Abandon

4.1K 517 128
                                    

Annyeong les Armys ! Voilà le chapitre 3 de Let me die ! Chapitre très court (un miracle pour moi XD) mais je préfère les long donc les prochains rattraperont vous inquiétez pas. Sur ce bonne lecture !

J'étais complètement terrifié, tremblant de toute part alors que le blond avançait vers moi, les mains dans les poches. Il avait rangé son arme dans sa veste sous le regard du noireau qui ne bougeait toujours pas.

Son regard était sombre et effrayant, s'il était capable de tuer avec les yeux, alors je serais déjà mort dès lors qu'il les avait posé sur moi. Mon crâne me faisait affreusement souffrir alors que ma vision n'était plus stable.

Tout se déformait, les formes, la terre, le monde entier bougeait dans tous les sens tout en tournoyant, me donnant une puissante envie de vomir.

Le brun jeta le corps dans l'eau, créant un bruit assez puissant pour que je regarde dans sa direction. L'homme qui avait péri avait disparu dans les profondeurs de la rivière sombre.

C'est à ce moment là qu'un se déclic se fit en moi. Je me retournai et me mis à courir le plus rapidement possible malgré mon état proche du malaise.

J'entendais le blond derrière moi qui avait fait de même et me poursuivait pour m'ôter la vie sans aucune pitié.

Je courais sans m'arrêter.

Je voulais lui échapper, partir loin d'ici, oublier ce que j'avais vu.

Seulement je savais que c'était peine perdue. Je savais qu'il allait facilement me rattraper, l'état de mon corps affaibli ne me permettait pas de courir aussi vite que lui.

Mes poumons me brûlaient, ma respiration saccadée devenait difficile, le vent me soufflait violemment dessus, me ralentissant considérablement dans ma course. Définitivement, je hais le vent.

Malgré tout je continuai de courir le long du rivage alors que mes larmes de frayeur dévalaient mes joues.

Jusqu'à ce qu'une main n'attrape mon poignet, arrêtant ma course et ma respiration en même temps. Le blond me tourna vers lui alors que je le regardais, apeuré.

Il fixa mes yeux silencieusement avant que je ne me débatte avec ma pauvre force inexistante. J'avais conscience que c'était inutile puisqu'il me retenait facilement d'une seule main sans bouger. Mon coeur battait violemment en moi et mes larmes ne s'arrêtaient plus.

Il serra mon poignet, me faisant gémir de douleur alors que l'air avait de plus en plus de mal à oxygéner mes poumons.

J'ai peur, tellement peur...

Il leva les yeux vers la route en hauteur, la rivière étant à un niveau plus bas, la pente herbeuse s'élevait jusqu'à celle-ci. Il reposa son regard froid sur moi avant de me tirer de nouveau vers le pont.

Je tentais de l'en empêcher en freinant à l'aide de mes pieds tout en basculant mon corps vers l'arrière, cependant sa force était telle qu'il m'emportait sans aucune difficulté.

Je voulais le supplier de me laisser, lui promettre que je ne dirais rien à personne, que je serais muet comme une tombe mais j'étais tellement effrayé que ma voix ne voulait plus sortir et se faire entendre. Seules mes larmes s'exprimaient en inondant mon visage d'un océan de terreur.

On se retrouva de nouveau sous le pont et il me jeta contre le mur avant de prendre une grande inspiration qu'il libéra à quelques centimètres de moi. Je sentis son souffle chaud s'écraser contre mon visage probablement pâle.

-Qui es-tu ?
-...
-Écoute gamin j'ai horreur de me répéter alors soit tu réponds soit tu vas m'énerver encore plus et j'te jure que tu vas le regretter. Dit-il d'une voix grave et effrayante sans dévier ses yeux noirs qui transperçaient mon être entier.
-...
-Qui es-tu ?
-...Personne... Murmurais-je d'une voix brisée et pratiquement inaudible.
-Ton nom.
-P-Park Jimin...

Il fronça les sourcils avant de me fixer sans rien dire.

-Park Jimin hein ? Dit-il plus pour lui-même. Ton âge.
-D-dix neuf...
-Tu as tout vu n'est-ce pas ?
-O-oui...
-Tu sais ce qu'il va t'arriver maintenant ?

Je baissai la tête en tremblant un peu plus. Alors c'est comme ça que je vais mourir finalement ?

-Je ne peux pas te laisser partir comme ça.

Je mordis ma lèvre inférieure avant de laisser échapper un soupir tremblant. Si c'est comme ça que je dois mourir alors je l'accepte...Au final je vais être enfin libéré de toutes mes souffrances...

-C'est dommage pour toi, mais aujourd'hui c'est pas mon jour de bonté.

À peine termina-t-il sa phrase que son coup de poing atterrit dans ma joue me faisant tomber au sol alors que du sang s'écoulait de ma lèvre blessée.

-L'enfoiré que j'ai buté m'a énervé et maintenant j'ai besoin de me calmer. Malheureusement pour toi tout va retomber sur toi.
-Suga Nam nous attend. Lâcha le brun.

Le blond l'ignora et me donna un violent coup de pied dans le ventre, me coupant la respiration alors que je toussais fortement.

Il continua à me frapper ainsi de nombreuses fois sur chacune des parties de mon corps. J'avais l'impression qu'il brisait quelque chose à chaque coups.

Ils étaient tous d'une violence extrême, me faisant cracher du sang au sol. J'aurais préféré mourir d'une manière plus douce mais apparemment mon destin n'est pas de cet avis.

Je continuais de subir ses coups, entendant parfois des craquements qui me faisaient agoniser sans aucune pitié. Mon corps était en miette et je ne saurais plus dire depuis combien de temps il me frappait.

Seuls des gémissements de douleur sortaient de ma bouche ensanglantée alors que mon corps se faisait moins douloureux. Les coups étaient tellement violents que mon enveloppe charnelle s'abandonnait à eux.

Je ne sentais presque plus rien, je ne savais plus si mes larmes coulaient encore ou non. Je pense qu'elles s'étaient stoppées, qu'elles avaient cessé d'hurler leur souffrance. Ma vision était trouble et mes oreilles sifflaient.

J'avais envie de dormir, d'abandonner et me laisser envahir par l'obscurité qui s'emparait doucement de moi.

Celle qui me libérera enfin de toutes mes souffrances...

Je sentais les doigts squelettiques de la mort carresser mon corps, le faisant frémir de dégout. Plusieurs sentiments se mélangeaient en moi. La peur, le dégoût, la tristesse, le désespoir mais surtout le bonheur d'être enfin libéré de tout ça.

Je ne savais plus quoi penser d'elle, mais j'étais sûr qu'elle me tenait dans la paume de sa main. Qu'elle me chuchotait une fois de plus d'arrêter de lutter, d'arrêter de souffrir.

Je ne sentais presque plus aucun de ses coups mais je savais qu'il n'avait pas terminé de s'acharner sur moi. Sur mon faible corps brisé et détruit.

Ma vision s'obscurcit alors que mes paupières se faisaient lourdes.

Je sentais mon liquide écarlate caresser quelques parties de mon corps avant de rejoindre le sol. J'avais désormais l'impression d'être sur un nuage moelleux. La douleur me quitta, laissant place à un vide agréable.

J'étais bien là...

Mon corps se relâcha tandis que je stoppai ma lutte pour garder les yeux ouverts.

Mes parents m'appellaient, je les entendais faiblement me chuchoter de les rejoindre.

Alors je le fis et abandonnai mon corps douloureux et meurtri par les coups.

Je fermai les yeux et me laissai emporter dans un monde obscur, un monde où ma conscience s'évadait un peu plus.

Attendez-moi j'arrive...

Let me dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant