Partie 84. Le papillon en cape de soie

15 0 0
                                    

« Le papillon en cape de soie »

D'où le papillon tient-il sa cape de soie ?

A vrai dire, c'est la capucine qui lui prête un pétale pour le bal.

Pour sortir au matin, la rose lui offre une pèlerine de satin.

Il s'habille au creux des tulipes, se parfume en passant vers les glaïeuls.

Le papillon aime le bucolique : il prend ses cocktails sous la tonnelle et les amuse-bouches au jardin.

Le voilà tout guilleret, magicien virevoltant : que fera-t-il disparaître du coup de sa trompe magique ?

On s'interroge !

En fait il ne fait rien disparaître, il fait apparaître.

Peintre avec une riche palette, il apporte sa touche de couleur juste là où il faut.

Un peu comme la pièce du puzzle que l'on n'attendait pas.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

« Les requins et le scaphandrier »

Les requins s'approchaient du scaphandrier : allaient-ils en faire une ou deux bouchées ?Finalement ce n'était pas l'heure du repas, les requins n'avaient pas faim : ils sont passés.Et puis le scaphandrier, il faut le croquer, il y a cette enveloppe métallique désagréable qui crisse sous la dent.

Rien ne valait les nymphettes passées à l'huile solaire qui barbotent en surface ; on en trouve tout un choix, surtout en début d'après-midi, dès que le maître nageur a hissé le drapeau vert.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

« Le papillon au sucre »

Sans sucre ajouté, je me vois difficilement survivre, estime le papillon.

Je ne sais de quel droit je serais privé de sucre pour mon unique journée d'existence.

Je ne crains pas plus le diabète que la carie.

Par contre, un savant surdosage me permettrait de folâtrer deux fois plus le jour de ma vie, euphorique et sans fatigue, je pourrais voler du matin jusqu'à la nuit.

Alors, je pourrai dire que j'aurai réussi ma vie.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Fables vertes et contes bleusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant