Nuit épuisante

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Je déambulais dans les rues sans but, laissant mon esprit s'évader afin de trouver une solution. Un moyen d'obtenir de l'argent rapidement. La nuit était toujours présente et recouvrait entièrement le ciel comme l'obscurité et la haine recouvrait mon coeur.

Je hais ce monde du plus profond de mon être. Je hais les hommes à un point inimaginable.

Ce monde est pourri, aussi pourri que les personnes qui y vivent.

Si je pouvais je les tuerais tous. Tous ces enfoirés que je hais et qui mériteraient la mort, tous ceux qui ont perdu à jamais ma confiance, qui m'ont détruit et me l'ont retiré.

Mais je ne suis pas encore assez fou pour faire ça. Malgré la part d'obscurité qui m'a envahi j'ai encore un esprit clair et une part d'humanité.

Les mains dans les poches, la capuche recouvrant mon visage, me donnant un air dangereux, je continuai d'avancer dans les ruelles ténébreuses et vides de vie. Je sentais encore ma colère brûler chaque parcelle de mon corps, alors que je la retenais en moi.

Depuis ce jour-là elle n'a cessé de faire qu'un avec moi. Elle m'a envahi et fait désormais entièrement partie de moi. Et pour rien au monde je ne la rejetterai.

Parce que c'est la seule chose qui me retient dans ce monde dépravé.

Je m'arrêtais en soupirant et levai les yeux vers le ciel. Je me demande ce qu'il est devenu... Il y a des moments où je rêve de le rejoindre, d'autres où je me dis que ça ne lui plairait pas et qu'il m'engueulerait. Il était le seul pour qui j'étais prêt à donner ma vie et pourtant il m'a abandonné.

Enfoiré.

Je repris ma marche, laissant mes mains dans mes poches et shootai dans une canette. Elle rencontra le mur violemment dans un bruit sourd qui résonna dans la ruelle silencieuse où je me trouvais.

Je soupirai à nouveau avant d'entrer dans la rue principale où de nombreuses personnes se baladaient plus ou moins saoules. Ce quartier était toujours vivant ici parce que c'est là qu'étaient regroupés les meilleurs bars et boîtes de nuit de Séoul.

Il y avait donc pas mal de fêtard dehors alors que plusieurs musiques fortes résonnaient dans la rue et se mélangeaient entre elles.

Une solution traversa mon esprit malgré mon refus de retourner là-bas. Je savais qu'ils payaient bien mais c'était vraiment pas l'endroit que je préférais. Si j'avais pu je n'y aurais pas reposé les pieds mais n'ayant plus d'argent ni drogue j'ai pas vraiment le choix.

J'ai que deux foutues semaines. Je ne sais même pas si ce sera suffisant... Je suis sûr qu'il sait très bien que je ne pourrais pas le faire. Mais il va voir de quoi je suis capable, je ne me laisserai pas faire. Si tu crois que j'en suis pas capable Namjoon tu te mets le doigt dans l'cul.

Je me mis à avancer vers le lieu, commençant à masquer mes émotions tout en me préparant mentalement. Ça me fait vraiment chier d'y aller, avant je pouvais m'en passer parce que j'avais la drogue, mais là j'ai plus rien à cause de ce connard qui m'a tout pris gratos. Remarque ça me fera un endroit pour dormir.

Je finis par arriver devant le bar hôtel et entrai à l'intérieur. Il y avait plusieurs clients qui se faisaient plaisir sur les canapés avec leur pute féminine ou masculine.

Je reconnus CL qui s'approchait de moi, avec des talons hauts, une robe extrêmement courte et moulante dévoilant trois quarts de sa peau avec un décolleté plongeant et de longs cheveux gris.

Let me dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant