CHAPITRE 34

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Shane

Si les premiers jours de notre séjour avait été relativement tranquilles, pendant lesquels nous pouvions nous occuper librement, cela allait bien vite changer avec l'arrivée des fêtes. Nous avions passé les quatre premiers jours de notre voyage à nous balader, Walter et moi, quelques fois avec Tess quand elle en avait le temps. Nous passions la plupart de notre temps en dehors de la propriété, ce qui ne me déplaisait pas, car c'était dans ces moments que nous pouvions agir comme un vrai couple, ne pas retenir nos phrases tendancieuses et nos gestes. Et même si passer du temps avec ma famille était appréciable, supporter leurs remarques incessantes et désobligeantes ne l'était pas.

Et l'approche des fêtes et des conséquences qu'elles entrainaient n'allait pas arranger les choses. Si dans d'autres familles, on fêtait le réveillon ou Noel autour d'un repas familial, chez moi les choses étaient tout à fait différente. C'était plutôt gala et manière de bien se faire voir chez toute la « haute » de Londres. Cette année il avait fallu que cette soirée annuelle se déroule dans le manoir de mes parents, qui en devenaient encore plus pointilleux et maniaques quant à l'organisation de l'évènement. Dans la demeure, la tension ne se faisait que de plus en plus ressentir, à travers une agitation encore plus importante qu'à l'habitude.

La chose la plus emmerdante étant bien évidemment l'habitude d'autant plus exécrable de ma mère qui nous donnait toujours quelque chose à faire alors que j'avais l'intention de m'éclipser avec Walter.

Le gala se déroulant dans la soirée du lendemain, tous les préparatifs étaient terminés, mais malgré cela, la maitresse de maison trouvait toujours quelque chose à retoucher au plus grand malheur des employés. Walter étant un invité, ma mère ne pouvait décemment pas lui donner une tâche à accomplir, il passait donc ses journées à chercher quelque chose pour m'aider, pour éviter l'ennui. Ce comportement me rendait quelque peu heureux parce que je pouvais passer du temps avec lui, mais je me sentais surtout coupable de l'avoir amener chez moi, pour qu'il s'ennuie comme un rat mort.

Par miracle ou simple réflexion, Walter réussit à me tirer des mains de ma mère, prétendant qu'il avait besoin de mon aide pour aller acheter un costume, qu'il malencontreusement oublié. Nous partîmes donc vers Londres en milieu d'après-midi, pour le réveillon de la Noël, pour trouver un costume, ce qui paraissait impossible au vu de la date.

Walter m'indique le chemin d'une boutique de prêt-à-porter, qu'il avait trouvé quelques heures plus tôt. A peine, étions-nous rentrés dans la boutique qu'un homme nous demanda :

-Votre numéro de commande, je vous prie ?

-517, s'il vous plaît, répondit Walter, et l'homme derrière le comptoir s'éclipsa dans l'arrière-boutique.

-T'avais déjà tout prévu ?, demandai-je un air béat peint sur le visage.

-J'avais bien vu qu'avais son gala ta mère nous ferais chier pour qu'on l'aide, du coup j'ai acheté le costume avant-hier. Du coup on a tout notre après-midi devant nous, déclara-t-il en jetant un sourire malicieux.

-Je t'aime, glissais doucement car les pas du vendeur se firent de nouveau entendre, et Walter m'entendit car ses lèvres s'étirèrent un peu plus.

Une fois le costume fraichement acheté, et posé dans la voiture, Walter décida de la direction à prendre, sans même savoir où aller, juste pour profiter de l'instant présent. Arrivé dans le centre touristique de Londres, je saisis le poignet de Walter dans la foule, et celui-ci se retourna vers moi.

-J'ai pas envie de perdre dans Londres, rigolais-je devant son air interrogatif.

-Dis juste que tu veux me tenir la main ça ira plus vite, rigola-t-il à son tour.

A côté de nous, une dame âgée, vêtue comme la reine, nous jeta un regard étonné, et je lui répondis juste par un sourcil en l'air, avant qu'elle ne se détourne. Au final, nous ne fîmes pas grand-chose, juste une grande balade dans les rues londoniennes, une collation dans un salon de thé, avant de retourner vers le gala ennuyeux qui s'annonçait dans les heures à venir.

La prédiction était bonne, le gala était ennuyeux à mourir. Tout d'abord, une grande partie des convives étaient venus le rencontrer pour me féliciter de mon retour-même si je n'étais responsable de rien-, avec une hypocrisie mal cachée qui me donnait une envie profonde de détruire leur sourire insincère à coup de baffes-pour rester poli. Après cela, un journaliste du Times était venu nous interviewé avec Walter pour obtenir un petit témoignage, malgré les semaines qui étaient passées depuis notre retour. Pendant le reste de la soirée, Walter et sa renommée mondiale avait été réquisitionnés par tous les invités, me laissant en compagnie de Tess, qui me sembla sur l'instant comme mon Salut. Jusqu'à qu'elle-même rejoigne son fiancé dans la foule.

Vers minuit, je quittais la salle où se déroulaient les festivités pour retourner dans ma chambre, où le lit sembla être mon seul ami. Après une rapide douche, je tombais lâchement dans mon lit, et mes paupières automatiquement de sommeil.

-Alors comme ça on m'abandonne en plein gala.

La voix de Walter me fit sourire. Je l'entendis se déshabiller dans la pièce, puis se diriger dans la salle de bain. Je me forçais à me maintenir éveillé, sachant que Walter tenterait forcément quelque chose ce soir puisque les propriétaires se trouvaient au gala. Bien que l'acte fût difficile, je réussis à lutter face au sommeil. Ce fut Walter qui me tira de mon état de somnolence quand il s'installa tranquillement à côté de moi.

Le simple fait qu'il ne tente rien attisa ma curiosité, et j'ouvrais un œil.

-Tu ne fais rien, demandais-je étonné.

Walter se retourna vers moi, me jeta un regard surpris, qui laissa vite place au désir.

-M. Jenkins, est-ce vous qui me proposez de copuler alors que vos parents sont sous ce toit, alors que me l'avez refusé il y a quelque jours de cela ?, demanda-t-il, un faux air offusqué mélangé à un sourire narquois.

-Il faut bien une exception à la règle non ?

-Est-ce bien sérieux de votre part ?, continua-t-il.

-Non ça ne l'est pas, mais depuis quand prends-tu les choses au sérieux, rétorquais-je en me rapprochant peu à peu de lui.

-Oh, mais je suis toujours très sérieux dans ce que j'entreprends.

Ça y était la barrière était brisée, et la nuit s'annonçait passionnante pour nous.

[Désolée, mais petit chapitre cette semaine et pas super intéressant, je n'ai même pas eu le temps de corriger les fautes, donc s'il manque des mots à certains endroits c'est normal. Mais le prochain sera plus intéressant ;)]


Séquestrés {Boy x Boy}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant