About A Girl

{chapitre 9}

J'avais passé la journée avec Jill.
Aucune nouvelle de Wane depuis l'heure du repas, il avait dû rentrer tranquillement chez lui.

Les amis de Jill étaient, d'après ce qu'elle m'avait dit, en sortie scolaire aujourd'hui. Aucun d'eux ne s'était alors pointé au bahut. On se dirigeait maintenant vers une allée derrière le lycée, qui menait à plusieurs rues  avec des pavillons semblables au mien.

Jill se pointa à l'entrée de l'un d'eux, et sonna  à la porte, avec moi qui me cachait derrière comme une enfant timide.
Un garçon métisse assez grand habillé d'un maillot de basket nous ouvrit.

-Holà ! Cantonna-t-il en nous faisant entrer.
-Hey ! (Le garçon posa les yeux sur moi). C'est Haly, la fille dont je t'ai parlé par message, informa Jill.
Il acquiesça et me sourit.

Dans le salon, le reste de la bande était installé sur le canapé devant la télé, riant plus qu'ils ne suivaient le dessin animé.
Jill me fit les présentations : Le métisse à l'allure de basketteur qui nous avait ouvert était Sam, l'autre garçon blond plus petit s'appelait Robin, et l'eurasienne qui coloriait la plante verte de la petite table à l'aide de coups de marqueur appliqué se nommait Nora.

Je leur fis un signe de main, prenant ma place sur le canapé.

L'attention de tout le monde fut soudainement attirée par un cri de protestation provenant de la cuisine.

-Merde ! Putain...

Oh. Je connaissais cette voix.

Robin confirma mes soupçons.
-Qu'est-ce que t'as foutu, Wane ?
Je me levai et filai dans la cuisine, et me mis aussitôt à rigoler en arrivant.

Wane était debout au centre de la pièce, un sachet de farine vide et explosé dans les mains, et tout son contenu par terre, sur ses bras, son t-shirt, ses cheveux, sa tête...

-Haly ?

Le visage du brun afficha d'abord de la surprise de me voir ici, puis très rapidement de la blasitude au plus au point quand il réalisa que j'avais de plus en plus de mal à m'arrêter de rire.

Le reste du groupe me suivit et m'imita.

-Ok, ok, c'est très marrant, sourit Wane.

Il secoua son t-shirt, puis le leva afin de se nettoyer la figure. Je m'arrêtai de rire deux secondes, subitement nerveuse de voir son torse, comme une gamine de 6 ans et demi qui tombait sur une scène cinématographique hot en compagnie de ses parents. Puis je tournai la tête pour ne pas m'attarder et regagnai le salon, des larmes de rire aux coins des yeux.