Nuit humide

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Annyeong les Armys !! Voilà le chapitre 15 de Let me die ! Oui bon je devais publier demain mais j'avais envie de vous le mettre aujourd'hui. Une bonne action de la journée XD De toute façon c'est pas comme si j'étais en retard, j'en suis au chapitre 31 et la fic va pas tarder à se terminer à mon niveau. Quand je dis bientôt c'est sûrement dans les 40. J'espère que ce chapitre vous plaira n'hésitez pas à commenter ! Bonne lecture !!

Je n'avais pas bougé, restant paralyser au milieu de la rue, observant la direction que mon sauveur avait prise. Sa silhouette avait disparu dans l'obscurité des ruelles ténébreuses, me confrontant à la douloureuse réalité.

Le monde m'avait de nouveau abandonné.

J'étais de nouveau seul...

Un poid invisible écrasa mon corps et compressa violemment mon coeur. Un poids que je connaissais si bien et qui n'était autre que la solitude et le désespoir.

Je savais depuis le début que je n'aurais pas dû espérer. Je n'aurais jamais dû me dire que j'allais peut-être vivre normalement. Je le savais et pourtant inconsciemment j'y ai cru. J'ai cru que mon enfer allait peut-être s'arrêter.

La réalité m'a rapidement rattrapé, brisant mes espoirs sans aucune pitié.

Qui s'occuperait d'un gamin comme moi au final ? Après tout je ne suis rien. Je ne mérite l'aide de personne. Un déchet. Je ne suis qu'une chose inutile et pitoyable vivant dans ce monde. Non, une ordure affreuse polluant ce monde.

Ce Suga m'avait, pour une raison inconnue, hébergé et soigné. La première fois que je l'aie vu, je me suis dis que je délirais à cause de la maladie.

Je me disais même que j'étais probablement mort, car la sensation moelleuse sous mon dos était bien trop agréable pour que je sois dessus. Je ne pouvais pas croire que quelqu'un s'occupait de moi ainsi.

Pourtant ce n'était ni un rêve, ni une hallucination mais bel et bien la réalité. J'aurais dû prendre peur de lui comme je l'avais pris avec les deux autres. Cependant je ne saurais expliquer pourquoi mais je me sentais bien lorsqu'il était proche de moi.

Peut-être parce que c'était lui qui m'avait soigné pendant cette semaine épuisante ? Je ne sais pas. Mais ce dont je suis sûr est que je n'avais pas peur à ses côtés et un sentiment de bien-être s'était emparé de moi.

Pour une raison totalement inconnue j'avais confiance en lui. Peut-être était-ce à cause de cette lueur d'inquiétude qui traversait parfois ses yeux ?

Quoi qu'il en soit, je me sentais en sécurité avec lui alors que ça aurait clairement dû être le contraire avec les coups qu'il m'avait fait subir sous le pont.

Ça s'est terminé aussi vite que ça a commencé.

Ou plutôt devrais-je dire que ça s'est terminé avant même d'avoir commencé ?

Je n'ai rien vu venir. Je n'avais rien demandé. Je ne me souviens même plus de ce qu'il s'était passé pour qu'il m'emmène chez lui. J'avais juste quelques bribes de l'agression dont j'avais été victime avant le trou noir.

Honnêtement, j'aurais préféré mourir pendant cette agression plutôt que de me faire soigner avant de retourner de nouveau dans mon enfer infernal.

Ma souffrance ne cesse de grandir, devenant bien plus insupportable. Je vis dans un cercle infini, quoi qu'il arrive, je suis destiné à vivre dans la rue, tel le rat abject et répugnant que je suis.

Let me dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant