Mon pt'i coco

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Maya


La soleil s'est couché nous laissant au passage des motifs abstraits d'une panoplie de couleur. L'air est chaud, mais frais à la fois. Mes jambes bronzées sur mon balcon et James à mes côtés. Ce soir, il m'avait révélé une infime partie de lui. Il a vécu au Canada et à été dans l'armée. Voilà. Il n'a pas voulu entrer plus dans les détails, ce qui m'a un peu déçue mais bon... J'ai l'impression que c'est dur pour lui ou qu'il a tout simplement peur de m'avouer ce qui c'est passé avant qu'il arrive à San Francisco. J'ai peur moi aussi de la vérité.

Je me retournai pour l'observer. Ses prunelles vertes brillaient... Il vint déposer son regard perçant sur moi.

- Personne ne t'a retenue de partir ? Me demanda t-il paisiblement. Cette question me fit l'effet d'une gigantesque boule dans le coeur.

- Non... Bien, j'en avais parlé à personne de mon départ, hormis... une amie et son copain.

Je marquai une pause, car si je continuais, l'émotion allait prendre le dessus. Ma soeur me manque, mes parents, Tammy aussi. Même après la dispute...

James m'écoutait attentivement et m'a laissé prendre mon temps avant de reprendre d'une meilleure voix.

- Ils ne m'ont pas empêchée de partir, puisque c'est ce que j'avais besoin. Là-bas, tout m'étouffais. La vie, les gens, le milieu, et même les personnes les plus proches de moi. As-tu déjà ressentis cette sensation, que même des chaines de pourrait te retentir à partir ?

J'expirai pour la première fois depuis le début de ma phrase. Je jetai un coup d'oeil interrogateur à James, qui lui me regardait avec un petit sourire en coin.

Qu'elle idiote ! Il rit de toi...

- Laisse-faire... Je divague et je philosophe mais ça donne uniquement quelque chose de désastreux... M'empressai-je de poursuivre.

- Non, voyons, c'est vraiment beau ce que tu dis, Maya...

Je rougis, et désormais j'avais des petits papillons qui prenaient leur envol dans mon ventre.

- Tout comme toi... Poursuivit-il dans une voix à peine audible. Si il croyait que j'avais fait sourde oreille sur cette confidence, il était tout faux.

- Mais pour répondre à ta question, j'ai déjà ressentis ce feeling là, plusieurs fois même, me dit-il en vain. Je lui adressa un regard plein d'étoiles. Jamais, quelqu'un m'avait parlé qu'il ressentait la même chose. D'ailleurs, quand j'en parlais, on me prenait pour une évadée d'asile. Uniquement, à cause que je pensais différemment des autres.

Je plissai les lèvres pour y dissimuler un sourire. Nous restâmes ainsi, pendant environ une demi-heure, tout en contemplant l'époustouflante ville, The City By The Bay, San Francisco.

- Je devrais y aller... Dit, demain as-tu quelque chose sur ton programme ? Me demanda t-il tout souriant.

- Demain, oui. Je suis avec Luce la moitié de la journée mais vers 16h00 je suis libre, l'informai-je. Il me sourit et vint déposer un baiser sur mon front. Je fermai mes yeux pendant un instant et il vint accoster son menton sur ma tête. Quelques secondes plus tard, on se reculai chacun.

- Je te raccompagne.

Il hocha la tête et me prit la main. Nous passâmes par la cuisine, le petit salon, nous sortîmes de l'appartement pour finalement venir se quitter au pied du Wrangler.

- Demain, je vais passer te prendre à 16h00. Donc, habille toi comme tu le désire sauf petit conseil, ne met pas de robes...Vêtements sports seraient recommandés, me dit-il avec un clin d'oeil avant de poursuivre d'un ton enjoué :

- Bien que j'aurai bien aimé cela... Admirer tes belles jambes dorées...

J'éclatai de rire et il m'adressa un sourire qui signifiait tout pour moi.

- Bon va s'y... Avant que j'essaie de te ramener dans mon appartement et que je te garde prisonnier ! Lui lançai-je en l'agrippant des deux mains à ses épaules.

- Mmm... C'est très tentant, et... qu'est-ce que tu aurais fais de moi en tant que prisonnier ? Me demanda t-il en faisant plein de clin d'oeil. Je ris de plus belle, et lui aussi.

- Plein de choses... Lui murmurai-je à l'oreille d'une voix sensuelle.

Et il m'agrippa par les hanches tout en venant me chatouiller.

- Coquine... Me lança t-il avant de partir en courant vers son jeep. Je riais toujours, à un tel point que j'avais des crampes aux côtes. Il est parfait...

Il escalada son Wrangler et avant de partir, il me cria :

- À demain, mon p'ti coco !

Je souriais, tout en le regardant quittant la rue Pfeiffer. Je tournai les talons et je fis mon entrée dans mon appartement. C'est fou l'effet qu'il a sur moi. Je n'avais jamais ressentis cela auparavant.

Pour vu que ça dure, c'est tellement plaisant...


// J'ai posté deux parties !! Votez et ajouter un commentaire sur comment vous voyez ces deux chapitres xoxo \\ 

Au gré du ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant