Un Troublant Milliardaire Tome 2

Chapitre 26

Le lendemain Grace ouvrit difficilement son esprit au monde extérieur encore préoccupée par la rencontre entre sa mère et Roderik.

— Grace, tu m'entends ?

— Oui Roderik je t'entends. Dit-elle en souriant.

Elle entendit son souffle se propager dans une oreille comme douce caresse.

En serra son téléphone dans l'attente d'une réponse de sa part.

— Après ton cours, je viens te chercher devant l'école de danse d'accord ?

— Bien monsieur Graïyos !

Il rit légèrement.

— Tu m'as manqué hier, ça m'a déchiré l'intérieur de te quitter.

Elle ferma les yeux, emportée par un flot d'émotions.

— Moi aussi, tu m'as manqué, mais il fallait quand même que je dorme à l'appartement, Savana en avait besoin tu sais, elle ne m'avait pas vu depuis une semaine

Il soupira.

— Je sais...

Hélios se gara devant l'école, Grace leva les yeux vers l'enseigne.

— Je suis arrivée, oh et devine quoi ? Cruz est juste devant !

— Me voilà prêt à attaquer mon travail alors !

Elle gloussa en sortant de la voiture.

— Crois-tu que c'est nécessaire ? Insista-t-elle pour la troisième fois depuis qu'elle était partie de l'appartement.

— Oui c'est amplement nécessaire. Dit-il sèchement.

— Ne te fâche pas Roderik.

— Je ne me fâche pas Moró mou, crois-moi je ne me fâche pas.

Sa voix était tendue comme un fil électrique.

— Je veille seulement à ta sécurité.

— Je sais...

D'une respiration brutale, il se mit à parler en Grec.

— Bien, alors je te laisse, je passe te chercher à midi pile.

— Très bien je t'attendrai sur les marches à tout à l'heure.

— À tout à l'heure.

Elle raccrocha et leva son regard sur Cruz aussi immobile qu'une statue.

— En avant Cruz ! Je suis prête ! Dit-elle gaiement pour qu'il se décrispe.

Il lui sourit et la laissant monter les marches.

Le cours commença dans le calme, avec la petite musique agréable en fond afin de stimuler les petites filles.

Roderik crispa sa main sur le verre d'eau et but une gorgée.

- Donne-moi le dossier que je regarde. Parvint-il à dire le bras tendu.

Tous autour de la table restèrent silencieux, pendant qu'il jetait un coup d'œil au dossier. De là, un procédé habituel se mit en place. Il lui était difficile de se concentrer pleinement sur le dossier. Grace avait pris une bonne partie de son esprit. Il se racla la gorge pour se reprendre, il vida son esprit et reprit son sérieux pour parcourir le dossier avec attention.

Il entama une longue et agaçante conversation avec ses collaborateurs pour boucler l'affaire. Il détestait leur façon de l'admirer quand il terminait ses phrases et il détestait par-dessus tout devoir rectifier les paragraphes censés être précis.