Chapitre 10

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Grace avait dormi sans interruption quelconque, le lit était si confortable qu'elle aurait pu rester enroulée dans les draps toute la journée.

Elle roula sur le lit pour aller vers le côté déjà vide. Sa présence n'est plus là, signe qu'il est déjà levé.

Grace se redressa en se frottant les yeux.

— Bonjour mademoiselle.

Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de le voir devant l'entrée de la salle de bains, en train de boutonner sa chemise, les cheveux encore mouillés.

Immédiatement, son trouble manqua de d'arrêter son cœur.

— Bonjour.

Il arborait un sourire simple, chaleureux. Il s'avança jusqu'au lit et y posa ses mains, il l'embrassa tendrement, lentement caressant sa langue sensuellement.

— Tu as bien dormi ? Demanda-t-il contre sa bouche.

Étourdie, elle rouvrit les yeux, en manquant de lui adresser un sourire béat.

— Oui, c'était vraiment agréable tout est si paisible ici...

De ses doigts, il vint toucher son visage en les faisant courir dessus.

— En effet, c'est paisible, tu l'es d'autant plus...

Ce nouveau compliment ne manqua pas de la faire vibrer entièrement.

Il se redressa de toute sa hauteur la contemplant silencieusement.

— Qu'as-tu prévu de faire aujourd'hui. Lui Demanda-t-il en nouant sa cravate.

Grace remarqua toute suite que c'était celle qu'elle lui avait passée autour du cou dans le magasin de vêtements.

— Oh et bien que tu me raccompagnes à l'appartement et puis je ne sais pas, sûrement un peu de ménage, Savana n'est pas là jusqu'à demain alors...

— Elle n'est pas là ? Où est-elle ?

— Chez son petit copain.

Ça y est, les multitudes facettes mystérieuses qu'elle peinait à déchiffrer refaisaient surface.

— Alors reste ici, au lit bien au chaud.

Surprise et mal à l'aise, alors qu'elle rêvait intérieurement qu'il lui propose Grace se passa une main nerveuse derrière son oreille.

— Tu es sûr ?

— Parfaitement sûr, de toute façon ton sac contient assez d'affaires pour tenir une semaine et puis...tu as ta brosse à dents hum ?

Il leva un sourcil amusé.

Grace gloussa en ramenant les draps marron jusqu'à son nez.

Il fit le tour du lit pour venir s'asseoir près d'elle.

— Je veux que tu restes ici, tu pourrais te reposer encore un peu, te prélasser au lit, il n'est que sept heures trente.

Grace n'était pas contre.

— Oui je pense que je vais faire ça...mais tu n'as pas peur de me laisser seule dans ta villa gigantesque ?

Il posa ses mains de chaque côté de sa tête, en plissant ses yeux.

— Pourquoi mademoiselle Lynnshe avez-vous l'intention de me vandaliser ? Demanda-t-il encerclant cette fois-ci son visage.

Elle sourit et feignant de réfléchir.

— Hum...peut-être..

Il fit mine d'être en colère, poussant un petit grognement de mécontentement. Il écrasa ses lèvres contre les siennes. Offerte à sa bouche ferme qui dévorait la sienne, Grace enroula ses mains autour de sa nuque, complètement ivre de désir. Il s'écarta lentement puis posa un doigt sur ses lèvres humides.

— J'aime tes yeux vairons, ils me rendent complètement fou. Confia-t-il en posant son pouce sur sa paupière.

— Parfois, les gens me regardent comme une bête de foire à cause de ses yeux comme tu dis.

— Parce qu'ils sont jaloux Grace qui ne le serait pas ?

Elle scella sa bouche et esquissa un sourire.

Il la contempla encore quelques secondes puis se redressa pour finir de nouer sa cravate.

— Laisse-moi faire.

Elle se redressa et se mit en tailleur, elle remit son col correctement et se concentrant sur la cravate, alors qu'il avait les yeux rivés sur son visage.

— Demain on est jeudi, tu as un cours de danse n'est-ce pas ?

Elle s'arrêta, releva ses yeux vers les siens.

— Oui à dix heures.

— Alors je t'y amènerai.

Son ventre se noua, elle savait très bien de quoi il en retournait.

— Je t'en prie Roderik, je crois qu'il a compris l'autre jour, quand tu t'es imposé.

— Ça c'était avant de savoir qu'il t'avait coincé dans son bureau, en faisant des allusions perverses à ton égard...

Elle soupira en remontant son nœud.

— C'est terminé maintenant, l'autre jour, il a très bien compris qui tu étais et tu as marqué ton territoire, que veux-tu faire de plus ?

Quand elle accrocha son regard, Grace vit dans ses yeux une lueur dangereuse y danser.

— Je ne sais pas plusieurs idées me traversent l'esprit depuis hier.

Il marqua une pause puis fronça des sourcils d'un air interrogateur comme si une nouvelle idée venait traverser son esprit.

— Est-ce qu'il danse ?

— Quoi ?

— Il est directeur d'une école de danse, je suppose qu'il danse ?

— Et bien oui, je suppose que oui.

Il inclina sa tête en avant.

— Alors ça serait dommage qu'il termine en fauteuil roulant. Déclara-t-il sèchement.

Elle se pinça la bouche, que dire à cela alors qu'il était si sérieux ?

Il caressa ses cheveux en l'obligeant à se rallonger.

— Je dois y aller maintenant, tâche de te reposer, je reviens vers seize heures.

Il l'embrassa une dernière fois, puis s'en alla en refermant la porte délicatement.

Grace ramena les draps jusqu'à son nez en inspirant l'odeur de linges frais mélangée à son odeur propre à lui.

Elle ferma les yeux.

Le moteur de sa voiture se mit à vrombir dans la grande allée. Signe qu'il s'en allait, Grace posa sa main au-dessus de sa tête, et observa le plafond, songeuse.

Il venait à peine de partir qu'il lui manquait déjà...elle souffla. La lumière se déversait comme un flot dans la chambre, laissant cette couleur sombre devenir plus accueillante. Elle toucha les draps lisses et se retourna vers son côté, l'empreinte de sa tête sur l'oreiller était encore visible. Elle posa sa tête dessus et mit son corps en travers, le regard rivé sur la grande baie vitrée, dont l'épaisse voilure des rideaux était grande ouverte.

Malgré l'éclairage, les murs teintés de cette nuance sombre, l'aidèrent à se rendormir.

Un Troublant Milliardaire Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant