J'ouvris les yeux, difficilement, puis les refermai instinctivement.
La sonnerie électronique qui résonnait dans la minuscule pièce qui me servait de chambre, commençait à me prendre royalement la tête -comme chaque matin.
Je fis alors comme chaque jour de la semaine.
Je commençai par me retourner sur moi-même, grognant légèrement, en embrassant au creux de mes bras l'un des trois oreillers qui étaient sur mon lit, puis lançai au hasard ma main en direction de ma table de nuit."-Mmh-aï-shh, 'core un peu.."
Mes paupières s'ouvrirent comme un mécanisme bien huilé, avant que mon corps ne m'ordonne de me redresser au milieu de mon matelas normalement désertique.
J'entendais mon cœur battre comme si ce stupide organe était dans mes oreilles, avant de sentir un net apaisement quand mes pupilles affolées se retrouvèrent orientées vers un corps à moitié endormi sous ma couette.
Mes sourcils se froncèrent, puis ma main droite vint caresser doucement l'épaule dénudée, qui apparaissait au-dessous du tissu rouge posé sur mon lit ; comme pour être sûr que c'était bien lui, là, à côté de moi et sous mes yeux... Histoire de m'assurer que je ne rêvais pas. J'eus un électrochoc au moment où mes doigts effleurèrent la douceur de sa peau, avant qu'un soupir d'apaisement ne m'écorche un sourire. Je le touchais avec délicatesse, comme s'il pouvait se briser à tout moment. Une boule oppressant alors de manière inattendue mon bas-ventre vint s'élargir dans tout mon corps, envoyant des bourdonnements électrisants dans chaque partie de mon être : lâchant endorphines et autres molécules de bien-être dans mon système. C'était si bon de le savoir là, avec moi, juste devant moi.Je vins me rallonger en silence, évitant de faire grincer la couette qui nous recouvrait, en laissant mon bras surplomber son corps pour éteindre le réveil. Il a un sommeil tellement profond. Il paraît même trop paisible.
Oui, je venais de m'arrêter au-dessus de son visage angélique, qui se froissait de temps en temps comme s'il essayait de retrouver le sommeil.
Mon cœur fit de plus en plus pression sur mes veines, les obligeant à faire circuler mon sang à une vitesse excellant toute règle du possible pendant que mon torse nu venait se coller à la seule source de chaleur autour de moi. Il était chaud, agréable, vivant. C'était tout simplement lui, lui que j'enlaçais d'un bras en restant cependant lent pour ne pas perturber son sommeil. Mes gestes étaient furtifs et tentaient d'être maîtrisés. Ma tête se plaça naturellement un peu plus au-dessus de sa nuque, dans laquelle se déversait mon souffle humide, marquant sa chair d'un frisson remontant jusqu'à ses cheveux rasés, au-dessous de l'immense tignasse chocolat en bataille qu'il avait. Je me mis instinctivement, après avoir réussi à placer mon bras autour de son torse, à tâter à l'aveugle sa main en jetant quelques coups d'œil par-dessus son épaule. Après plusieurs secondes d'intense recherche, je la trouvai finalement pendant en dehors du matelas. Un sourire encore plus grand se grava sur mon faciès lorsque j'eus la possibilité de la saisir fermement, sentant mon cœur se tordre un petit peu plus de bonheur.J'avais l'impression que quelque chose de brûlant coulait quelque part, mais je ne savais pas encore où... Une chose était cependant sûre, c'est que cela m'envoyait au septième ciel.
Je réalisai après coup, que j'étais allongé avec l'un de mes élèves chez moi ; entièrement nu et collé à son dos atrocement bien dessiné, et que ce dernier dormait comme s'il avait toujours dormi dans mon lit.
Je le regardai.
Je regardai son épaule se soulever au rythme de ses pulsions cardiaques, pendant que les miennes tapaient avec une cadence excessive dans son dos. Je me sentais trembler au creux de sa main qui ne se resserrait pas encore autour de la mienne. Le temps semblait passer lentement, même si je n'étais pas encore mis au courant de l'heure qu'il était.
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ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ, ygjm
Fanfiction𝘔𝘪𝘯 𝘠𝘰𝘰𝘯𝘨𝘪 𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘫𝘶𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘯𝘰𝘮𝘮𝘦𝘳 𝘱𝘳𝘰𝘧𝘦𝘴𝘴𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘪𝘵𝘵é𝘳𝘢𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘭𝘺𝘤é𝘦 𝘥𝘦 𝘗𝘢𝘳𝘬 𝘑𝘪𝘮𝘪𝘯, 𝘶𝘯 é𝘵𝘶𝘥𝘪𝘢𝘯𝘵 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘣𝘭é 𝘱𝘢𝘳 𝘴𝘢 𝘯𝘰𝘵𝘰𝘳𝘪é𝘵é, �...