogative, car la voir aussi silencieuse au pied de mon lit d'hôpital n'est pas réellement normal.
- C'est quand la dernière fois que vous avez vu Philip déjà ? Me demanda t-elle soudainement, les yeux pétillants. Là, elle commence vraiment à m'inquiéter... Bref, en y repensant rapidement je lui répondit de façon nonchalante un approximatif.
- À peu près 59 ans.
Maya plissa les lèvres juste avant de m'annoncer quelque chose.
- Et si, je te disais Luce, que dans quelques secondes tu pourrais le revoir. En personne et parler avec lui pendant des heures... Est-ce que tu aimerais ?
Une boule se forma dans ma gorge. Voudrais-je ? Bien sûr que oui, ce n'est même pas une question...
J'hochai la tête minutieusement et elle se leva pour sortir de la chambre sans dire un mot. Inquiète, je l'appelai. Sans réponses.
- Maya ?Je m'apprêtai à me lever du lit pour aller voir qu'est-ce qu'elle tramait quand je la vis, de retour dans la chambre accompagnée de James, son copain, et... Oh mon dieu. C'est...
- Philip ?
Mon coeur a cessé de battre pendant un moment. Mon sang n'a fit qu'un tour et mes poumons ont cessés leur actions. L'homme que j'ai aimé durant tant d'années et que j'ai désiré depuis des lustres se tient devant moi. Philip Rojas. Toujours aussi beau malgré l'âge avancé. Son visage discret mais foudroyant, ses yeux d'un brun que personne n'a su porté, ses lèvres lisses et envoutantes... Et puis tout le reste. Il m'a charmé depuis la première seconde. Depuis que j'ai posé le pied en dehors de la voiture au Chili lorsque nous étions arrivés devant sa petite demeure. J'avais arrêté de vivre pour lui durant presque 60 ans. J'avais renoncer à la vie de famille, à un autre coup de foudre car, à lui seul je lui réservais mon amour.
Les yeux dans l'eau, je repris usage de mes fonctions et il accouru vers moi, maladroitement avec sa canne en bois. Je ris et puis lui aussi. Philip vint m'enlacer de toutes ses forces. Je sentais son souffle chaud et réconfortant dans mon cou. Je l'ai retrouvé. Mon âme-soeur.
- Lucìa... Chuchota t-il à mon oreille.
Philip prit mon visage entre ses grandes et fortes mains usées par le temps, et puis transperça mes yeux jusqu'au plus profond de mon âme.
- Je t'ai attendu, j'ai pratiquement arrêté de vivre pour toi... Lui murmurai-je la voix brisée par l'émotion. Il me sourit.
- Même chose, Te quiero...
- Te quiero, lui dis-je à voix basse à mon tour et je vins poser mes lèvres sur les siennes. Une brûlure m'a semblé faire moins mal au fond de moi, de même qu'une certaine cicatrice mal guérie, disparaitre à ce baiser. Cette sensation d'amour et de passion m'avait grandement manqué après tout. Mon prince était revenu vers moi, après toutes ces années... Et puis ma mémoire me souffla une certain proverbe dont j'avais complètement oublié la référence, mais disait : deux personnes qui sont vouées à être ensemble, finiront toujours par se retrouver...
Je commence à y croire.
Il est 19h15. Maya et James viennent tout juste de quitter l'hôpital. Avant de partir, Maya a verser quelques larmes, voulant rester encore un peu plus longtemps avec moi. Je lui ai dit, que j'allais être toujours là le lendemain. Elle a hocher difficilement la tête et a quitter les lieux dans les bras de son amour, me laissant seule avec Philip. Depuis qu'ils ont disparus, nous cessons de nous raconter des anecdotes et des souvenirs de tout genres.
Philip me prit la main et éclata soudainement de rire. Son rire. Il est tellement drôle, c'est franchement trop dingue. Il est une personnes sur la terre dont nous rions pas uniquement de la blague mais bien du rire.
- Tu te souviens, quand tu avais restée coincée en haut d'un immeuble ? Tu avais restée là durant une éternité... Tu avais le vertige.
Je fis une moue en y repensant. Ouais, il avait bien rit ce coup là, mais je lui avais fait payé aussi. Désormais, c'est à moi de rire.
- Bien, tu te souviens de mes représailles ? Lui demandai-je un petit sourire moqueur accroché aux lèvres. L'expression de Philip vira à autre chose.
- Ah.ah.ah. Oui je m'en rappelle, et c'était pas mon moment préféré de ma vie.
J'éclata de rire. Philip avait toujours eu une peur bleue des poules. Je sais, c'est bizarre comme peur mais bon. Si l'ont dit que tout les goûts sont dans la nature, eh bien... Toutes les peurs doivent y être aussi ! Bref, je lui avais fais croire que je l'amenais dans mon paradis secret. La lueur du désir et sensuelle qui lui avait passé dans les yeux à ce moment, c'était vraiment hilarant. Si il savait ce qu'il allait l'attendre... Je lui avais donc bandé les yeux de mon foulard et je l'avais amené dans une cabane dans les arbres de mon amie. La petite pièce bâtie sur dans un arbre, sa famille et elle avait bâtis un enclos à l'entour, pour les poulets. Si vous me voyez venir, vous savez que ma vengeance va être terrible. Mais, bon. Lorsqu'il était monté en haut, avec moi bien sûr, mon amie avait fait entrer 10 poulets dans l'enclos, juste en bas de l'échelle pour monter dans la cabane. Je lui avais alors enlevé le bandeau des yeux et quand il m'a vue redescendre par l'échelle et qu'il a vu et entendu les poules, son visage à virer au blanc. C'était drôle, mais j'ai pu reprendre revanche. Et depuis ce temps là, jusqu'à temps que je quitte le Chili, nous nous amusions à se jouer mutuellement des tours comme ceux-ci. Je n'ai toujours pas compris le but de nos actions, mais j'ai toujours adoré cela...
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Au gré du vent
RomanceT E R M I N É Début vingtaine, n'ayant pas d'idées précises pour son avenir qui la suis de trop près, perdue dans un chagrin éternel... Maya se fit une promesse. Mais durant un matin de fin printemps, un homme viendra perturber le cour de sa...