Un Troublant Milliardaire Tome 2

Chapitre 35

— Grace avait raison, nous sommes maudits. Murmura-t-il en fixant le paysage gris de New-York.

— Ne dites pas cela Roderik vous savez que c'est faux.

Il baissa le regard pour lutter contre ses larmes.

— Nous étions sur un nuage et tout s'écroule, tout va de travers !

Il se frotta le front et revint s'asseoir sur le canapé.

— Beaucoup de couples sont obligés de passer par-là Roderik, c'est pénible et douloureux.

Il poussa un rire cynique.

— Ah oui ? Et ils s'en sortent ? Demanda-t-il avec sarcasmes.

Le psychologue acquiesça.

Roderik avait l'impression que le monde s'effondrait autour de lui pour l'engloutir dans les ténèbres.

— C'est uniquement de ma faute. Lâcha-t-il en posant son pouce et son index sur ses paupières.

Le Dr Ross resta silencieux un moment.

— Est-ce que c'est pathologique ? Héréditaire ? Questionna-t-il enfin.

Perdu, Roderik tenta de recouvrer son calme.

— Sa mère a fait une grossesse extra utérine avant d'avoir Grace...hum ça lui a endommagé une trompe mais elle a réussi à avoir Grace après.

Le Dr Ross sourit.

— Grace est un miracle alors ?

Roderik sourit dans l'ombre de son regard désespéré.

— Elle a un placenta prævia et je suis impuissant.

— Mais ce n'est ni de votre faute et ni la sienne ce sont simplement des choses qui arrivent et vous n'êtes pas responsable.

Il ne put réprimer ses larmes.

— Pourquoi cherchez-vous à en être le coupable ?

— Parce que si elle ne m'avait pas rencontré rien de tout cela ne serait arrivé !

— Oui, certainement, commença le Dr Ross, elle serait probablement anorexique à l'heure qu'il est ou bien à l'hôpital parce que cet homme dans ce vestiaire aurait probablement fini ce qu'il avait commencé si vous n'étiez pas intervenu.

Il se leva d'un bond pour s'éloigner de son psychologue avant de faire une regrettable erreur.

— Je lui ai dit d'horribles choses à propos du bébé et elle m'a giflé.

Il marcha jusqu'à la baie vitrée, l'âme meurtrie.

— Et elle avait raison de le faire, j'avais l'impression d'être mon père.

— Nous y voilà. Murmura le docteur d'une voix douce, mais ferme. Il est là le vrai problème, vous avez l'impression d'être votre père alors que c'est faux.

Roderik ferma les yeux.

— Vous m'avez dit l'autre jour que votre père avait demandé votre mère en mariage très vite et que votre naissance était arrivée juste après. Vous pensez avoir reproduit la même histoire avec Grace ? Moi je ne pense pas.

— Sauf que cette grossesse est à risque ! Siffla-t-il entre ses dents sans contester ses propos.

— Et si vous ne vous relever pas toute suite, vous n'aiderez en rien. Rétorqua-t-il en se raclant la gorge.