Partie 41. Le papillon

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« Le papillon »

Voyons un peu le papillon,

Petit avion qui speede au jardin.

Flamme menue , toute jaune, bleue ou blanche.

Il vibre fantasquement, de coeur en coeur,

File de fleur en fleur.

Elégant amoureux butineur toujours en smoking de couleur.

Il combine hardiesse du jeune dragueur

Et bonté d'enfant de choeur.

Partenaire officiel des fleurs,

Dans le miroitement des pétales.

Ça respire le bonheur.

Et l'homme fleuriste et séducteur, dans sa grande coquetterie,

Imita le papillon,

Inventant le noeud du même nom.

Quel renom pour un léger lépidoptère !


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« Le Loup et les moutons »

Le Loup venait de manger le berger.

Il s'avança vers le troupeau.

- Moutons, votre tour est venu d'être dévorés.

Le délégué des moutons se présenta.

- Sire Loup, certes, vous nous mangerez.

Nous allons nous avancer en victimes sacrificielles,

Offertes à votre cruauté.

Mais accordez-moi la faveur de vous présenter mes compagnons de pâture

Que vous dégusterez ensuite.

- Faites vite , enragea la loup, j'ai faim !

Le mouton commença à présenter ses amis ;

Ils passaient un à un devant le loup,

Dignement, lentement.

Cela dura longtemps.

Et le loup ravi, à trop compter ses futures proies,

S'endormit.

Alors une grande joie envahit le troupeau.

Moutons de ligoter promptement le loup,

Et d'improviser un grand bûcher

Pour brûler ce grand loup tout gris.

Toute la compagnie encore tremblante d'effroi et de peur

Remercia son délégué qui ajouta simplement :

- Mes Amis, n'oubliez jamais : « tel est pris qui croyait prendre. »

En raisonnant ainsi, vous ne serez jamais pris,

Car vous prendrez votre prédateur :

Voyez comme le loup s'est loupé !

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« La fourmi et la cigale »

- Sans cérémonie je passais, fit la fourmi, j'ai préparé quelque régal.

- Soyez la bienvenue, dit la cigale. Entrez donc chère amie !

- Voyez dans ce bocal, j'ai quelque confit d'oie, préparé aux temps chauds.

- Moi, Je chantais.

- Je sais, reprit la fourmi, et c'était fort agréable. C'est justement pour vous récompenser que je suis venue.

Maintenant que la bise est venue, je me repose. Aussi je pensais que vous aviez du temps libre.

- C'est vrai, dit la cigale, l'hiver est triste pour moi. Je fais un peu de ménage, j'exerce ma voix de temps en temps.

- Venez ce soir à la fourmilière, nous voulons danser et nous n'avons pas de musicien.

- C'est d'accord, fit la cigale, quelques vocalises cet après-midi, j'accorde mes instruments, et ce soir, que dansent les fourmis !

- Comme c'est gentil à vous dame cigale ! Et rappelez-vous notre devise.

- Je sais : « tous pour un, un pour tous. »

- Le fameux équilibre dans le déséquilibre.



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