Chapitre 15

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Grace remit son manteau, son pouvoir masquer son inquiétude.

Si au moins il lui offrait un sourire pour la rassurer...

Il lui prit la main et l'entraina avec lui dans l'escalier. Ils marchèrent dans le silence jusqu'à son bureau qu'elle avait franchi dans l'interdit...

Il lâcha sa main, pour faire le tour de son bureau. Son visage prit une expression soudainement professionnelle, il lui tendit une enveloppe, nerveux.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Ouvre et tu verras.

Sous la grisaille de ses yeux opaques, Grace ouvrit l'enveloppe et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Elle se redressa, et le considéra perplexe, interdite...

— C'est le chèque pour les photos des tableaux. Expliqua-t-il en s'asseyant sur le rebord du coin de son bureau.

— C'est beaucoup trop Roderik.

— Non, c'est le montant exact que je devais donner quoi qu'il arrive...que ce soit toi où un autre photographe.

— Sauf que je ne suis pas une professionnelle. Rétorqua-t-elle toujours effarée par ce que contentait l'enveloppe.

— Bien sûr que si tu l'es, j'ai reçu de très bons échos après que le gala.

Bon sang, son ton était si sérieux et si professionnel qu'elle en eut le souffle coupé.

— C'est un chèque de deux mille dollars Roderik !

Il se redressa.

— C'est bien pour ça que je voulais que tu gardes ton manteau, pour que tu évites ce genre de commentaire comme si je te favorisais. Dit-il sèchement.

— Ce n'est pas ce que tu fais ? Demanda-t-elle très sérieusement.

Il resta impassible.

— Non, Grace ce n'est pas ce que je fais...je paye ce qui le mérite et tu le mérites, ton travail était exemplaire.

Elle souffla.

— Ne souffle s'il te plaît Grace.

Elle glissa son regard dans le sien, sans ciller. Il s'approcha lentement et appliqua ses mains au ralenti sur son visage, il leva le menton la regardant de par ses yeux.

— Grace arrête de chercher un moyen de refuser peu importe le chemin que tu prendras pour me contrer, tu tomberas dans un cul-de-sac.

Lentement, elle releva les yeux.

— Et bien figure-toi que j'aime les culs-de-sac. Marmonna-t-elle entre ses dents.

— Hum ? Je n'entends pas ?

Il avait parfaitement entendu.

— J'ai dit que j'aimais les...

Il écrasa ses lèvres contre les siennes pour lui couper l'envie de répéter.

— C'est bien ce que je pensais avoir entendu...chuchota-t-il contre ses lèvres.

Grace reprit sa respiration et remua ses lèvres endolories.

— Écoute, prend ce chèque, et on en parle plus d'accords ?

Elle posa le bout de son nez contre son tee-shirt.

— Je ne veux pas que tu penses que j'en ai après ton argent, c'est tout. Murmura-t-elle.

Il caressa ses cheveux.

Un Troublant Milliardaire Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant