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ygfucker : bien entendu
ygfucker : c'est pas parce que t'es un gosse qui traîne sur un site de cul, que cela veut dire que tu n'as pas d'âme ; de ressenti.

jipute : t'es prof de quoi ?

ygfucker : en plus t'es le premier gars qui m'a fait bander
ygfucker : de sport à l'origine mais j'ai dû me retrancher dans mes acquis ... Mais ça a peu d'importance pour le coup, qu'est-ce qui t'arrive ?

jipute : bah de rien ^^
jipute : rien, rien de grave...

ygfucker : rien de grave au point de me dire tout ce que t'as dit deux minutes avant ?

jipute : j'aime pas parler de moi. Même la personne que j'aime le plus, ne connaît qu'une faible surface de moi Yoon.

ygfucker : dans ce cas ; pourquoi ne pas devenir la personne que t'aimes encore plus, au point de tout me dire ? :D

jipute : c'est pas aussi facile
jipute : puis jveux pas.

ygfucker : mon plan aura échoué

jipute : eh
jipute : tu voulais me demander quoi tout à l'heure ?

ygfucker est en train d'écrire...












J'avais dû conclure qu'il s'était endormi sur son clavier, à sept heures du soir.
Enfin, cela ne me dérangeait pas dans le fond cette solitude, je la préférais même...
J'avais pas envie de parler de tout ça de toute manière.
Je commençais à l'accepter uniquement parce que j'attendais le moment où je recevrais un message de Daddy, me disant qu'il m'attendrait chez lui ou dans un restaurant. C'était tout ce que cette solitude me faisait attendre, patiemment.
Auquel cas je me dis que si ça arrivait, je partirais tapi dans l'ombre, habillé d'une magnifique chemise blanche qui serait recouverte d'un cardigan noir, surplombant un pantalon moderne de costard. J'aurais alors un sourire sur les lèvres et des yeux pétillants à l'idée de le voir. J'en aurais même les doigts tremblants et la respiration courte, de me dire que je pourrais le toucher pendant un soir.
J'arriverais au restaurant, le reconnaîtrais en train de m'attendre dans la file, puis je viendrais m'immiscer à son bras pour qu'il m'emmène à notre table ; là où je prendrais place devant lui en étant timide, pendant qu'il me dégusterait plus que la nourriture dans son assiette. Après quoi, il me prendrait la main sur la table et la caresserait amoureusement en souriant lui aussi timidement, avant de passer entre ses lèvres sa langue, me faisant perdre tout sens logique. Je rougirais tendrement avant qu'il ne m'ordonne de me lever et de partir pendant qu'il réglerait l'addition en me laissant patienter dehors, comme un con. Il reviendrait, m'attraperait par la hanche puis agripperait ses doigts à ma chemise en me faisant augmenter la cadence de mes pas, pour arriver chez lui au plus vite. Et puis, une fois dans l'ascenseur, il me tiendrait à distance pendant que je resterais suspendu à ses lèvres en dévorant son corps avec le mien, pendant que son attitude neutre et narquoise me ferait pousser des petits cris d'envie. Il me tirerait chez lui, me jetterait contre un mur, se languirait de moi, m'effleurerait, soufflerait sur ma peau puis me la mordrait au moment où mes mains arriveraient à l'arrière de son crâne, pendant que le mien, trop ivre de bonheur, heurterait la peinture blanche du mur derrière moi.
Pour finir, il me susurrerait un je t'aime avant de réussir à ne faire de nous qu'un, unissant nos bouches l'une contre l'autre pour finalement me dire que je lui manque, et que je suis sa plus belle chose.



ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ, ygjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant