Chapitre 43

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Quelques jours plus tard, Grace ne sentait presque plus la douleur tirailler son ventre. Elle était moins lancinante, moins constante. Sa mère l'avait veillé une bonne partie de la nuit, pour laisser Roderik dormir un peu. Elle trouvait que c'était bien de trop, mais avait-elle droit de s'en plaindre ? Après toutes ces longues épreuves traversées ?

— Athénasia Abbie Graïyos ? Proposa-t-elle en relevant les yeux vers lui.

Son futur mari baissa le livre sur les prénoms Grèce, prit un air sérieux et se levant avec fluidité de la chaise pour poser ses mains sur le matelas. Ils regardèrent leur fille, blottie dans ses bras.

— Athénasia Abbie Graïyos. Répéta-t-il en un murmure éloquent. C'est parfait Grace, ce prénom est parfait.

Elle sourit, émerveillée devant le petit être endormi dans ses bras.

— Merci Roderik, Murmura-t-elle en relevant son regard vers lui. Merci pour avoir eu confiance en nous et de t'être battu.

Il baissa les yeux.

— J'aurai pu te perdre, je ne me vois pas comme quelqu'un qui...

— Pitié, ne fait pas ça, Coupa-t-elle levant sa main pour la poser sur son visage empli de culpabilité.

— Tu m'as sauvé, tu nous as sauvé, sans toi et ta façon de diriger les choses implacablement, jamais elle n'aurait vu le jour.

Il se pinça les lèvres légèrement recouvertes par cette barbe noir.

— C'est toi qui m'as sauvé...

Enfin, son regard impassible fit son apparition sur ses traits ciselés. Elle lui sourit tendrement avant d'être coupée par l'infirmière.

— Vous êtes prête mademoiselle Lynnshe ?

— Madame Graïyos. Rectifia Roderik d'un ton étonnement calme.

— Pardon, madame Graïyos êtes-vous prête ?

Gênée, Grace opina de la tête en tenant sa fille emmitouflée dans une couverture.

Elle avança le fauteuil jusqu'à elle, de là Monsieur Graïyos en personne prit les devants et l'obligea d'un simple regard d'obéir sur ce qui allait suivre.

Il la souleva du lit, elle et le bébé qu'elle tenait dans ses bras pour la déposer sur le fauteuil.

Grace préféra ne pas protester quand il attacha la ceinture. C'était ridicule, mais elle savait qu'il en avait besoin. Et elle aimait que l'implacable monsieur Graïyos soit de retour. Car c'est cet homme-là, qui l'avait fait craquer. Cet homme redoutable et dominant.

Quand ils furent installés dans la voiture, Hélios n'avait pas pu contenir son émotion.

— Je suis tellement heureux de vous revoir Grace. Déclara-t-il en reniflant.

— Oh moi aussi Hélios, vous m'avez manqué.

Il inclina sa tête royalement et démarra la voiture avec émotion. Grace ne put retenir ses larmes de bonheur.

Elle les essuya d'un revers la main et glissa son index dans la main de sa fille alors que Roderik avait posé une main protectrice sur le rebord du siège auto.

— Savana passera à la maison vers dix-huit heures. Annonça-t-il en passant son pouce sur la main de sa fille.

— J'ai tellement hâte de rentrer à la villa.

Un Troublant Milliardaire Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant