Un Troublant Milliardaire Tome 2

Chapitre 33

Elle s'était réfugiée au bar. Le regard fixé sur le comptoir, Grace avait perdu le goût de sourire. Elle but une gorgée de son Martini en jouant avec la serviette.

Une main puissante se saisit de son bras, un souffle court et dangereux se glissa à son oreille.

— Tu ne me refais plus jamais ça ! Je t'ai cherché partout ! Siffla-t-il d'une voix menaçante.

Elle leva le menton, en le défiant du regard, sans un mot.

— Tu étais en très bonne compagnie. Dit-elle enfin d'une voix sèche.

— Quoi ? Tu ne crois tout de même pas que j'étais au courant ! Gronda-t-il sans relâcher son bras.

— Laisse-moi en douter Roderik ! Ton comportement de ce soir me fait croire le contraire ! Rétorqua-t-elle en le foudroyant du regard.

Ses lèvres dures s'étaient retroussées.

— Ce n'est pas pour ça que je suis anxieux, j'ignorai qu'ils étaient là !

— Un autre s'il vous plaît ! Lança-t-elle au serveur quand il prit son verre vide.

— Non ! Aboya-t-il au serveur. Elle a assez bu comme ça ! Ça suffit Grace !

— Tu n'es pas mon père !

Ses yeux étaient bouillonnants de colère. Il était sur le point d'exploser.

— Je ne savais pas qu'ils étaient là. Articula-t-il d'une voix rêche. Je me suis expliqué avec Marcus, j'ai mis les choses aux claires.

— Ah oui et qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Il ferma les yeux, agacé.

— Qu'ils étaient là pour dîner puisque demain ils s'envolent pour New-York, ils déménagent pour que Taylor soit suivi par un spécialiste réputé.

Grace prit sa pochette en secouant de la tête.

— Je veux rentrer à l'appartement ! Exigea-t-elle sans l'attendre.

Elle marcha d'un pas vif et déterminé vers la sortie. Les larmes menaçaient de tomber sur son visage.

De retour à l'appartement, il claqua la porte sèchement.

— Parle-moi Grace !

Elle se retourna.

— Ils déménagent à New-York Roderik ! Pourquoi ne pas venir s'installer chez toi pendant qu'on n'y est !

Il retira sa veste d'un geste sec en la foudroyant du regard.

— Ne me dis pas que tu es jalouse de cette femme ! Elle n'est rien pour moi, Marcus m'a affirmé qu'elle était sur la bonne voie et qu'elle...

— Laisse-moi en douter Roderik, surtout quand elle te regarde en se mordillant la lèvre et me répète deux fois de suite qu'elle était persuadée que tu étais le père de son enfant ! S'écria-t-elle les poings serrés. Comme si vous aviez vécu une folle nuit de passion !

Elle tenta de reprendre son souffle devant son regard impassible.

— Je me moque de ce qu'elle peut raconter Grace !

— Et bien pas moi ! Répliqua-t-elle en s'en allant.

— Cette dispute est ridicule Grace fait attention, mes nerfs sont en train de lâcher. Siffla-t-il derrière elle.