Carte-blanche

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Maya

La séance là-bas, avec James faisait partie d'une des choses que j'avais expérimentée cette année. Quand j'avais mis le pied dans l'établissement et que mon cerveau à fait le lien de : je suis dans un centre de boxe et j'y suis avec James, j'ai intelligemment compris ce que j'allais découvrir durant l'heure qui allait précédé notre arrivée. Le kick-boxing. Je crois bien que c'était l'une des choses dont je m'attendais le moins quand James m'avait conseillé de mettre des vêtements de sports... Bref, j'avais bizarrement plus qu'aimé cette heure là. Je suis sortie, il y a peine 5 minutes, de l'endroit accompagné du ou un des plus bel homme de la planète et d'une énergie époustouflante. Je m'étais dégagée de toute mauvaise énergie et je ressentais pleinement la vie, ce qui m'était rarement arrivé depuis des lustres. Et puis, la fenêtre de son Wrangler baissée, j'ai les cheveux dans le vent. La musique qui retint des hauts-parleurs, nous laisse s'envelopper de Coldplay et de U2. Notre soirée n'est toujours pas terminée par chance... Le temps que je passe avec lui est tellement court. J'ai l'impression de voyager à la vitesse de la lumière. Il y a déjà 2 mois que nos chemins se sont croisés.

- Alors, où tu m'emmènes ? Lui demandai-je après cet instant profond de réflexion.

Il effectua un tournage à gauche et nous voilà donc au coeur de San Francisco. Les lieux me sont complètement inconnus à un tel point que si James me lâche ici, je vais rester errer dans les rues en quête de quelqu'un qui va m'être familier.

- À quelque part.

Ses yeux riait de malice. Je fis une moue et il rit.

- Tu ne me le dira donc jamais où nous irons ?

- Non, pas pour l'instant... J'aime bien voir ton expression qui se change à chaque lieux que nous nous déposons, me dit-il en souriant diaboliquement.

- T'es sadique...

Il éclata de rire et je me retournai avec un de mes sourire en coin.

- Je sais, ma belle, me répondit-il. À ce commentaire, je rougis. Ma belle ? C'était la première fois que l'on me disait cela. J'étais aux anges simplement à cause de ces deux mots. Quelques secondes plus tard, mon ventre se mit à produire d'étranges bruits et la honte fit son apparition. Je me retournai vers James et j'échappai un rire gêné, le visage cramoisi.

Il éclata de rire face à ma réaction.

- C'est trop malaisant...

- Mais non, c'est normal...

Un silence s'installa.

- OK.

Je le lorgnai de façon interrogative et je le vis accélérer pour faire un 360 en plein milieu de la rue de manière compromettante. Après s'être retourné, James accéléra encore plus pour emprunter Pacific Avenue, tourner à gauche à la rue Jones et le coin me paru déjà plus familier.

- Qu'est-ce qui ce passe ? Lui demandai-je perplexe.

Il se mordit les lèvres et puis me répondit brièvement, en laissant en suspens sa phrase:

- J'ai faim, tu as faim alors j'ai légèrement modifié nos plans pour ce soir...

Modifié légèrement nos plans pour ce soir... Que comptait-il faire ce soir ? L'idée de pouvoir passer la nuit chez lui ou bien de le chevaucher m'était fructueuse et intrigante. Sauf que j'avais oublier le détail le plus important de cette drôle de relation que nous entretenons. Prendre notre temps... Je veux bien ne rien presser, mais à l'âge adulte, il faut parfois pousser la note un peu plus haut que de simples sorties. D'ailleurs il ne m'aide pas beaucoup pour cette partie. Il est si compliqué...

James gara son Wrangler devant un immeuble déjà-vu. Son loft. J'ai des papillons uniquement à y penser. Nous sortîmes du jeep et dehors, le soleil se couchait. Il doit être environ 18h00. Il poussa la porte en métal de l'appartement et nous fîmes notre entrée.

- Alors, je te fais à dîner, me dit-il les yeux pétillants et un sourire charmeur accroché aux lèvres.

Je lui rendis la pareil.

- D'accord, alors pendant ce temps... je vais...

Je marquai une pause pour faire un tour sur moi-même à la recherche de quelque chose pour m'occuper.

- Lire un livre, poursuivis-je en apercevant sa grande et majestueuse bibliothèque en bois qui faisait facilement 3 mètres de haut.

Il acquiesça et je me mis à explorer le petit repère secret de James. Je commençai par parcourir mes doigts sur les bouquins que je dénichai. Certains de science-fiction tel que les Harry Potter de J. K. Rowling, d'horreur — le nouveau roman de Stephen King — Cell et puis plus loin sur la rangée, j'y trouvai des romans de littérature anglaise tel que Orgueil et Préjugés de Jane Austen, Les Grandes Espérances de Charles Dickens et aussi Les Hauts de Hurlevent. J'étais vraiment étonnée à l'idée que James puisse conserver autant d'ouvrages comme ceux-ci.

- Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Me demanda t-il à partir de la cuisine.

J'y pensai quelques secondes, mais rien ne me vint à l'esprit.

- Aucune idée, fait moi découvrir quelque chose !

En lui proposant cette idée, je lui fit un clin d'oeil et il rit timidement.

- Tu te rends compte que tu me donnes carte-blanche ?

J'approuvai et éclatai de rire en poursuivant ma recherche au niveau des livres. En m'installant devant la bibliothèque, je n'eus pas vraiment de plan précis. Je feuillette des pages reliées et je rêvasse...

Au gré du ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant