ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ, ygjm

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"–Et sur votre droite, vous avez la bibliothèque qui, au passage, possède plusieurs livres disponibles en un seul exemplaire sur toute l'aca-[...]"

Bla bla bla...
Qu'est-ce que ça m'emmerde de visiter ce putain de lycée qui, au passage, possède des uniformes verts.
Mais qui, sans déconner, a eu l'idée de faire porter ça aux élèves.

Je continuais d'avancer derrière le directeur ou le sous-chef de je ne sais quoi, en gardant à l'oreille un écouteur pendant que mon père lui, faisait semblant d'être à l'écoute de l'homme vêtu de gris. Cet endroit puait la discipline, encore plus que dans mon ancien lycée. Qu'est-ce que j'allais devenir ici ? Je rentrais dans pas moins de deux jours, et l'idée de devoir me refaire des amis en milieu d'année me donnait envie de vomir.

Bientôt le mois de juillet, ce qui veut dire qu'en août sonneront les vacances d'été, celles que je préfère puisqu'elles arrivent avant les mois de tests nationaux, allant d'octobre à décembre.
Une suite de semaines s'enchaînant parfaitement les unes les autres, pendant lesquelles tous les élèves de ce pays sont évalués pour leur permettre d'accéder au niveau supérieur ; et pour ma part, la dernière année de lycée.
J'en riais d'ailleurs...
Me dire que je la passerai solo, dans un appart' minable -bon, pas tant que ça il faut l'admettre- loin des gens que j'aime, me donne comme des crises euphoriques me poussant presque à faire des doigts d'honneur à quiconque me regarderait dans les yeux.

Mais c'est qu'elle est pas mal celle-là...

Y'avait visiblement pas que des thons ici.
Je laissai traîner mes yeux dépourvus de profondeur le long de ses jambes fines, puis remontai vers son visage rond pour lui sourire avant de fuir son regard une fois qu'elle eut compris que je la matais.
Les élèves élus au conseil de ce lycée ne sont pas si mal que ça...

"–Si vous voulez bien me suivre, nous allons remplir les papiers dans mon bureau."

Cette phrase traversa une oreille puis bloqua l'espace libre dans ma tête.
Je réalisai correctement ce qui se passait, une fois de plus.
Quand j'y pense...
Ouais, quand j'y pense.

Depuis que je suis arrivé chez mon père, disons que les choses se sont enchaînées de manière à limite s'accélérer. Deux jours après avoir pris possession des lieux -dans son ancienne maison-, papa a lui fait accélérer les choses pour qu'on ait "notre" appartement plus rapidement. Une demi-journée plus tard, j'emménageais dans ce que j'appelle mon enfer personnel, pendant que sur le même palier, à seulement quelques mètres de moi, se trouvait le baisodrome de mon paternel.
Il m'avait aidé à installer les meubles, comme si j'étais un élève entrant à la fac et qu'il avait toujours été le père aimant dont il essayait de donner l'image. Il était resté quelques heures de plus, m'avait expliqué comment cela se passerait, m'avait dit qu'il ne serait pas trop loin, et répondrait à tous mes besoins si j'avais besoin de lui. Il m'avait même fait le "cadeau" de s'occuper des courses pour nous deux et de, bien évidemment, payer le loyer de mon appartement qui en réalité, était une sorte d'extension du sien.

Quand je pense qu'au début il vivait dans un appartement miteux... On peut le dire maintenant, il a les couilles en or et en plus de ça, il se les fait toucher tous les jours.
Vie de Roi.
Ce genre de remarques me faisait tellement rire.

"–Jimin, reprends-toi. me dit mon père en tapotant de sa cuisse la mienne
–Veuillez m'excuser. toussai-je, qu'est-ce que vous voulez, on ne change pas les gagnants
–Alors jeune homme, êtes-vous prêt pour votre rentrée ? je hochai gentiment la tête. Alors, nous allons vous photocopier plusieurs polycopiés qui vous donneront votre emploi du temps, ainsi que les différentes règles de l'établissement et les papiers indispensables à votre changement d'académie. il me sourit. Mais pour l'instant, je vous demanderai de signer ici et ici, le reste sera à me rendre lundi matin, signé aussi et si possible, par les deux parents. nous échangions avec mon père un regard qui en disait long, avant d'avoir un léger rictus, pendant que je saisissais le stylo orné de feuilles d'or.