Coucou tout le monde !
Je ne sais pas si cela va vous intéresser plus que ça, mais je me suis dit que poster la rédaction de laquelle est née "Les mots d'Édouard" , serait une bonne idée. Qu'en pensez-vous ?
Je n'ai pas triché, c'est la rédaction originale avec ses plus ou moins grosses fautes d'orthographe et de temps ! Il y a aussi le fait que quand j'ai rédigé cette dissertation pour le cours de français, je pensais encore à ma première histoire, donc au personne de celle-ci et non à Édouard au départ, donc si vous trouvez des détails du physique et de l'âge qui ne lui correspondent pas, c'est normal. Mais vous retrouverez bien sûr des facettes de mon histoire historique, la personnalité de notre héros et surtout les lignes d'un chapitre pour ceux qui suivent cette fiction !
***
Forest Philippine
4A
Rédaction d'un portrait
Première situation.
À cinq heures du matin, le soleil commençait à se lever et les rayons déversaient une lueur orangée dans la pénombre de la chambre. Dans le lit au draps fin et à l'oreiller plat, un garçon de seize ans dormait paisiblement, enfin pour l'instant du moins. Au moment où la mère de la maison cria : « Édouard,il est l'heure ! », il comprit en battant des paupières qu'une énième et pénible journée de dur labeur commençait pour lui dans les champs.
L'adolescent se leva et passa une main moite dans ses cheveux bruns en bataille,geste de pure lassitude. Sa peau sur son visage rectangulaire était blême, ce qui lui donnait de la maturité pour son jeune âge. Ses traits exprimaient une certaine dureté et ses grands yeux noirs en amandes étaient empreints d'une colère qu'il était obligé de garder pour lui en mordant de sa bouche expressive la lèvre inférieur. Il savait par expérience que si il disait quoi que ce soit sur lui, au sujet du rêve qui ne se trouvait pas ici mais à Paris, sa mère le verrait comme un égoïste, ce qui n'était pas permis dans le métier de paysan. Et il connaissait déjà sa punition d'avance : un repas sauté, sa nourriture donnée aux animaux de la ferme familiale, ou alors redoublement de travail qui le ferait oublier son dîner.
Il était difficile de dire si c'était la faute de ces odieuses punitions si Édouard avait cette extrême pâleur et une taille svelte dénuée de toute force, car depuis sa plus tendre enfance il avait cette apparence fragile. En grandissant cependant, son tempérament plus réfléchi que travailleur s'est enrichi, ce qui alerta sa mère, elle qui avait espéré que son fils reprendrait la ferme comme son père il y a dix ans. À l'époque, la veuve pouvait encore éprouver de l'affection pour Édouard. Malheureusement, les ambitions secrètes qui hantaient jours et nuits son fils l'exaspérait de plus en plus et la louve devint un bourreau.
Quand l'adolescent descendit et s'installa à la table en tripotant de ses longs doigts son haut et son pantalon troué, la mère fit quelque chose dont il n'avait pas l'habitude : elle s'est assise en face de lui devant son petit déjeuné et l'a longuement regardé, avant de déclarer :
- Je ne peux plus te garder ici. Tu n'es qu'une bouche à nourrir en plus de tes sœurs alors que tu ne prends même pas la peine de travailler pour mériter du pain et de l'eau.
Son fils ne répondit rien à ces derniers mots, bien trop accaparé parle début de la phrase. Il décida d'attendre avant de se faire de fausses illusions.
- Je ne comprendrais jamais ton envie de partir loin d'un travail prometteur et qui t'était destiné depuis longtemps, poursuivit la mère. Mais puisque tu insistes, va ! Je t'aurais prévenu de toute façon, je n'aurais aucuns regrets.
À n'importe qui d'autres, cette phrase aurait été blessante, jamais interprétée comme un encouragement. Mais pour Édouard, les mots de sa mère raisonnèrent comme une clé déverrouillant une serrure de prison. Il était libre.
Sans rien dire, il remonta dans le grenier qui lui servait de chambre à une vitesse surprenante pour préparer ses quelques affaires. Rien de bien encombrant : une simple valise qui avait appartenu à son père dans laquelle il mit ses écrits. Il ne prit rien d'autre qui pourrait faire revenir ses tristes souvenirs campagnards et il descendit à l'entrée de la petite maison en bois. Avant de prendre la porte, il se tourna vers sa mère.
- Merci. Pas pour toutes ces années d'ordres et de châtiments bien sûr mais, merci pour l'opportunité que tu me donnes aujourd'hui.
Les bras croisés, elle hocha la tête sans aucune émotion sur le visage. « Loin des yeux, loin du cœur », se disait-elle pour ne pas revenir sur sa décision.
Édouard avait l'habitude de ce silence, il s'y était attendu, même pour ses adieux. Il actionna la poignet rouillée de la porte et referma le battant, sans se retourner. La mallette contenant ses espoirs de devenir écrivain serrée contre son torse, il regarda l'horizon, une lueur de vivacité dans les yeux et un sourire sur le visage, le premier de sa liberté.
Et depuis cette rédaction, j'ai commencé à écrire cette histoire que je ne pensais jamais pouvoir rédiger sans m'arrêter par manque d'expérience dans l'historique et d'inspiration pour cette époque. Mais pourtant, j'y suis arrivée, grâce à ces quelques paragraphes et grâce à vous, qui me soutenez dans cette aventure !
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Le Rant Book de Philis
RandomVoici un livre dans lequel je publierais mes avancés de mes histoires, les tags, mes lectures du moment et d'autres choses encore !