Chapitre 92. La bonne écoute

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« La bonne écoute » 

Ecoutant trop le coucou je devins répétitif, lassant, et pour tout dire, inintéressant. Heureusement, le rossignol m'enseigna la musique, le corbeau l'âpre plainte, la mésange l'art du pianissimo.

Grâce à la pie, je reconnus les jacasseries des suffisants, et la chouette effraie me guida sur le minimalisme : quelques belles notes réverbérées dans la nuit.

Aux ritournelles de la tourterelle, c'étaient les souvenirs des disques rayés sur le vieux gramophone.

Pour le jazz, je prêtais l'oreille aux fabuleuses sessions des pinsons dans les buissons : le pivert est aux percussions, la corneille à la basse, le rossignol au vibraphone, les mésanges en back-vocal. Là, c'est du lumineux ! Le pur vivant qui s'improvise.

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« Choix et options »

Sous le toit, en ma chambre de bonne, je suppute. J'ai des choix à faire. Et faire des choix, c'est prendre des risques, donc je prends mon temps.

Face à moi, j'ai ma petite balance où je vais peser le pour et le contre. Le « pour », c'est 4 lettres, ça pèse déjà moins lourd que le « contre », six lettres ; il faut en tenir compte sinon le plateau penchera toujours du même côté. Faire le bon choix, retenir la bonne option, la marge de manoeuvre est réduite.

De plus tout cela est subjectif et empirique.

Cependant je renoncerai toujours à m'en remettre au hasard.Peut-être jaugé-je à la louche, - par précaution j'use d'une petite louche -, mais je ferai tout pour ne pas me retrouver dans le potage.



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