Partie 71. La frite et le ketchup

10 0 0
                                    

« La frite et le ketchup »

- Amis des frites et du ketchup, bonsoir ! Aujourd'hui pour notre émission : « Tous dans le cornet », nous avons en ligne le professeur Tomato qui nous parlera de la ketchupisation de la frite.

Professeur Tomato, pouvez-vous sommairement, pour nos auditeurs, rappeler l'évolution de ce phénomène. Car évidemment, la question que tout le monde se pose, c'est : est-ce que nous assistons actuellement à une ketchupisation de la frite ou n'est-ce pas plutôt une fritisation du ketchup qui s'impose ? Ce qui serait alors, vous en conviendrez une véritable révolution en ce domaine.

- Bonsoir à tous, on peut dire que la kechupisation de la frite occidentale est liée particulièrement au développement du fastfoodisme et de l'alimentation nomade.

Depuis deux décennies environ, la frite ketchupisée a alors... frfrfrfrfr... frfrfrfrfrfr... pris voyez-vous ...frffrfrfrfrfr... une nouvelle dimension ...frfrffrffrfr.... dans l'art ...frfrfrfrfrfrfrfrfrfrfr............ culinaire pour le fast-foodophage qui ne mange qu'avec ses doigts. Aussi ... frfrfrfrfr ... on peut affirmer que ...frfrfrfrfrfrfr... sans la sauce ... frfrfrfrfrfrfrfrfrfrfrfr....... la fr....fr... i...te. frfrfrfrfrfrfr...........

- Professeur Tomato, nous sommes au regret de vous interrompre. Une mauvaise liaison due à de la fritrure sur la ligne nous oblige à reporter ce débat capital qui devait porter, je le rappelle, sur la ketchupisation de la frite à l'aube du III° millénaire.

Bon appétit et bonsoir !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

« Ruralité ferroviaire »

Les jours de grève, lorsqu'il n'y a plus le moindre train à regarder, les vaches au pré s'ennuient. D'ordinaire, elles s'assemblent en limite de clôture pour se faire décoiffer par un petit Ter ou ébouriffer par le TGV.

Elles connaissent bien les horaires du chemin de fer de la prairie. Alors les jours sans trains, c'est trop long, ça en devient stressant ; les vaches savent qu'elles produiront moins de lait le soir à la traite, elles gagneront à peine leur paille pour la nuit.

Imaginez cette solitude rurale : à l'aurore le bus scolaire prend les enfants, dans la matinée la factrice passe avec sa petite voiture jaune, par chance, on aperçoit parfois le livreur d'Amazon. Même le dimanche, il n'y a plus de curé pour sortir la croix et la bannière.

Alors entre l'Angélus du matin et celui du soir, les jours de grève des trains, le paysage entre en désolation, un silence de calvaire sur la moindre taupinière, comme une fin du monde avant l'heure...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Fables vertes et contes bleusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant