Rougir encore après tout

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// Suite du dernier chapitre \\


*


Nous fîmes l'amour toute la nuit. Il y a longtemps, que je n'ai pas réellement fait ce que j'ai fais cette nuit. Cela remonte à un temps dont je ne me rappelle même plus. Ce temps fait partie du passé maintenant. De toute façon, dans tous les domaines, avec James rien n'est pareil. Tout est plus beau...

   Je me réveillai doucement par la lumière du soleil de Juin. Me retournant, je vis James qui venait lui aussi de se réveiller. Les yeux mi-clos, il me prit par les côtés et m'amena jusqu'à lui et il vint déposer un baiser sur mes lèvres tout en me murmurant d'une voix douce :

- Bon matin, ma belle...

Je fondis et je vins placer mes mains sur son torse nu et je vint déposer mes lèvres sur les siennes, rosées. Malgré la fraicheur du matin, ses lèvres goûtaient les pêches et la vanille. Cette sensation, à chaque baiser, me manquait plus que je ne le croyais. Il se mit sur le côté pour désormais mieux me voir et vint repousser une de mes mèches qui flageolait dans mon visage.

- Qu'est-ce que tu voudrais déjeuner ce matin ? Me demanda-t-il encore somnolent, je laissai sortir un petit rire et il me sourit de toutes ses dents bien alignées et blanches.

Il prit un air offusqué tout en riant.

- Quoi ? J'essaie d'être romantique et tu ris, tu aurais pu très bien dire...

   James prit une voix de fille et poursuivit :

- Des crêpes avec du sirop et aussi du jus d'orange !

J'éclatai de rire et il embarqua dans mon élan d'hilarité.

  James souleva les draps blancs et se leva d'un coup en oubliant qu'il ne portait toujours rien, il se déhancha me démontrant son derrière et il enfila un pantalon de toile blanc laissant son torse nu.

- Habillé, James se retourna vers moi et se passa une main dans les cheveux.

Je suis dans la cuisine, quand tu seras prêtre vient me rejoindre, me lança-t-il en passant les rideaux blancs. Quelques minutes après qu'il soit parti, je me levai du lit et je constatai que je n'avais vraiment pas choisi les meilleurs vêtements pour un lendemain. Un chemisier moulant en dentelle noire transparent et un jupe assortie. 

- James ? Lui criai-je pour qu'il  puisse bien m'entendre.

Il prit quelques secondes avant de répondre et je l'entendis s'exclamer.

- Ouais ?

- Je peux t'emprunter un chandail ?

- Oui, regarde dans un de mes tiroirs, tu devrais bien en trouver un ! Me dit-il en riant, ce qui me fit sourire. Je me dirigeai vers sa commode en bois et je saisis un chandail gris ayant deux montagnes et une lune sur celui-ci. Je l'enfilai, remis ma culotte d'hier qui elle était à l'extrémité du lit et je me dirigeai vers la cuisine.

En sortant je tirai les rideaux et je balayai la grande pièce des yeux. Je n'avais pas porté attention à son logement quand j'étais entrée hier avec lui. Il habitait dans un loft assez spacieux. Les murs en brique rouge et les ampoules vintages suspendues au plafond donnent un certain look. Je fis quelques pas pour constater que le salon s'étendait devant moi. Ne voyant aucune cuisine, je fis un tour sur moi-même pour apercevoir sa cuisine juste en haut de la chambre. Plus loin, j'aperçue un escalier en colimaçon en acier. Je me mis donc à l'escalader puis quand j'arrivai en haut, je pouvais distinguer aisément James devant sa poile. Il maniait de ses mains les instruments et les faisaient bouger entre ses doigts. Je l'observais depuis un certain temps, quand je fis craquer le plancher et que James se retourna pour finalement lâcha sa poile pour me toiser de haut en bas avec un sourire narquois accroché aux lèvres.

Je rougis et je croisai les jambes en espérant qu'il détourne le regard de moi.

- Après tout ce que je t'ai fais cette nuit, tu trouves le moyen de rougir encore? Me demanda t-il en s'approchant de moi lentement de façon aguicheuse.

- Après tout ce que tu m'a fais subir cette nuit, je trouve le moyen de rougir encore à tes remarques et tes petites attentions adorables. Je n'ai jamais eu le droit à tout cela.

Il m'adressa un petit sourire et déposa un baiser sur mes lèvres avant de retourner à sa poile.

- Prenez place mademoiselle ! Alors au menu ce matin, des crêpes canadiennes, avec du sirop aussi canadien et du jus d'orange fraichement préparé, me récita t-il avec une voix noble. Il me fit encore sourire. Je changeai de cap, pour me diriger vers la petite table ronde qui accueille deux places sur une petite terrasse à l'extérieur. Des plantes et des arbres nous entourait malgré le fait que nous soyons sur une terrasse au deuxième étage en plein centre-ville de San Francisco.

Quand je passai la porte vitrée à carreaux, je m'installai à la table. James avait déjà installé des napperons et il avait placé des ustensiles, deux grands verres de jus et une canne de sirop. Ce fut seulement quelques minutes plus tard, que je le vis apparaître à l'extérieur avec deux grandes assiettes. Quand il posa la mienne sur la table, il fit mine de me dessiner un bonhomme sourire avec le sirop.

Je ris et il fit deux, trois pas de danse. C'est fou, j'ai l'impression de le connaitre depuis toujours alors que en fait, je ne connais absolument rien de lui...

- As-tu déjà goûté au sirop d'érable du Canada ? Me demanda t-il juste au moment où il posa ses fesses sur la chaise en bois. 

- Jamais. Donc, c'est une première, lui répondis-je, l'eau à la bouche. Effectivement, j'ai toujours reçu des critiques positives à propos des produits du Canada, mais je n'ai jamais expérimenté ces petits bien fait.

Il ouvrit grand les yeux, pour démontrer sa surprise. 

- Goûte. Si tu n'aime pas, je crois que je vais prendre mes jambes à mon coup et m'en aller loin, me dit-il en fronçant les sourcils. J'éclatai de rire puisque ce qu'il dit n'a vraiment aucun sens.

- Ok, juste...ne me fixes pendant que je mange, lui demandai-je.

Il hocha la tête et remit son attention sur son assiette, quand j'eus fini de couper ma première bouchée, j'apportai ma fourchette à ma bouche quand James me fixa attentivement.

- Tu m'avais dis que tu ne me fixerais pas ! Lui lançai-je en riant.

Il leva une main dans les airs et l'autre sur son coeur.

- Je n'ai jamais dit cela. Tu inventes des choses...

J'abandonnai, qu'il me fixe ou non, je pris la petit morceau de crêpe trempé dans le sirop. Un goût mélodique se mit à éveiller mes papilles et James me lança un regard pétillant avec un sourire aux lèvres...

- Alors ?

    Je marqua un instant avant de répondre et j'y allai de simplicité.

- J'aime bien...

// coucou!! J'aimerais bien savoir qu'est ce que vous pensez de cette partie, alors écrivez en commentaires mercii pour vos lectures \\

Au gré du ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant