Partie 16. L'ogre et son fils

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 « L'ogre et son fils »

- Festoyons fiston ! fit l'ogre à son garçon.

- Cesse donc de me monter le bourrichon ! répondit celui-ci, tu sais bien que je suis l'ami du Petit Poucet.

- Encore ce gringalet malin qui va t'apprendre touts sortes de ruses !

- Sache que c'est un bon copain, et que ses frères et soeurs sont mes amis ; on joue ensemble dans la forêt.

- Ah, de belles fréquentations ! Ce n'est pas ainsi que tu vas grossir. Je n'aurai bientôt plus d'habits de petite taille pour te vêtir ! Tu ne vas pas rester toute ta vie sur du « S », regarde le dressing, je n'ai que du « XXL ». Trop malingre, tu auras l'air ridicule, surtout que le oversized n'est plus de mode !

- Peu importe, j'apprendrai la couture pour retailler mes habits. Mais cesse donc d'être en colère, je te vois tout boursouflé de méchanceté.

- Et tu penses me faire changer d'attitude ?

- Je sais qu'un jour, j'en suis persuadé, tu changeras. Il y aura forcément une rédemption !

- Je n'en crois pas mes oreilles !

- On ne peut pas rester ogre méchant indéfiniment. D'ailleurs demain, je te présenterai mes amis.

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« Le râteau et la statue » 

Désormais la statue du parc du château tient dans ses mains un râteau.

Ernest, le jardinier, en a décidé ainsi.

Il est vrai que ça surprend au premier regard, mais ce grand jeune homme figé dans le marbre, niais, oisif et emperruqué, devenu porteur de râteau, trouve peut-être pour la première fois depuis le XVIII° siècle, une fonction esthétique et utilitaire.

En y regardant de plus près, on pourrait même discerner dans cette silhouette quelques traits rustiques et paysans.

Et recouvrant sa redingote de pierre d'un tablier de toile, on obtiendrait probablement la figure d'un prolétaire. Dans l'allée du château ...révolutionnaire ...


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