{chapitre 7}

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Wane toqua à la porte de la salle 105 comme un habitué des retards, attendant dos appuyé au mur en face que le prof vienne ouvrir.

Une femme d'une trentaine d'années et aux cheveux rouges apparu sur le seuil de la porte, soupirant en voyant Wane.

-Le cours a commencé il y a dix minutes, Coburn. Qu'est ce que tu fichais ? Oh attend... (Elle posa les yeux sur moi et remarqua les bretelles de mon débardeur qui tombait sur mes épaules ainsi que mes cheveux peu démêlés) Non, ne me réponds pas.

-Ha non mais non ! Protestai-je en réajustant pour la énième fois mes bretelles, je suis nouvelle en fait, on se connait à peine. Wane m'a aidé à trouver la salle.

La prof adressa un regard amusé et surpris au grand brun derrière moi.

-Oh, mais quel gentleman !

-J'essaye de ne pas trop m'en venter, ironisa-t-il en entrant dans la salle.

Il se dirigea directement vers le fond, et je n'eue pas d'autres choix que de le suivre. Il n'y avait de place nulle part ailleurs.
La prof nous annonça en fin de cours qu'on avait un mini exposé à faire pour la semaine prochaine. Elle énuméra les groupes, et évidement, mon nom n'était pas sur la liste.

-Haly, tu feras un groupe de trois avec Jill et Wane, puisque vous avez l'air de vous connaître.

Wane se retourna aussitôt sur sa chaise et me lança un sourire enfantin.
La sonnerie retentit et une fille aux cheveux auburn qui portait une jupe patineuse noire et des chaussettes qui remontaient jusqu'à ses genoux s'approcha de moi d'un pas décidé.

-Salut, je suis Jill, se présenta-t-elle en souriant. Haly, c'est ça ?

-C'est ça.

On sort de la classe ensemble, et Jill me tend un bout de papier griffonné de son numéro de téléphone.

-On s'appellera pour l'exposé. Tu connais Wane alors ?

-Je l'ai rencontré hier, avouai-je, il m'a aidé... Après un petit incident au supermarché.

-Ah ah, d'acc je vois. Et t'habitais où avant ?

On se faufile à travers la foule dans les couloirs, je suis Jill qui savait apparemment quel cours nous avions ensuite.

-En région parisienne, Levallois Peret.

-Ma grand mère habite là-b...

Elle ne finit pas sa phrase, désormais immobile dans le couloir qui s'était vidé.

Devant nous, un garçon portant une veste au logo de l'équipe de water-polo du lycée et une fille qui avait l'air d'être en terminale s'embrassaient contre le mur, comme s'ils étaient seuls au monde.

Ce n'était pas une vue hyper plaisante, je vous l'accorde, enfin surtout quand on était à 3 mètres d'eux et qu'on avait la désagréable impression de violer leur intimité. Ce qui était une erreur de notre part, étant donné le lieu dans lequel nous étions.

Je fis signe à Jill de me suivre dans l'escalier mais celle ci ne bougeait toujours pas. Elle avait l'air blême, et les yeux fixés sur le garçon, l'air horrifié.

-Max... ?

Oh.
Je cru comprendre.
Le Max en question se retourna aussitôt et son visage se décomposa quand il vit Jill.
Ils se regardèrent sans mots pendant une ou deux secondes, Max confus et Jill au bord des larmes. Celle ci finit par tourner les talons et dévaler l'escalier, fuyant la scène le plus vite possible.

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