Chapitre 12 ✔️

27 5 0
                                    

Aujourd'hui, je retournai à l'école après mon petit séjour à l'hôpital. Ce qui voulait dire qu'on était lundi. Ma mère était partie depuis deux jours et ça allait bien à la maison. Ma petite sœur était tranquille et ne m'embêta pas trop comme elle avait l'habitude de le faire. Elle faisait des efforts pour m'aider quand je lui demandai.

Hier, nous avions préparé le souper ensemble et je devais dire qu'elle cuisinait mieux que moi. C'était vrai que le repas n'était pas le plus gastronomique du monde, mais quand même elle l'avait pratiquement fait toute seule. Je n'étais là que pour lui lire les instructions, car rester debout longtemps m'était difficile. Ma petite sœur avait l'habitude d'aider ma mère lors des repas, car elle adorait cuisiner.

Mon bras et ma côte me faisaient encore souffrir, mais les antidouleurs faisaient bien leur travail. Dormir était probablement l'activité la plus difficile, car je ne pouvais pas dormir du côté droit ni sur le ventre les deux positions où je dormais normalement.

Ce matin, je me préparai rapidement et je partis à 8 h 30 pour aller prendre mon bus. Avant de partir, je vérifiais si ma petite sœur était correcte, car elle partait avant moi. Ma mère m'avait bien dit de veiller sur ma petite sœur, donc je m'assurais qu'elle avait tout ce dont elle avait besoin. Malgré mes blessures, j'essayai de faire du mieux que je pouvais.

Lorsque j'arrivai à l'école, la plupart des élèves me regardèrent et se chuchotèrent des choses entre eux. Plusieurs pointaient mon plâtre noir. Oui, noir. Je ne voulais pas qu'on le remarque. Le noir était ma couleur préférée et ma garde-robe était remplie de cette teinte. Cependant, aujourd'hui, on pouvait facilement le voir, car la manche de ma veste n'était pas assez large pour couvrir mon bras cassé.

Je baissai la tête et avançai difficilement jusque dans l'école pour aller à mon casier. Et voilà, le moment que je redoutais le plus, le retour à la « normale ». Je n'aimais vraiment pas le regard des autres sur moi, car je sentais leur jugement. C'était pourquoi j'essayai de me faire petite.

— Bonjour la grosse salope!

Je ne me retournai même pas, je savais très bien qui était là. Je soupirai à l'intérieur de moi et me répétai de rester calme et que tout allait bien aller. La petite voix dans ma tête me répéta de faire comme s'il n'était pas là. Ne l'écoute pas il veut simplement t'énervé. Prends tes choses et va en classe, tu vas être tranquille. Je me concentrais pour écouter ma conscience, mais les mots de David étaient plus puissants.

— La politesse, tu connais

sale pute?

Je me retournai pour le regarder et lui dire de me laisser tranquille. J'en avais marre de ses insultes. Par contre, je n'eus pas le temps de dire ce que je voulais qu'il me lançât :

— Alors ton séjour à l'hôpital il t'a plu? J'aurais bien aimé que tu laisses ta vie là-bas. Tu n'es pas la bienvenue dans ce monde. Personne t'aime, même pas ta propre mère, j'en suis sûr. Je suis même certain que tu as été abusé par ton père étant plus jeune...

Il se moqua de moi et inventa plein de choses qui étaient complètement fausses, mais qui faisait mal à entendre. Il ne connaissait pas ma situation, il ne savait pas que mon père nous avait abandonnés, mais c'était mieux qu'il ne le sache pas. Le fait qu'il prenne plaisir à me faire du mal et à m'envoyer à l'hôpital me faisait peur. J'avais peur qu'il recommence. Ma main droite remonta à mon bras gauche pour essayer de me calmer en me rappelant les petits papillons que j'avais dessinés. Cela fonctionna à moitié, car mon cerveau continuait d'analyser les informations.

Ethan avait raison, David lui avait vraiment dit qu'il voulait que je meure. Je n'en croyais quand même pas mes oreilles, car c'était complètement insensé que quelqu'un puisse dire une telle chose et prendre plaisir en le disant. Je ne savais pas ce qu'il se passait dans la vie de David, mais cela ne lui permettait pas de se défouler sur moi.

Pourquoi Moi.. ? (EN RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant