Chapitre 8✔️

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Cela faisait trois jours depuis le dernier cours d'anglais. Heureusement pour moi, rien de bien spécial n'était arrivé dans ce cours-ci. Lorsque le cours se termina, je rangeai mes choses et je me dirigeai vers ma case. J'échangeai mes cahiers pour ceux de français et je vérifiai si j'avais toutes mes choses. Puis, je partis vers le cours.

Une fois arrivé, je pris ma place qui était sur le bord du mur dans la 3e rangée. Comme d'habitude, j'étais dans les premières personnes arrivé dans la classe, mais il resta quand même six minutes avant que le cours ne commence.

Je pris le temps de sortir toutes mes choses de mon sac et de les mettre sur mon bureau. J'aimais bien être prête pour le début du cours. Ethan entra deux minutes avant la cloche avec des amis. Ce n'était pas la gang de David, une chance. Il me fit un petit sourire que je lui rendis. J'étais contente de le voir sans David, car cela me montrait qu'il ne voulait pas être trop proche de lui et qu'il avait de meilleurs amis que lui.

-Pourquoi tu lui souris ? Vous êtes devenu ami ? demanda David en rentrant dans la classe et riant à cause de sa dernière phrase.

Évidemment, il ne pouvait pas rien dire et dès qu'il nous avait vus il avait passé son petit commentaire. David était le genre de personne à vouloir tout savoir et tout contrôlé et le simple fait qu'il n'arrivait pas à contrôler Ethan le mettait en furie.

-David, Ethan ne peut pas être ami avec elle, rit Benjamin. Elle est grosse, conne, et sans intérêt, elle est même pas belle et ne fait pas pitié du tout, continua Benjamin en me dévisageant du coin de l'œil.

J'avais tout entendu ce que Benjamin avait dit. Même si j'étais de l'autre côté de la classe, car ils étaient partis à leur place, je l'avais quand même entendu... J'essayais de ne pas craquer, mais c'était très dur.

Le simple fait que cela venait de Benjamin me fit encore plus de peine, car il me connaissait. Il savait que je ne faisais aucun mal à personne et que je n'aurais jamais osé dire ce qu'il m'avait dit à quelqu'un.

Il me trouvait grosse alors les autres aussi sûrement... Parce que tout ce que disait cette bande-là, tout le monde le croyait. C'était ça le problème, lorsqu'ils disaient quelque chose sur quelqu'un, tout le monde le disait, car David « avait toujours raison » selon eux.

De plus, il me trouvait conne et sans intérêt...mais ça, ça ne me dérangeait pas vraiment. Ce qui me dérangeait le plus c'était qu'il me trouvait grosse. Durant mon été j'avais recommencé à manger et il était vrai que j'avais pris quelques kilos de plus, mais je ne savais pas que cela se voyait tant...

Je pris un petit deux secondes pour regarder mon ventre et remarqua qu'effectivement mes quelques kilos en trop paraissaient.

-Tu regardes à quel point t'es grosse ?

Je tournai la tête pour voir que c'était le gars assis à ma droite qui venait de dire ça. Je ne répondis rien et regardai le sol. La cloche sonna ensuite et l'enseignante commença le cours. Comme à mon habitude, j'essayai de ne pas attirer l'attention.

Cela faisait trente minutes que le cours était commencé et je dus demander à ma professeure pour aller à la toilette. Elle me répondit oui, puis je sortis de la classe. Je n'aimais pas déranger la classe comme ça, mais je devais vraiment aller faire pipi. Les autres élèves me suivaient du regard tout au long que je sortais de la classe.

Rendu dans les toilettes, je vais faire pipi et me passa un peu d'eau dans le visage. Je pris un peu de temps pour profiter du calme et de la sérénité.

Puis, je me regardai de plus près. Je voulais savoir si les bleus que j'avais sur les côtes avaient disparu et oui, ils étaient enfin partis. Je redescendu mon t-shirt et me regarda une dernière fois dans la glace avant de retourner en classe.

Lorsque je sortis de la salle de bain pour retourner en cours David était là. Il attendait accoter sur le mur. C'était un peu bizarre de le voir là. Il n'était pas aux toilettes ou devant les toilettes, il était accoté sur le mur qui menait vers le cours de français. On aurait dit qu'il attendait patiemment que sa victime arrive.

Je commençai à avoir peur de lui avec tout ce qu'il faisait depuis le début de l'année. Avant je n'avais pas aussi peur, mais maintenant j'avais de la difficulté à le croiser dans les couloirs sans que mon cœur se mette à battre à une vitesse folle. Chaque fois qu'il était là, je baissai la tête de peur qu'il fasse quelque chose.

-Alors, comme ça on sympathise avec mes amis ? dit-il durement en s'avança vers moi.

-no-non, réussis-je à dire, mais avec difficultés à cause de la peur.

J'avais la tête baissée et j'étais peut-être à un mètre et demi de lui, mais je voyais ses pas avancés.

-Tu ne réussiras pas à avoir des amis, car c'est ta faute si ton amie est morte l'an passer tout ça, est ta faute. Tu n'es qu'une pute, une conne qui c'est pas quoi faire de sa vie alors elle prend les amis des autres, car elle tue ses propres amis.

Il commença ensuite à me frapper de toutes ses forces. Dès le premier coup, j'étais tombé par terre et dès ce moment, il n'avait plus arrêté. Son pied droit venait à la rencontre de mes côtes à plusieurs reprises.

Il ne frappa que les parties de mon corps qui était recouvert, car il ne voulait pas laisser de traces. Il commença par le ventre, puis les bras et pour finir les jambes. J'étais couché par terre et j'avais mal partout.

Je ne me débattais pas, car je le méritais. Il avait raison c'était ma faute si ma meilleure amie était morte... C'était moi qui l'avais invité, et c'est à cause de moi qu'elle endurait toute l'intimidation depuis secondaire un.

J'avais fermé les yeux et m'étais replié en boule par terre pour essayer de me protéger un minimum. Après plusieurs coups, il avait fini par arrêter, mais cela m'avait paru des années. Je ne sentais plus mes jambes et mes bras, mais je pouvais sentir mon cœur battre à travers mes membres.

Ensuite, il répartit en classe comme si rien n'était arrivé et moi je restai là, étalée par terre sans bouger. J'avais tellement mal que je n'arrivai pas à me déplacer. J'avais de la difficulté à respirer, car il s'était déchaîné sur mes côtes alors ça ne me surprendrait pas que j'en aie une de fracturée.

J'essayais de me relever avec un de mes bras, mais je retombai tout de suite. Mes jambes ne voulaient pas coopérer avec le reste de mon corps. Je réussissais à m'asseoir et essaya de retrouver une respiration normale. J'essayai également de me calmer et d'arrêter mes larmes qui ruisselaient sur mes joues. La douleur était atroce, mais les mots qu'il avait prononcés se répétaient en boucle dans ma tête.

Quinze minutes plus tard, j'étais encore dans le corridor de l'école. Je n'avais pas beaucoup bougé, je m'étais seulement collé au mur pour être confortable. Mon rythme cardiaque avait retrouvé sa normale, mais quelques larmes continuaient de faire leur chemin jusqu'à mes joues.

Mon enseignante devait se poser des questions, mais en ce moment ce n'était pas ce qui me préoccupait. En y réfléchissant, je me disais que c'était peut-être bien que je ne sois pas retourné, car je ne voulais pas revoir David et je ne voulais pas avoir le regard de tous les élèves tournés vers moi.

À cette pensée, je vis une ombre se rapprocher de moi. J'espérai fortement que cette personne ne viendra pas me voir et que ce n'était pas David, Benjamin ou Thomas.    

À suivre...

Pourquoi Moi.. ? (EN RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant