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On arrive à l'hôpital. Je retire doucement ma main et elle se réveille.
Elle la reprend.
-Je dois sortir en premier pour laisser de la place aux pompiers.
-Non.
Elle chouine.
-Je reste ici ne t'inquiète pas. Une fois descendu je te redonnerai ma main. Dis-je.

Les pompiers font descendre le lit.
-Je suis là. Dis-je en mettant ma main sur la sienne.
Elle me fait un petit sourire puis les pompiers vont prévenir l'accueil de notre arrivée.

-Ken? Tu crois que je vais rester longtemps à l'hôpital?

Je regarde le pompier à côté de moi.

-Tu vas rester quelques jours ici. Lui dit l'homme.
-Combien de nuit? Demande-t-elle.
-Je ne sais pas exactement.
-Tu pourras rester avec moi? Me demande-t-elle. J'ai peur toute seule ici.
-Je viendrai te voir tous les jours si tu veux.
-C'est vrai?
-Oui.
-Même avec le petit doigt?
-Oui. Dis-je en lui tendant mon petit doigt.

Elle est trop mignonne. Elle continue de bailler. Je me demande ce qu'elle faisait à une heure pareille dehors toute seule. Sachant que Aulnay n'est pas franchement une ville fréquentable. Ce qui me fait bizarre aussi, c'est qu'elle est blanche de peau. Je suis loin d'être raciste mais il y a beaucoup plus de personnes noires que de blanches dans cette ville.

-Ken?
-Oui?
-Tu crois que si c'est possible tu peux rester avec moi cette nuit?
-Qu'est-ce qui te fait peur? Lui demandé-je.
Elle ne répond pas.
-Dis-moi à l'oreille si tu veux. Dis-je en baissant ma tête.

-J'ai pas mon doudou et il y a plein de bruits bizarres. J'ai peur. Dit-elle doucement en pleurant encore.
-Tu es surtout très fatiguée. Tu as vu? Tu pleures et souvent quand les enfants pleurent c'est parce qu'ils sont fatigués.
-Je suis fatiguée un tout petit peu rikiki.
-Un tout petit peu rikiki ou beaucoup grand comme ça? Lui demandé-je en écartant les bras et en me retenant de rire.
-Je sais pas.

-Bonjour. Je suis Camille une infirmière. Je vais m'occuper de toi d'accord? Lui dit une femme.
La petite me regarde.
-Il peut venir avec moi? Demande-t-elle.
-Oui. C'est ton papa?
-Je sais pas...
-Non. Je me suis occupé d'elle quand elle était sur le sol. Dis-je. Je suis témoin de l'accident.
-D'accord...
-Il peut venir s'il vous plait? Lui demande-t-elle.
-Venez. Me répond-elle en souriant.
-Vous êtes très jolie madame. Dit la petite.
-Tu peux me dire "tu" et m'appeler Camille si tu veux.
-D'accord Camille. Est-ce que tu connais mon prénom?
-Non. Mais je vais te faire une prise de sang et les médecin vont faire pleins d'expériences avec pour pouvoir trouver ton nom ma belle.
-C'est vrai?
-Oui. Ils vont chercher plein de choses.

-Comment aimerais-tu t'appeler? Lui demandé-je.
-Je sais pas... Lola! Comme mon doudou! La vache Lola!
-Lola d'accord. Dis-je. Je vais t'appeler comme ça jusqu'à ce qu'on connaisse ton vrai prénom.
-Ouii!! Tu peux m'appeler comme ça aussi? Demande-t-elle à l'infirmière.
-Si tu veux. C'est super de se souvenir du nom de ton doudou. La mémoire te revient. C'est l'effet de choc qui t'a fait perdre des informations.

J'aime bien ce prénom moi aussi. Il est mignon. Si je dois avoir une fille plustard elle s'appellera Lola.

...

On est dans un box.
-Je vais t'enlever tes vêtements. Lui dit l'infirmière en me regardant.
-Je vais sortir. Dis-je. Je reviens. Dis-je à la petite.
-Non pars pas.
-Je vais juste passer un coup de téléphone d'accord? Puis je n'ai pas le droit de te voir toute nue moi. Je suis un garçon.
-C'est vrai. T'as pas le droit. Tu peux sortir s'il te plait? Me demande-t-elle.

Je ris avec l'infirmière puis sors. Je vais appeler Doum's pour le prevenir.
Ça sonne.

-Ouais le Fennec?

LolaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant