Vision d'horreur

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Annyeong les Armys ! Voilà le chapitre 2 de let me die ! Cette fois on va accueillir des nouveaux personnages~ Admirez le petit ange au dessus et mourrez en paix xD Bref bonne lecture et merci pour tous vos commentaires ça fait super plaisir ! Saranghae~

La nuit commençait à tomber sur la capitale alors que je n'avais pas bougé de toute la journée. Je mourrais de froid, l'hiver s'approchait à grand pas et les journées devenaient de plus en plus difficiles et glaciales.

Mon corps tremblait de froid alors que mon ventre me faisait souffrir, n'ayant pas été nourri de la journée. Je n'avais pas envie de me lever, je n'en avais pas la force. Et puis j'étais à une bonne place, je ne voulais pas qu'un autre SDF vienne me la prendre...

Les gens avaient sorti leur manteau pour se réchauffer en cette période fraîche. Le vent s'était levé en début d'après midi, devenant de plus en plus fort au fil du temps. Il soufflait désormais sans restriction dans la ville, me glaçant le sang alors que mes habits étaient trop fins pour contenir de la chaleur et réchauffer mon corps souffrant.

Mes dents claquaient alors que je me recroquevillai encore plus contre moi-même. J'ai froid...trop froid...Je voyais les gens avec des boissons chaudes dans leur mains qui devaient à leur plus grand bonheur les réchauffer.

Je ne sais pas s'ils se rendent compte de la chance qu'ils ont...Quand je n'étais pas à la rue et que je vivais dans de bonnes conditions, toutes les petites choses aussi insignifiantes soit elles que j'observe aujourd'hui n'avaient aucune importance à mes yeux.

Une boisson chaude, des gants, une écharpe, un manteau, des chaussures... C'était des choses banales dont je ne me préoccupais pas. Quand je les avais, je regardais seulement leur apparence et je choisissais celles qui me plaisaient le plus.

Seulement aujourd'hui tout a changé. À mes yeux ce sont devenus des objets précieux, des objets dont je rêverais de posséder à nouveau. Peu importe leur apparence, leur utilité est bien plus importante que leur aspect extérieur.

Je reniflais en me recroquevillant un peu plus.

J'ai horreur du vent, c'est devenu mon pire ennemi depuis que je suis dans la rue. Son souffle ne cesse de me pousser jusqu'à mes derniers retranchements, mes dernières limites.

Il gèle mon corps de toutes parts, me condamnant petit à petit à une mort certaine, doucement, mais sûrement. Je ne pourrais pas supporter tout ce froid indéfiniment...

Il faut que je trouve un endroit pour m'abriter de lui, pour me cacher de ses multiples coups de poignard invisibles, mais destructeurs. J'aurais aimé retourner dans le métro, au chaud, mais la sécurité m'en empêchera et le gars a été clair pour me faire passer son message.

Si j'y retourne il n'hésitera pas à me battre jusqu'à un état de semi conscience pour ne pas dire à mort. Qu'est-ce que ça lui fout de me faire ça ? Rien, ça doit juste le détendre, sûrement l'occuper.

Après tout je ne suis qu'un objet. Je n'ai aucun droit et personne ne l'en empêchera puisque je mérite ces coups, je ne suis rien à leurs yeux.

Je ne vois pas d'endroits abrités et chauds pour passer la nuit... Les magasins seront tous fermés, les parcs aussi, les rues sont plus dangereuses la nuit car c'est l'heure de sortie de toutes les personnes peu recommandables et dangereuses.

Je préfère les éviter, car même si la journée ils me laissent tranquille, la nuit ils aiment s'amuser, se droguer et boire. Il ne faut pas être devin pour savoir ce qu'il m'arrivera si jamais ils décident de jouer avec moi.

Hum... Je pourrais peut-être aller au pont sous la rivière ? Si j'ai de la chance personne n'y sera et je serai un minimum abrité du vent. Ouais je pense que je vais faire ça. Mais avant je dois manger sinon je vais faire un malaise. Je ne peux pas imposer à mon corps ce manque de nourriture extrême.

Let me dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant