CHAPITRE 23

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Shane

-Très bien, alors tu n'as qu'à le remplacer, répondit-il en me tirant par les épaules pour pouvoir poser violemment ses lèvres sur les miennes.

Je ne saurais dire si mon cerveau avait totalement cessé de fonctionner ou bien s'il fonctionnait à plein régime, sans que je puisse interpréter ce qu'il faisait. Les questions affluaient, toutes plus rapides les unes que les autres, mais une ressortait parmi l'amas : qu'est-ce que je devais faire ?

Tout arrêter, car Walter était bourré, et surement inconscient de ses gestes, ou devais-je me laisser tenter par le plaisir qui envahissait mon corps au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient. La petite voix de la prudence prit place dans mon esprit, me chuchotant de sa voix douce que je devais arrêter Walter, même si j'allais avoir des regrets plus tard, il était préférable de ne rien tenter pour conserver notre amitié, et son discours me parut sensé. Pourtant une autre voix prit peu à peu place dans mon esprit, plus sinueuse, plus tentatrice. Pourquoi refuser Walter alors qu'il s'offre à moi, répétait-elle sans cesse. Je ne savais pas si j'avais totalement pété les plombs pour entendre des voix dans ma tête, mais sur le moment cela ne me parût pas étrange, surement à cause –ou grâce- aux quelques verres d'alcool qui avait précédé.

Face à moi, Walter sembla s'impatienter alors qu'il se démenait avec ma veste pour finalement la faire tomber au sol.

Malgré la pénombre qui régnait dans l'appartement, je pouvais voir l'étincelle de désir qui brillait fortement dans ses yeux gris, ou bien était-ce tout simplement le reflet de la lune qui filtrait à travers la fenêtre. Ses mains froides passèrent sous mon haut et se baladèrent tranquillement sur mon abdomen alors que je restais de marbre face à ses avances. Celui-ci sembla s'en rendre compte car il arrêta ses caresses et me fixa d'un regard interrogateur. J'avais bien compris que mon temps de réflexion était arrivé à son terme et que je devais me décider. Un choix qui aurait pu être tellement simple pour d'autres mais tellement difficile dans mon cas. Devant mon mutisme Walter leva les yeux au ciel, et commença à s'éloigner. Oh et puis merde, je n'aurai qu'à prétendre que j'étais bourré et puis on verrait bien ce qu'il se passera.

A la surprise de Walter, je le saisis par le bras pour le retourner vers moi, et posais, plus doucement que lui, mes lèvres sur les siennes. Malgré la douceur du départ, le baiser se transforma rapidement en quelque chose de plus effréné, de plus fougueux, il me sembla même que je sentis Walter sourire contre ma bouche.

Nous nous retrouvâmes rapidement dans ma chambre, où je poussais sans douceur Walter sur mon lit. Celui-ci me lança un regard aguicheur auquel je répondis. Je me penchais ensuite doucement vers lui, histoire de le faire patienter, ce qui l'énerva et il se releva légèrement pour tirer sur ma chemise. Tombant sur lui, j'en profitais pour savourer un peu plus ses lèvres mais celui-ci m'esquiva et me mordit le cou. Je glapis quand ses dents rencontrèrent ma peau, mais je me laissais tout de même faire. Pendant qu'il s'acharnait à me mordiller le cou et remontait jusqu'à ma mâchoire, je me pressais de déboutonner ma chemise. Quand celle-ci partit rejoindre le sol, et je contemplais son torse encré de mille et un dessins. Alors que je passais mes doigts sur l'une des courbes noires, je sentis Walter frissonner, et il arrêta son suçon. J'avais bien compris que Walter était chatouilleux au ventre, et je me ferai un plaisir de le torturer à cet endroit à l'avenir, mais pour l'instant mon esprit était plutôt occupé par d'autres idées.

A son tour, Walter passa ses mains pour retirer mon tee-shirt, et l'envoya rejoindre son amie la chemise. Quelques instants plus tard, les pantalons vinrent leur passer le bonjour, et je redécouvrais cet homme sous un nouvel angle tout à fait tentant.

Posant doucement mes lèvres dans son cou, je le sentis frissonner, et je continuer de parsemer son corps de caresses. Arrivé au niveau de son ventre, je me m'amusais à frôler sa peau de mes lèvres, ou d'y souffler dessus, juste pour le sentir frissonner de plaisir.

-Arrête ça, je déteste les chatouilles, souffla-t-il entre deux glapissements.

Pour toute réponse, je posais un léger baiser sur son abdomen, et continuais ma course vers son bas-ventre.

Je retirais son caleçon aussi lentement que possible et j'y découvris son sexe déjà érigé par le désir qui parcourait son corps. Je commençais d'abord par le prendre doucement dans ma main, effectuant des gestes lents, que j'accélérais au fur à mesure. Quand Walter cambra le dos, à se le casser, je le pris dans ma bouche, et recommençait mes vas et viens. Quand je sentis qu'il bientôt au bout, je retirais mes lèvres, et il me jeta un regard, mélange de frustration et d'incompréhension.

-Pas maintenant, répondis-je juste et je sortis de ma table de chevet, un petit sachet carré.

Walter me jeta un regard entendu accompagné d'un sourire malicieux. Alors que je mettais le préservatif en place, Walter se saisit de main droite et la porta à sa bouche. Si au début je fus surpris par la sensation, je le fus encore plus lorsque Walter apporta ma main vers son intimité. J'avais compris le message. J'enfonçais donc deux doigts, en essayant d'être le plus doux possible. Après une légère grimace, Walter me fit signe de continuer, et je bougeais mes doigts à l'intérieur de lui en effectuant des mouvements de ciseaux. Walter gémit plusieurs fois, de manière plus sensuelles les unes que les autres. Je rajoutais un doigt en plus après quelques minutes, quand Walter sembla prêt, je remplaçais mes doigts par mon sexe déjà bien droit.

Trop pressé, je m'insérais d'un seul coup et Walter lâcha un grand cri. Je murmurais un petit désolé, mais le désir m'empêcha de rester sans bouger et automatiquement je commençais à mouvoir mes hanches. Au début j'essayais me contrôlais pour éviter d'aller trop vite et de blesser Walter, mais quand le plaisir eut finit de m'enivrer, j'accélérais le mouvement, et Walter gémit de plus belle sous mes avances. Donnant des coups de plus en plus profonds, je finis par toucher son point sensible et Walter lâcha un cri plus aigu que les autres, et je l'accompagnais en poussant un râle de plaisir. Putain c'était bon. Continuant mes coups butoirs, mon vis-à-vis, haletant, gémit plus fort, me donnant l'essence pour continuer dans cette voie.

Je sentais mon sang pulser à mes tempes, et dans un dernier coup de hanche, je vins, me libérant, de suite suivit par Walter qui lâcha un dernier cri, avant de haleter.

-Putain c'était bon, chuchota-t-il entre deux halètements.

Alors que je me retirais, je me levais et allais jeter le préservatif dans la salle de bain. A mon retour, Walter s'était déjà installé dans mes draps, et je le rejoins. Quand je me couchais, Walter vint se coller à moi encore nu, et je passais un bras autour de sa taille pour le maintenir près de moi.

Je ne savais pas pour Walter, mais pour ma part, le sommeil vint vite me trouver et m'amena rapidement dans le pays des rêves, qui étaient remplis de tatouages et d'une chevelure rouge.

[Chapitre court mais plein de rebondissements (oh le jeu de mot subtil), bref voici mon cadeau de noel, passez de bonnes fêtes et de bonnes vacances]

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Séquestrés {Boy x Boy}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant