ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ, ygjm

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jipute : salut

Tiens, un revenant.
Je laissai tomber mon stylo contre mes feuilles bleuies par l'écriture de mes élèves, puis m'orientai vers l'écran de mon smartphone.
Cela faisait longtemps que jipute ne m'avait pas contacté ; à vrai dire, je m'en moquais un peu vu la distraction que m'offrait Park Jimin de temps en temps, après les cours.

ygfucker : tu vas bien ?

jipute : je viens de me faire trouer le cul.

ygfucker : AH
ygfucker : c'était bien ?

jipute : bof, je m'attendais à mieux
jipute : dis-moi, ça te tente toujours de prendre des cours du soir ? (;

ygfucker : carrément, même si je t'ai un peu devancé
ygfucker : mais de pas beaucoup t'inquiète

jipute : bon...
jipute : qui est l'heureux élu ?

ygfucker : c'est un secret (;

jipute : roooooh.
jipute : Le veinard .. Il en a de la chance de toucher au fucker

ygfucker : mais tu l'as déjà vu en photo, c'est bien non ?

jipute : Mouais
jipute : je préférerais la voir ailleurs
jipute : d'ailleurs, excuse-moi de ne pas t'avoir envoyé de message depuis 2 semaines pratiquement
jipute : j'ai été occupé avec quelqu'un
jipute : il réalise pas mal de mes fantasmes d'ailleurs

ygfucker : qui est l'heureux élu alors ?

jipute : c'est un secret :p

ygfucker : je vois...
ygfucker : du coup ça veut dire qu'on parlera plus toi et moi ?

jipute : non ! On est dans une relation libre
jipute : je crois ...
jipute : mais bref, tu veux qu'on commence ton initiation peut-être non ?

En toute honnêteté, pas vraiment.
J'avais pas réellement cette envie vu que je voulais, étrangement, que Jimin lui me fasse comprendre toutes ces choses. Je commençais à ressentir, non pas des sentiments, mais plus d'envie à l'égard de ce jeune qui, à chaque fois, faisait augmenter l'excitation dans mon corps. Cependant, il est vrai que jipute, même s'il ne m'avait toujours pas donné son âge ni son vrai nom, était l'une des rares personnes -la deuxième- à avoir agi sur ma virilité ; le premier étant Jimin, même si je n'osais pas me l'avouer.

C'était étrange d'ailleurs, que personne n'ait encore remarqué notre traquenard.. Non pas que je le souhaite ! Je serais fichu si cela m'arrivait, mais je reste quand même étonné sur le fait qu'aucun enseignant ou élève n'ait trouvé bizarre le fait que nous restions souvent en dernière heure. On prenait l'excuse du soutien, mais l'histoire n'était pas du tout là. Parfois, on avait même des discussions sérieuses autour de ses notes et de son travail ; j'avais même désigné Jimin comme pseudo-assistant... Comment toutes ces personnes faisaient pour ne pas douter de nous ? Bien entendu que j'entendais des sortes d'insultes, lancées au travers de la classe, traitant Jimin de chouchou. Mais nous faisions comme si cette "haine" nous animait toujours.

Le temps était passé vite.
Deux semaines que l'on s'embrassait en cachette, qu'on se caressait docilement sans pour autant faire échapper un gémissement de trop dans cet établissement. Je pense que je ne réalisais qu'à moitié la situation.