Bonus "spécial fin du brevet !"

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ENFIN ! ENFIN J'AI ACHEVE LES EXAMENS DU BREVET ! C'EST FINI !!!

Conscience : Tu pourrais au moins dire bonjour aux lecteurs avant d'exposer ton enthousiasme !

Ah oui, tu as raison ! Je recommence :


Bonjour à tous !

Comment allez-vous en ce premier jour de juillet ? Certains d'entre vous sont-ils aussi en vacances ?

Pour ma part, je suis trop heureuse ! ENFIN ! ENFIN J'AI ACHEVE LES EXAMENS DU BREVET ! C'EST FINI !!!

FINIES LES REVISIONS !

ABOLLIS LES DEVOIRS !

ET VIVE LES VACANCES ET L'ECRITURE !!!

Ah qu'est-ce que ça fait du bien après des épreuves comme celles-ci !


Cependant il y a un sujet du brevet que j'ai juste adoré, vraiment. La rédaction !

Que je m'explique : au brevet il y a deux choix possibles pour la rédaction : le sujet de réflexion ou le sujet d'invention qui correspond en général au texte étudié juste avant.

Et qu'ai-je choisi à votre avis ?

Invention !

Le thème m'inspirait beaucoup et du coup durant deux heures j'ai pianoté frénétiquement sur mon clavier (comme je suis malvoyante j'ai écrit sur mon ordinateur sans correcteur d'orthographe). Ainsi, j'ai encore le sujet avec moi et j'ai pensé qu'en bonus je pourrais vous le montrer ! Par contre j'ai dû changé la narration car c'est censé être anonyme et on ne sait jamais : peut-être qu'il y a un correcteur sur Wattpad...

Il n'est pas très long mais j'espère qu'il vous plaira quand même ! N'hésitez pas à me dire quel sujet vous avez choisi si comme moi vous passiez le brevet hier !


Thème du sujet d'invention (en un résumé moins précis que sur la vraie copie) :

Comme l'auteur Jean Giono, vous vous sentez dépaysé par la ville. Décrivez votre propre expérience en développant les impressions et émotions.

Je rappelle juste que ce point de vue est fictif, ce qui arrive au personnage ne m'est pas arrivé !


Le chauffeur se rangea sur la bordure d'un trottoir, le véhicule arrêté mais le moteur toujours en route. Surprise de cette immobilité soudaine,  Camille se redressa et regarda de tout côtés à la recherche d'un détail familier. Dehors, le ciel couvrait le paysage d'un voile sombre, pourtant l'obscurité n'était pas totale. De petits points lumineux contrastaient sur l'obscurité nocturne et certaines d'entre elles, appartenant aux phares des voitures, bougeaient à toute vitesse, les roues crissant sur l'asphalte humide.

Comprenant qu'elle était arrivée à destination, la jeune fille tendit un billet au conducteur de taxi et se hâta d'en sortir. La bise fraîche de décembre effleura son visage, quel bonheur de prendre l'air après une journée de voyage !

Camille contemplait pensivement le départ du taxi lorsqu'elle prit conscience du brouhaha assourdissant qui secouait la rue. Une multitude de sons différents assaillaient ses tympans : le klaxon des voitures, le claquement des chaussures sur les pavés, la musique enfantine du manège pour enfant... Exactement tout le contraire de son foyer, dans les Alpes, là où n'étaient audibles que le sifflement des oiseaux et le bruissement des feuilles qui frissonnaient à cause du vent.

Les bruits de la capitale criaient si fortement à ses oreilles que durant un instant, Camille crut ne plus entendre quoi que ce soit d'autres. Cependant elle finit par s'y accoutumer, et il le fallait puisqu'elle venait ici pour m'installer à Paris, la légende de mon village, là où apparemment tout était magique.

Le sourire aux lèvres, l'adolescente enfila ses gants, rabattit sa capuche pour se protéger des bourrasques et s'apprêta à avancer d'un pas déterminé. Une foule noire de monde se dirigeait vers le centre, elle n'aurait qu'à la suivre pour apercevoir de près le monument d'acier illuminé la nuit : la Tour Eiffel.

Telle une enfant,  Camille enjamba le trottoir d'un petit saut et trottina derrière le troupeau qui se formait peu à peu. C'est alors qu'un inconnu la bouscula, assez brutalement pour lui faire perdre l'équilibre. Son dos heurta le bitume gelé par le verglas et le froid mordit sa colonne vertébrale.

Comment le sol pouvait-il être si dangeureux ici ? A la montagne, lorsque Camille s'affalait dans l'herbe maculée de neige, elle n'éprouvait aucune douleur, seul le plaisir de s'enfoncer dans la poudre blanche subsistait. En revanche, dans cette métropole, où le sol n'était constitué que de béton, elle réalisa avec amertume qu'il n'existait de jeu sans risque.

Camille se releva, chancela quelques secondes puis regarda autour d'elle : la personne l'ayant bousculée avait disparue. Aucune excuse, aucune aide apportée pour l'aider à se relever. Peut-être se serait-elle fait vraiment mal que personne ne l'aurait remarqué.

Indignée, Camille observa la foule plus attentivement. Les parisiens marchaient tous dans la même direction d'un pas cadencé, la tête haute, les yeux levés vers la lueur incandescente que formait le sommet de la Tour Eiffel, éblouissante face à l'horizon. Même les étoiles ne pouvaient rivaliser contre elle, plus faibles, plus petites que cette flamme gigantesque.

Dans une autre situation, Camille l'aurait admirée elle aussi, subjuguée par ce spectacle qu'elle ne voyait qu'en rêve, assise contre la porte de la petite maison familiale. Néanmoins, la mélancolie prenait le pas sur l'émerveillement. Figée sur place, en retard par rapport à la mer de gens qui grossissait encore plus qu'auparavant, elle avisait ces personnes du regard. Ces personnes qui allaient au même endroit mais qui ne s'adressaient pas la parole. Ces parisiens, pourtant tous de la même ville, qui ne daignaient se gratifier d'un sourire, d'un clin d'oeil en passant. Ou alors certains se dévisageaient longuement, mais dans leurs yeux ne luisait qu'une indifférence stupéfiante, parfois mêlée à de la colère. Une colère inutile, déclenchée pour une simple bousculade qu'un gentil mot aurait pu arranger.

Camille  tressaillit et recula, loin de cette masse si étrangère à sa vision des choses. Où étaient donc passés les salutations amicales lorsque l'on croisait un habitant de la même ville que la sienne ? Où se cachaient les rires complices au coin du feu quand la neige venait à sévir ? Pourquoi les gens ne partageaient-ils pas leur joie ensemble devant une scène aussi belle, au lieu de se lancer des regards noirs ?

Et surtout, Camille pourrait-elle séjourner ici durant des mois, parmi une population hostile ?

D'un revers de main, La jeune fille essuya les larmes qui affleuraient à ses paupières engourdies par le froid. Peut-être que finalement, ses rêves ne se trouvaient pas à Paris.


Bien sûr, j'ai imaginé cette petite histoire en deux heures mais je n'ai pas pu corriger toutes les répétitions, notamment au début. Cela dit j'espère que ce bonus improvisé vous aura plus quand même !

Aussi, vu que je n'ai plus aucune contrainte au niveau des devoirs, je vais pouvoir écrire beaucoup plus ! Je m'excuse sincèrement pour l'attente de la partie 2 du chapitre 3 sur Les ombres cachées mais au cours des révisions brevet je n'ai pas écrit sur Wattpad durant au moins dix jours... Un supplice ! Quand je voulais rejoindre Iris mais qu'en face de moi, le chapitre de géographie attendait, je n'avais pas trop le choix !

Enfin bref, je vais faire de mon mieux !


A bientôt !

Philis, l'ancienne collégienne.



Le Rant Book de PhilisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant