Fables vertes et contes bleus

Partie 36. Fermeture du convertible

 « Fermeture du convertible »

Clic ! Clac !

Le pyjama resta coincé dans le convertible.Que faire alors sans pyjama hors du lit ?

La statue ?

Possible uniquement pour les profils de perfection en univers muséal.

La dissimulation derrière la plante verte ?Faut-il encore que le lierre soit assez grand.

Glisser sous le convertible ?Seulement si la base en est assez haute.

Fuir ?

Dilemme !

Où le costume d'Eve ou d'Adam peut-il ne pas vous mettre en danger ?

Rescapé du convertible est un statut difficile à justifier, surtout si l'on n'a pas pris soin de lire le mode d'emploi avant usage.

Il en est des aventures en chambre comme dans la jungle, le sans-expérience se retrouve tout nu comme un primitif.

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« Vrai faux tableau »

Pour l'instant cette toile n'a rien d'une authentique peinture cubiste.

Mais cela n'est que provisoire ; encore quelques touches approximatives apposées par la queue de mon âne et vous verrez se faire jour une polychromie d'exception.

Le chef d'oeuvre va surgir sous vos yeux experts : du pur Cubisme, années 30.

La toile est sur le chevalet.

A l'entrée du pré, j'ai disposé quatre seaux avec les couleurs primaires.

J'attends le retour de mon âne parti brouter les simples, c'est bon pour son inspiration. 

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« Contrat »

Veuillez signer et porter la mention : « lu et approuvé ».

C'est vite dit ça : « lu et approuvé » !

« Lu », certes oui. Encore faut-il avoir pris ses lunettes

Pour que ce qui est lu soit net.

Mais tout cela reste à prouver.

Alors faut-il vraiment signer ?

Veuillez ne pas lambiner, signer et porter la mention :

« Lu et approuvé, bon pour accord ».

Là c'est beaucoup s'engager : ai-je vraiment affaire à un musicien ?

Qui me dit que cet accord sera harmonieux ?

Aurai-je par la suite des remords ? ...

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« Ombre grandissante »

Et voici comment nous grandissons chaque jour : notre ombre nous tient par les pieds, et plus le jour diminue, plus notre ombre s'attache à nous, s'allonge ainsi jusqu'au terme du crépuscule.

Dès la nuit venue, nous entrerons dans une nouvelle dimension : c'est le soleil qui le dit, même pour les plus petits. Tout le monde grandit la nuit.

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 « L'oiseau et le chasseur »

Je vous reconnais, fit l'oiseau au chasseur maladroit : c'est vous qui m'avez mis du plomb dans l'aile la saison passée. C'est malin, maintenant je suis handicapé !

Comment donc avez-vous pu obtenir votre permis de chasse ?

C'est une honte !

Quand on a la vie de quelqu'un au bout de son fusil, on travaille proprement, il ne suffit pas d'être un excité de la gâchette.

Il faut assumer mon vieux : vous êtes chasseur ou vous ne l'êtes pas !

Moi, je suis la proie. Et j'assume de mon mieux mon rôle de victime. Mais ne faites pas de moi un martyr !Si vous avez une once de conscience (bonne ou mauvaise, je ne vous jugerai pas), mais soyez sérieux ou renoncez !