Suite 01

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Amsa

Après deux ans de soins, je suis redevenu moi, j'ai reprit conscience de ma vie. Aucun enfant, aucune femme.

Je me suis installé à Paris et continuais toujours de travailler avec ma mère. J'avais une maison et je m'étais même fait des potes autres que les collègues de bureau.

J'avais prit des vacances et avec certains cousins on prenait l'air à Marrakech.

Apres mon appel avec Yasmine ma psy, je passais rendre visite à Omar, c'est le fils de Tania, l'amie à Yemma.

-"Wesh Omar !"
-"He le reubeu"

Je deteste quand il m'appelle comme ça étant donné que lui aussi est arabe mais qu'il vit depuis toujours en France.

-"On fait quoi aujourd'hui ?" Lui demandais je en me prenant un coca

Je passais tout mon temps avec lui.

-"Y'a Aliou et Hassad qui vont passer, on go à la plage"

Aliou est le fils de tante Hanna et Hassad est le deuxième garçon de Tonton Bouba.

Apres l'arrivé de ces deux flemmards, on taille jusqu'à la plage.

C'était magnifique, le soleil, l'air, l'eau. A force de rester enfermer, j'avais perdu mon teint d'algérien et j'espère qu'il reviendra durant mes deux semaines de vacances ici.

Alors que ces imbéciles de cousins que j'ai, passaient leur temps à regarder des fesses, je décidais d'aller vers les rochers et me poser.

-"Tu n'as pas changé, toujours à distance"

Le temps se stoppe. Ma respiration, bien que lente, est saccagée. Cette voix, celle qui m'a tant dit je t'aime, celle qui a été toujours là pour finalement repartir, je la reconnaîtrais entre un milliard.

Je me retourne et la fixe. Toujours aussi belle, plus mûre, cet air serein, elle n'a pas changé ma Salma.

-"Salut Amsa" fit elle assez timidement

Entendre mon nom dans sa bouche, c'était entendre le chant des sirènes mais comme le font les sirènes, elle fait pareil. Te fais tomber dans ses beaux filets puis te détruis.

-"Adieu" dis je sèchement avant de m'en aller la laisser.

J'ai trop trop souffert. Apres la perte de mes enfants la dernière chose dont j'avais besoin était que la femme que j'aime me quitte. Mais elle est partit, elle m'a quitté, ne pensant qu'à elle et seulement elle. J'ai souffert aussi.

"Pourquoi les femmes croient que la souffrance se limite à elles ? Les hommes souffrent plus que les femmes. Mais nous restons forts pour les motiver à aller de l'avant. Mais jamais elles ne comprendront cela"

Je préviens les autres que je m'en vais et dégage. Je ne peux pas aller mal, pas après ce que j'ai vécu durant ces deux années. Non ! Hors de question !!

Il est hors de question que je retombe dans l'abîme des souffrances !!!

Amsa: L'erreur d'une familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant