ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ, ygjm

13

"–Très bien, pour la semaine prochaine vous irez jusqu'au chapitre 14.
–Monsieur ?
–Oui ? je me retournai vers sa douce voix
–On peut sortir en avance s'il-vous-plaît ? je lui souris puis déposai mon feutre contre le rebord du tableau, prévu à cette effet
–Vous avez tous bien bossé, donc je ne vois pas pourquoi je refuserais.."

J'attendais de les voir tous s'enfuir, leurs sacs sur le dos, ainsi qu'un sourire protubérant sur leurs visages d'adolescents boutonneux. Je leur souhaitai à tous un bon week-end puis refermai la porte après que Namjoon fut sorti.. Je patientais calmement en fermant les volets, attendant que la sonnerie retentisse d'elle-même, puis attrapai ma sacoche et refermai derrière moi une seconde fois la porte.
Mes lunettes sur le bout du nez, ma veste sur l'épaule, mes clefs dans une de mes deux mains, je marchais tranquillement en direction de la salle des profs pour aller chercher mes affaires.
Ma surprise fut grande lorsque je fis face à une simple note, dans mon espace personnel complètement vide.

«salle 756, à côté du cagibi, vos affaires sont là-bas»

Un sourire fleurit sur mon visage.
Je refermai la porte de mon casier puis me dépêchai de courir vers les escaliers. J'avais peut-être une tonne de marches à monter, mais je m'en foutais royalement.
Je voulais plus retrouver mes affaires qu'autre chose.

Après ma courte séance de sport, j'arrivais à toute vitesse au sixième étage du bâtiment ; celui de la réserve, où seuls les profs ont accès.
Je poussai les portes métalliques à rabats, tout en reprenant ma respiration.
Je surveillais le nombre qu'affichaient les salles avec justesse et arrivai enfin à la salle 756. Je fis alors un pas de plus pour me trouver face au cagibi, puis tournai la poignée de celui-ci doucement, de peur de me faire prendre.
J'avais l'impression d'avoir à nouveau 16 ans, et d'être un adolescent rebelle comme j'avais toujours voulu être.

Les claquements de mes talonnettes résonnaient autour de moi, quant à mes yeux, ils veillaient aux moindres mouvements dans le noir de cette pièce. Seul le bruit de la porte en bois claquant contre son encadrement me fit me retourner.
J'entendis déglutir.
C'était lui.
Un sourire apparut sur mes lèvres pendant que mes mains se placèrent naturellement sur mes hanches, attendant que son corps vienne à moi... Et c'est ce qui arriva.
Très vite, je sentis ses petites mains entourer ma taille avant d'entendre un faible sourire de sa part, dans le noir, il est vrai que l'on ne voit rien mais par contre, on ressent tout un tas de choses.

Il s'agrippait à mon polo puis me rapprochait de lui dans une faible pulsion. Son torse heurta le mien, et sa bouche rechercha la mienne dans l'obscurité. Mon souffle humide vint percuter le sien pendant qu'il laissait glisser ses mains sur mes fesses ; à ce moment, un rire m'échappa.

"–Jimin.. riai-je.
Arrête un peu, où sont mes affaires..
–Je n'en sais rien professeur."

Il attaqua mon cou mielleusement, ce qui me fit rapidement tourner les yeux vers le plafond, tout en m'obligeant inconsciemment à venir poser mes mains sur ses épaules, pour les faire remonter jusqu'à sa nuque.

"–Je rigole pas Jimin.. Où est-ce que t'as mis mes affaires."

Je sentis son visage se mettre en face du mien.
Ce qui était étrange vu que nous étions dans le noir...
Mais j'aurais pu jurer sur dieu, que mon cerveau arrivait presque à le visualiser dans chacun de ses détails. Je déglutis à mon tour puis fis rentrer en contact mes doigts avec ses cheveux bruns, avant de sentir son crâne s'avancer vers moi. Nos lèvres s'effleurèrent puis se rencontrèrent à nouveau avant que ce soit nos langues qui se mettent à se caresser l'une l'autre. C'était doux et brûlant, enivrant et attachant. Je ne voulais pas arrêter d'être en contact avec lui, je me contentais de le plaquer contre moi en avançant mon bassin, chose que je fis naturellement et sans réfléchir. Il fit de même à vrai dire avant de commencer à malaxer mon fessier, me faisant drôlement gigoter dans tous les sens.
Je me séparai de lui, un sourire tendancieux.