Séquestrés {Boy x Boy}

CHAPITRE 38

Walter

Après un premier de l'an arrosé, le temps du travail fut de retour. Nous étions le 3 janvier, jour de mon rendez-vous avec le maître Fonzy. C'était donc après une nuit un peu plus longue qu'à l'habitude, que je me préparais pour mon rendez-vous. Je choisissais une tenue un peu plus sérieuse, que ce dont j'avais l'habitude de porter, pour paraitre présentable en face de l'avocate.

Après un petit trajet en moto, j'entrais dans le cabinet et la secrétaire me proposa de patienter dans la salle d'attente. Sur la table centrale de la petite pièce, un numéro du San Francisco Chronicle, présentait une première page titrant : « LA FIN D'UN JOURNAL ? », accompagné d'une photo de Marcus. Cette image, à ma grande surprise, quelque peu rire. Tous les journaux s'éternisaient sur cette affaire, dont ils n'avaient aucuns éléments car j'avais tout simplement refusé de répondre aux interviews, sous conseil du maître Fonzy. Je saisis tout de même le journal, pour regarder les quelques informations que je pourrais trouver dedans. Sans grande surprise, l'article était en partie d'interview de Marcus, qui expliquait clairement, que je n'étais plus en état pour conduire mon propre journal après ce qu'il m'était arrivé, et que Marcus avait donc repris ce qui m'appartenait par bonté de cœur. Le simple fait de m'imaginer Marcus prononcer ses mots, fis remonter en moi une vague de colère.

Esquivant le reste de l'interview, je passais directement au commentaire du journaliste, qui affirma, que pour lui, et un grand nombre de confrères journalistes, le journal courrait à sa perte, du moins, qu'il risquait de perdre toute son authenticité. Au vu du dernier numéro sortit, il était clair que ce que j'avais créé allait perdre toute son indépendance et sa liberté de presse. Le journaliste, conclut en indiquant que le procès, en plus d'être long, serait d'autant plus dur, au vu de l'avocat engagé par Marcus. Même si j'avais pleinement conscience de ce que l'article disait, j'espérais au fond de moi que tout cet article se trompe pleinement et entièrement sur l'avenir du journal, et par complément du mien.

Quelques instants, après la fin de ma lecture, Amilda Fonzy entra dans la salle, et me fit signe de la suivre. J'abandonnais donc ma lecture, et pris la suite de l'avocate.

Une fois installés dans son bureau, elle sortit d'un de ses placards un dossier beige assez épais et le posa devant elle.

-Très bien, M. Ionis, laissez-moi vous expliquer la situation. J'ai regardé votre dossier, très attentivement, et j'ai discuté avec Maitre Vincens, l'avocat de Marcus Ionis. Il s'avère que nos chances sont assez minces. Premièrement, votre cousin à légalement racheter votre journal, donc on ne peut rien lui reprocher au niveau de l'illégalité de son acte. Deuxièmement, votre comportement à son égard, joue contre nous. Je comprends bien lui avoir collé votre poing dans la figure a dû vous faire un grand bien, au vu de ses antécédents et de son comportements. Seulement, encore une fois, cela joue contre nous. Votre cousin, clame à tout le monde que vous avez perdu l'esprit et cette prestation de violence donne du poids à son argument, même si je sais bien que vous avez encore la tête sur les épaules. Du coup, vous voyez bien que nous avons bien peu d'arguments face à ce que lui avance.

Cette annonce eu l'effet d'un coup de poignard dans le dos. Le peu d'espoir que j'avais emmagasiné en vue de ce rendez-vous venait de s'effacer en quelques phrases.

-Je... euh... Où voulez-vous en venir, je ne comprends pas..., demandais-je la vois faible.

-Je comprends votre désarroi, mais je voulais juste vous exposer la situation et les enjeux.

-Les enjeux, répétais-je curieux et inquiet par ce qui allait suivre.

-Evidemment, tous procès impliquent des enjeux. Pour vous, ça sera du quitte ou double. Soit vous récupérez vos biens, j'entends par cela vos locaux, la propriété exclusive de votre journal, soit vous perdez tout