Chapitre 38

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— Je peux savoir ce que c'est ? J'aimerai vraiment le savoir ! Siffla-t-il entre ses dents.

Le premier réflexe de Grace fut de tourner la tête pour échapper à son regard.

Aucun son ne voulait trouver la force de sortir de sa gorge nouée.

Elle avait honte d'elle.

Et honte qu'il l'ait découvert.

Quand elle trouva la force de l'affronter, Grace le trouva debout, la respiration saccadée par la colère qui rugissait en lui. Il tenait le carnet dans sa main si fort que ses jointures étaient devenues blanches.

— Est-ce que tu as l'intention de faire une vidéo après ? Demanda-t-il avec une ironie aussi froide que l'était son visage.

— Un testament vidéo pendant qu'on n'y est !

— Roderik, je t'en prie ne te met pas en colère, c'était idiot de ma part ! J'ai complètement perdu l'esprit.

Il s'avança d'un pas furibond et écrasa ses poings contre le matelas.

— Qu'est-ce qui t'a pris de faire ça ! Tu n'as pas le droit d'écrire de pareilles choses ! Tu m'as compris. Dit-il entre ses dents.

Grace garda tout le long de son discours ses yeux ancrés dans les siens.

— J'ai fait un terrible cauchemar la nuit dernière et je me suis mise à écrire de terribles choses sur ce carnet encouragée par la peur. Murmura-t-elle honteusement. Je suis désolé Roderik, rien de ce qu'il y a dedans va arriver d'accord ?

Elle avait tenté de poser sa main sur sa joue, mais il s'en était saisi avant. Les yeux assombris par la colère.

— Si je te revois encore faire ce genre de chose, Grace, je t'emmène immédiatement à l'hôpital et je te mets sous monitoring, entourée de machines c'est bien comprit !

L'effroyable menace lui fit hocher de la tête vivement.

— Je te le promets !

Il posa un furtif baiser sur sa lèvre et se redressant en s'en allant de la chambre. Grace se mordit la lèvre et caressa son ventre en réprimant des larmes de honte.

Il revint au bout d'un temps et tira les couvertures, pour la prendre dans ses bras.

— Roderik ? Qu'est-ce que tu fais ?

— Je fais ce que le médecin m'a dit de faire, je te sors un peu du lit. Dit-il sèchement.

Grace noua ses mains autour de son cou et posa sa bouche contre sa joue rugueuse, provoqué par la pousse de sa barbe.

— Pardon chéri...Dit-elle d'une voix chargée de regrets.

Il embrassa son œil sans un mot, marchant d'un pas trop vif dans le couloir.

Grace devait trouver un moyen d'effacer sa terrible erreur et se mit à chercher un autre sujet de conversation.

— Montre-moi la chambre du bébé s'il te plaît.

— Non...

Grace déglutit devant son temps catégorique.

— Tu es cruel Roderik.

Il s'arrêta dans le couloir en la considérant les mâchoires serrées.

— Un peu comme toi mon amour, hum ? Rétorqua-t-il les prunelles luisant de cendres.

Un Troublant Milliardaire Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant