Broken - Tome 1 ( En réécriture )

V I N G T - D E U X [Lire la note à la fin!!]

♡
Alexie

Douze jours plus tard

Il est exactement 20h lorsque je finis de boucler ma valise et mon sac à dos. Nous resterons une semaine là-bas, et puisque Londres est connu pour être une ville pluvieuse et maussade, j'ignore si je dois emmener des vêtements courts.

- Alexie, nous devons être à l'aéroport pour huit heure trente, ne traîne pas!

Je soupire et enfonce mes derniers tricots dans mon sac, avant de le balancer par-dessus mon épaule et de dévaler l'escalier pour rejoindre ma mère devant la porte.

- Tu en as mis du temps, me reproche ma mère, en ouvrant la porte avant de la maison. Dépêches-toi d'enfiler tes chaussures et rejoins-moi à la voiture.

Sans attendre une quelconque réponse de ma part, elle sort de la maison d'un pas pressé et ouvre le coffre de la voiture pour ranger sa valise et la mienne, qu'elle s'est empressé de prendre lorsque je suis descendu.

J'enfile rapidement mes chaussures en roulant des yeux, persuadée qu'elle trouvera encore quelque chose à me reprocher lorsqu'on sera tous les deux en voiture.

- Lexie ! Hurle-t-elle, pour que je presse le pas lorsque je dévale l'allée dans la cour.

- J'arrive, grognais-je, pour la calmer un peu.

J'embarque dans la nouvelle Mazda de ma mère et jette mon sac à l'arrière, avant de démêler mes écouteurs et de les brancher à mon téléphone, prête à partir.

*

Après plus d'une heure et demie d'attente à l'aéroport de Philadelphie, nous sommes enfin appelés pour rejoindre la porte qui nous est destinée à 22h. Les gens s'agglutinent instantanément près de la grande porte d'acier qui s'ouvre après quelques minutes. Nous débouchons dans un énorme tunnel de départ qui mène directement à l'avion que nous allons prendre. Plusieurs longues minutes passent avant que ma mère et moi puissions parvenir à nos sièges et installer correctement nos bagages dans les cases au-dessus de nos têtes. Ma mère me laisse la place près du hublot et s'assieds aux côtés de l'homme, visiblement un homme d'affaire, qui prend place dans notre rangée.

Les gens circulent, déplacent leur sac-à-dos, changent de place lorsqu'ils en ont l'occasion, ça pendant plusieurs minutes avant que les haut-parleurs émettent un faible bruit et laissent une voix de femme prendre les commandes.

Elle nous demande gentiment de reprendre nos sièges et d'attacher notre ceinture de sécurité, pendant qu'une hôtesse vient à l'avant pour nous faire part des consignes de sécurité et des différentes choses à faire en cas d'urgence. Lorsqu'elle termine finalement son discourt, l'avion décolle enfin.

Je n'ai jamais embarqué dans un avion de toute ma vie, peut-être seulement lors d'une visite avec l'école lorsque j'étais en primaire et qu'ils nous faisaient visiter les avions militaires qui avaient servis auparavant, mais c'est un tout autre cas. Je n'ai jamais senti mes pieds décoller du sol et eu la véritable sensation de voler, comme j'en ai l'impression maintenant. La façon dont mes pieds cherchent le sol et que mon cœur se resserre dans ma poitrine est inconnue, et pourtant j'adore ça.

J'ouvre rapidement le fermoir du hublot pour observer le sol s'éloigner de plus en plus, et les travailleurs juste en dessous devenir toujours plus petit. Je me rends compte de combien nous sommes minuscules lorsqu'on nous compare au monde entier. Nous ne sommes qu'une toute petite parcelle de la terre, rien de plus. Personne n'est plus grand qu'un autre, vu d'ici, et pourtant tellement se permettent de croire qu'ils le sont.

Lorsque l'hôtesse nous donne enfin l'alerte que nous pouvons détacher nos ceintures, je souris et allume mon téléphone pour enfoncer mes écouteurs dans mes oreilles et chasser la pression désagréable qui bouche mes oreilles. Je glisse mon doigt sur l'écran d'accueil et fait défilé les chansons de mon répertoire, avant d'appuyer sur une vieille compilation que mon frère m'avait fait et que j'ai toujours gardé. Je choisi une chanson d'Automatic Loveletter, Hush, qui faisait toujours sourire mon frère à chaque fois que je la faisais jouer.