{chapitre 20}

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-Ok, je le saurais maintenant, annonça Wane en me tendant la boîte de cookie.

J'étais emmitouflée dans un des plaids du salon, attrapant lentement un biscuit et croquai dedans comme si je cela m'était douloureux.

Wane continua :
-Tu deviens amnésique et tu t'évanouis quand t'as la gueule de bois.
-C'était ma première gueule de bois, rectifiai-je.
-Tu m'as fait peur n'empêche.
Je pressai mes lèvres l'une contre l'autre, embarrassée.
-Désolée...

Wane se leva et prit ses affaires.

-Je vais y aller. Merci pour le canapé cette nuit au fait.
-Oh, effectivement t'as dormi ici, fis-je remarquer.
-J'voulais pas te laisser seule, tu délirais pas mal.

Je lui souris et il me fit un signe de main, sortant de la maison.
Je le regardais disparaître derrière la porte d'entrée, et me laissai tomber sur le canapé, les jambes sur le dossier et la tête en bas sur le tapis.

J'avais embrassé Spencer.

Non, rectification : Spencer m'avait embrassé.
Enfin, il avait frôlé ses lèvres contre les miennes.
C'était peut être comme ça que les princes charmants embrassaient.

Je racontai ce passage de la soirée à Jill au téléphone, qui poussait des cris hystériques à chacune de mes phrases.

-Hiii ! T'es en couple avec Spencer Dupin !
Je pouffai nerveusement.
-Woh, on est pas en couple.
-Mais c'est ce qui va se passer, non ?

Je réfléchis à la perspective de ma personne dans une relation amoureuse avec le blond à la chemise immaculée. Ça ne me semblait pas mal, mais c'est comme si je ne sais quoi m'en empêchait. L'idée me paraissait mauvaise. Ou trop simple. Il manquait quelque chose.

-J'en sais rien.
J'entendis mon amie soupirer dans le téléphone.
-Il te plait ?
Je répétai sur le même ton :
-J'en sais rien.
-Tu ne sais rien Haly Triver ! S'exclama Jill.
-Oh, la jolie référence...
Elle rit.

J'entendis la serrure de la porte d'entrée claquer et je prévins Jill que je devais la laisser.
-A d'main.
-Ouais, à demain.

Je raccrochai, et appuyai un coussin sur ma tête comme pour étouffer la douleur agaçante qui persistait, alors que les voix de Dan et ma mère résonnaient dans l'entrée.

-Qu'est-ce que tu fais Haly ? Me demanda ma génitrice en me voyant.
Je me redressai, lâchant le coussin.
-Rien. Vous étiez où ?
Dan expliqua :
-On s'est fait invité à la dernière minute par un couple d'amis. On a dormi là bas.
Je me levai du canapé, étonnée qu'ils ne fassent aucune remarque sur ma sortie d'hier soir.
-Ah ok.

Elle ne remarqua même pas la poêle qui traînait en bas de la table en verre du salon.
Je passai l'après-midi à trainer dans ma chambre, exténuée.

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