Amsa: L'erreur d'une famille

Chapitre 03

Point de vue extérieur

Apres maintes essaies, Sherifa refusa catégoriquement de s'éloigner de son fils même si elle n'est pas à son chevet. Elle ne veux pas le laisser seul.

Pendant ce temps, Bachir et Moon sont rentrés et ont tenu au courant le reste de la famille. Le choc est des plus insupportables autant pour les sœurs, cousins, cousines, oncles, tantes et grands-parents.

Comme présent, il y'a Amina, qui est venue à toute allure laissant son mari et son fils, Adam, la petite Qamar, Bouba et Samira, Muhamad, Bachir senior et Elisa. Chacun souffrait cette tragédie et personne ne savait comment ni pourquoi cet accident avait eut lieu.

Pendant ce temps, seul le coeur d'une mère forte savait pourquoi et comment.

-"Je t'avais supplié Amsa de rester à mes côtés, tu n'es pas une erreur" pleure-t-elle devant la porte de la chambre de son fils.

Une jeune femme, tout aussi souffrante qui n'a pas remarqué Sherifa en larme, la cogna sans le faire exprès.

-"Oh je m'excuse sincèrement" s'excuse-t-elle en larme et cachant son visage

Sherifa relève la tête mais n'a eut le temps que de voir un voile blanc et la jeune femme passe à toute vitesse. Sherifa n'y prête pas attention et recommence d'où elle avait laissé sa sourhat.

Le lendemain, Bachir et Moon reviennent pour être près de leur frère mais surtout de leur mère et femme.

-"Je vais me laver le visage" prévient Sherifa avant de se lever et partir.

Avant d'atteindre les toilettes, elle remarque une jeune femme, tête baissée pleurant avec un voile blanc. Elle s'approche par pitié et s'accroupit à ses côtés.

-"Salam'Aleykoum" salut Sherifa

La jeune femme relève la tête et essuie rapidement ses larmes avant de répondre Sherifa. Puis elles s'assoient dans un grand silence.

-"Oh je m'excuse pour hier" bredouille la jeune femme
-"C'était vous ! Oh ça fait rien"

Puis le silence se réinstalle. Ce n'était pas un silence gênant ou pesant mais plutôt un silence apaisant.

-"Une perte ?" Demande Sherifa
-"Non.... Rien de grave"
-"Rien" ricane Sherifa "Depuis hier vous pleurez""

Puis Sherifa se rappelle sa rencontre avec son père.

-"Tu sais quelqu'un m'a une fois dit: il n'y a aucune chance que tu sois un de mes ennemis et c'est réciproque. Alors... Alors ?"

Elle regarde sérieusement Sherifa avant d'éclater en sanglots et de se jeter dans ses bras.

-"Je... Je vais... Mourrir" pleure-t-elle de plus belle

Sherifa est d'abord sous le choc, elle se demande ce qui pourrait bien causer la mort à une si jeune fille. Puis elle se détend et le lui demande.

-"Qu'est ce qui te dit ça ?"
-"Hier j'ai fait des exams et ils ont vu chez moi un cancer"

Cela rappelle à la jeune mère un moment de sa vie qu'elle n'aurait souhaité à personne, même pas son ennemi.

-"Lequel ?" Demande toujours Sherifa
-"Du sein. Un cancer jeune ils ont dit."
-"Mais tu vas pas te soigner... Et tes pa.."
-"Ils sont décédés" coupe sèchement la jeune fille "Mes parents sont décédés et m'ont laissé juste de quoi me nourrir"

Sherifa se sent mal pour la jeune fille car personne ne voudrait être à sa place.

-"Je n'ai personne. Je vivais chez une tante qui me torturait alors j'ai fuit et comme j'ai 17 ans, ils n'ont pas cherché à me retrouver. Alors j'ai un petit appartement, un petit job et ma vie"

Les larmes de la jeune fille cessèrent le long de son discours mais elle fait peine à voir.

-"Je veux t'aider" annonce Sherifa
-"Quoi ?! Non merci"

Elle se précipite pour s'éloigner de Sherifa mais cette dernière l'arrête.

-"Je sais c'est quoi d'être cancéreuse. J'avais un cancer du sein comme toi, jeune ils m'ont aussi dit. J'étais enceinte à ce moment et je remercie Allah, j'ai été vite soigné. Je voudrais t'aider car je sais ce que ça fait d'avoir un corps intrus en soi.... Moi, mon fils est en soins intensifs, c'est mon bébé auquel je demande conseille à tous..."

Les larmes commencent à perler sur les yeux de la jeune mère.

-"Et je suis sure qu'il ne m'aurait jamais permit de te laisser partir sans t'avoir supplié, imploré de me laisser t'aider. Tu sais les cancers du sein évoluent plus vite car ils sont dans de bonnes conditions et si tu n'y remédies pas au plus vite, tu ne pourras jamais allaiter ton enfant"

La jeune femme regarde, ou plutôt essaie de déceler une moindre parcelle d'arnaque mais est vite découragée voyant les larmes d'une femme et d'une mère au coeur grand comme le monde.

-"Mais je veux me racheter" dit elle
-"Aides moi dans mes corvées de maison et tout est bon" rit Sherifa "J'ai deux filles, l'une mariée et l'autre trop jeune alors..."
-"D'accord" dit elle en serrant fortement Sherifa "Merci infiniment"

Sherifa présente ensuite cette jeune fille, du nom de Salma Haïna, à son mari et ses enfants.