Chapitre 6

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Des grésillements accompagnent la remise en route de mon cerveau. Les gouttes qui s'écrasent au sol en continuité, résonne dans mon crâne avec un écho désagréable. Je peine à respirer, mes poumons étant criblé de balles, transpercé par des poignards. Heureusement pour moi, je n'ai pas encore subit d'attaque avec des armes d'argent. Pourtant, j'ai la méchante sensation que cela ne tardera pas à arriver... Je redresse la tête avec difficulté, alors qu'une lame glisse contre quelque chose de dur. Le sol sans doute. Je sens l'énergie qui m'entoure se faire compresser par l'approche d'une masse. Une énergie brûlante de haine, de tristesse et de désir de vengeance. Même si c'est moi qui souffre physiquement, et que mon envie primaire est d'arracher la tête de la personne qui émet cette énergie... je comprends ce qu'elle ressent. Cette chasseuse à perdu ses parents de façon violente.
Des doigts fin et rugueux glissent contre ma joue, venant pincer mon menton. D'autres doigts viennent m'essuyer le liquide visqueux qui coule de mes yeux. Je remue la tête, faisant tinter le Gleipnir qui me tient le cou ainsi que les bras. Je suis suspendu par les poignets, comme une vulgaire carcasse, attendant que le glas de la mort sonne pour moi. Je grogne, alors que je sent l'odeur de l'argent, ce qui me met encore plus en colère, me faisant aussi peur. Quelque chose remue dans mes orbites, déclenchant le rire sarcastique de mon séquestreur.

« Ne t'en fait pas. Tes yeux crevés se reconstruirons dès que j'enlèverai les clous qui sont logé dans tes orbites. Enfin... si je te les enlève un jour. »

La chasseuse rit, alors que j'aimerais lui dire d'aller se faire voir. Seulement, un troisième clou traversant ma langue m'en empêche. La femme pose je-ne-sais-quoi sur mon cou, me faisant hurler tout ce que je peux. Le contact me brûle, transformant ma peau à état liquide. De la salive mêlée à du sang glisse le long de ma bouche grande ouverte. Le contact de ce qui semblait être une lame, cesse. L'air ne veut plus rentrer dans mes poumons qui se gonflent et se dégonflent bien trop vite. Mon cœur veut ralentir, mais la douleur lui souffle d'accélérer.

« Tu veux sans doute savoir ce que j'attends de toi... (Elle attend quelques secondes avant de rire) Ho ! Le clou doit te gêner... (Elle le retire violement, se délectant de mes gémissements) Quels sont tes dons, salle chienne ? » Sa voix est grave, faisant un contraste avec le rire qui l'habitait un peu plus tôt.

Je grogne. Donnant des coups de dents dans le vide, espérant attraper un petit morceau de la chair de cette chasseuse, aussi infime soit-il... Le Gleipnir perfore mon cou déjà bien entamé, venant faire pression sur ma trachée qui émet d'inquiétant couinements. Un doigts continue d'essuyer le liquide qui coule sans cesse de mes yeux. Si seulement il se posait sur mes lèvres... je pourrais aspirer le chi de l'humaine.

Elle doit sans doute secouer sa main pleine de liquide, car les glaire que forme celui-ci semblent être projetées contre le sol.

« J'attends. Dons, origines, position sociale...

- Tu as la possibilité de scanner ma puce, ou encore de regarder si je porte un tatouage... si tu désir mon pédigrée. Je lance d'une voix saccadée, presque incompréhensible.

- Elle parle la salope ! s'exclame la chasseuse.

- Oui et mieux que toi... Sans doute une question d'éducation. » Je souris.

Je me prends une gifle monumentale, avant que mon épaule soit transpercée d'une lame d'argent. Bien qu'elle soit aussitôt retirée, le métal à suffisamment le temps d'attaquer ma chair, laissant une sensation désagréable sur son passage. Au moins je sais une chose. Le but de la chasseuse n'est pas de me tuer. Du moins pas encore. Sinon elle aurait laissé la lame me faire fondre entièrement.

« Un salop de ton espèce à tué ma famille. Alors n'ose même pas croire que je vais te laisser prendre le cœur de ma petite sœur. »

Mon visage se crispe sous la peur. La chasseuse qui me torture est la même que celle qui m'a attaqué au palais des Lycanthropes. Celle à la moitié du visage déformé par les cicatrices... des cicatrices que je lui ai moi-même infligé il y a 11 ans de cela... Après avoir tué ses parents. Mais si elle parle bien d'Alycia. Cela signifierait que...

Je ne retiens plus mes larmes. Je hurle mais pas d'une douleur physique cette fois-ci. Je n'arrive pas à y croire...

C'est bien moi qui ai rendu Alycia orpheline.

Legendary Hunter	[T2] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant