George.
Trois heures de l'après-midi, je déteste Reece. Enfin, je ne le détesterai pas éternellement, je sais bien que demain on se reverra et qu'il sortira une connerie qui me fera rire. on ne peut jamais lui faire la gueule bien longtemps. Mais bon, actuellement je lui la fais. Quelle idée foireuse de nous payer un resto avec des poissons pas frais.
Oui, Reece (qui a toujours des idées 'miraculeuses', d'ailleurs) nous avait proposé d'aller au restaurant après que nous ayons visité Londres en compagnie de la fille Hauchard. Bien sûr, il nous avait embarqués dans un restaurant douteux où, j'imagine, le mec de Cauchemar en Cuisine n'était jamais passé. J'avais commandé des sushis, parce que il n'y a jamais de soucis avec les sushis. C'EST TROP BON.
Enfin bref. Ces sushis là étaient juste ignobles, et voilà où j'en suis. Je vomis dans les toilettes en essayant de téléphoner à Blake, mais comme par hasard, il ne répond pas. Il doit sûrement faire une sieste vu qu'il ne dort pas la nuit. Au moins cette nuit, je pourrai lui parler car je pense que je ne vais pas dormir très longtemps.
Blake.
Hm.. J'entends des bruits depuis tout à l'heure. Des vibrations. C'est quoi ce bordel ? J'ai dormi combien de temps ? Il est trois heures ? Attend, George m'a appelé six fois ? J'ai trois messages vocaux ? J'ai loupé des trucs ? Je suis mort ? Bon, du calme Blake. Tu viens de te réveiller, respire un coup. regarde ta tête, ça ira mieux.
Ça ira mieux, ou pas. Enfin. Je me décidai à rappeler George après avoir lâché un bâillement improbable. Je suis exténué.
Conversation téléphonique
Moi: Allô ? Qu'est-ce que tu as ?
George: Demande aux sushis dans les toilettes !
Moi: Euh, non merci, je préfère m'abstenir. Tu es malade, pas vrai ?
George: Ouais, à cause de l'autre abruti en plus !
Moi: Ce restaurant était louche, effectivement. J'ai retrouvé une extension de cheveux dans mes raviolis.
George: Attends, je sens que je vais gerber. Apporte moi des médocs, je t'en supplie, j'ai mal au veeeentre !
Fin de la conversation téléphonique
J'adore ces mecs, vraiment. Mais j'ai l'impression d'être leur nounou.
Diana.
J'avais bien aimé cette matinée un peu spéciale. Je suis sûre que George est malade, quand ils m'ont raccompagnée chez moi, j'ai senti qu'il était pas très bien. Qu'il se soigne bien.
En ce qui me concerne, j'étais assise, sur une chaise. La même sur laquelle j'étais quand il y avait les garçons dans ma chambre. Ils sont sympas. J'espère vraiment qu'il seront dans mon lycée. Ça serait génial !
Lucas était réveillé et prenait son petit déjeuner. Décalage horaire bonjour. Il n'y a qu'une heure de décalage mais il ne pourrait il y avoir deux minutes que mon frère serait pareil. Il mangeait sûrement ses Chocapics. Il a insisté pour les garder à la douane, qu'est-ce qu'il est têtu. Je me demande même si il n'aurait pas frappé l'immense garde du corps pour les garder.Quelqu'un toqua à la porte de ma chambre, je lançai un bref "entrez !" et fis tourner ma chaise. Ah, c'était Damien.
"Miss est-elle satisfaite ? me demanda t-il. N'aurai pas t-elle besoin d'une tasse de thé ou d'une barre chocolatée ?
-Ça va, merci. Vous pouvez... Euh, non, restez ici en fin de compte, lui dis-je en lui désignant mon lit.
-Mais Miss, je dois encore aller servir Monsieur votre frère, hésita le majordome.
-Allons bon ! rigolai-je. Lucas a vingt ans. Il peut se débrouiller ! Restez avec moi, s'il vous plait. J'ai tant à vous dire.
-Je resterai tant que je pourrai vous satisfaire, Miss Diana, sourit-il en s'asseyant sur le lit."
C'est comme ça que je lui racontai toute ma matinée avec son fils et les amis de ce dernier. La grande roue, le tour dans Londres et le restaurant bizarre (dans lequel j'éviterai de retourner).
George.
Mon sauveur.. Blake était arrivé avec une boîte de médicaments dans la main et des cernes sous les yeux. J'espère qu'il pourra dormir un jour..
"Alors, dit-il en s'asseyant sur le pouf où Reece s'était assis ce matin même. Si on en croit ce truc, c'est un cachet effervescent deux fois par jour.
-Tu penses vraiment que ça va marcher ? Genre demain je ne serai plus malade ? questionnai-je en réajustant la couverture sur moi.
-J'en sais rien, mais normalement oui, me rassura t-il. Tu iras mieux demain."
Il se leva pour aller préparer un verre pour mon médicament. Qu'est-ce que fait Reece ? J'ai même pas un message. Peut-être qu'il fait ses devoirs, il a peur d'être collé. J'ai pas encore fait les miens, mais j'aurai le temps demain. "Ouais, mais tu dis tout le temps ça et au final tu te fais collé." Ta gueule conscience, je vais les faire demain.
"Dis Blake, lui lançai-je quand il revint avec un verre d'eau, tu sais si Diana sera dans notre lycée ?"
Il hocha sa tête négativement. Après tout, elle n'habite pas très loin de chez nous et notre lycée est le plus proche. Il y a des chances qu'elle y soit.
Après avoir bu le médicament dégoûtant, nous nous sommes assoupis. Pour ma part, je ne dormais qu'à moitié mais Blake semblait dormir profondément. Sa respiration régulière rompait le silence de plomb qui s'était installé. Ses cheveux étaient dans le même état que quand il est arrivé, c'est à dire en bataille, son bras touchait le sol, de même pour ses jambes; seul le haut de son corps était encore sur le coussin.
C'est le plus jeune d'entre nous, certes, il reste quand même le plus mature dans toutes les situations. Je pense sincèrement que si Reece ou lui était dans le même état que je ne le suis actuellement, je ne serai pas venu leur amener des médicaments. Blake est notre ange gardien. Il est toujours là pour veiller sur nous, pour nous consoler, nous soigner, nous raisonner.
Mais j'y pense. Il est comme ça avec Reece et moi, mais nous ne sommes pas comme ça avec lui. Alors, qui est-ce qui lui rend la pareille ? Est-ce que quelqu'un se préoccupe de lui ?
La vraie question est: est-ce qu'il est comme ça avec nous en attendant quelque chose en retour ? Non, je ne pense pas. Il est comme ça avec nous parce que.. Euh.. Parce qu'il est gentil ?Mauvaise réponse.
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This isn't love
FanfictionMon frère aîné et moi-même, poussés par notre mère, avons du quitter la France durant deux mois. Rendre visite à notre père qui résidait désormais en Angleterre n'était pour moi que source d'ennui. Pourtant, j'ai rencontré ces trois garçons... with...