Chapitre 24

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J'ai dormi toute la nuit comme un bébé. Le corps chaud de Keith reposait contre le mien ce qui m'a beaucoup apaisé. Jusqu'à un moment où j'ai senti le corps de Keith s'éloigner, il me semble aussi l'entendu d'avoir fait un peu de bruit puis plus rien.

Quand je me réveille, le corps de Keith n'est effectivement plus là. Mais il y a un mot sur son coussin, je sais pas pourquoi mais je le sens pas.

"J'avais un truc à faire, j'ai donc été obligé de partir. Demandes à Scott de te raccompagner."

Est-ce qu'il se fiche de ma gueule ? "Un truc à faire " ? À trois heures du matin, j'espère pour lui que c'est une excuse valable. De plus il ne me prévient pas et me laisse comme une merde après avoir couché avec moi.

Je me sens trahi, sali. Je lui faisais confiance. Et il part pile à ce moment, sans me donner de raisons et sans que je sois éveillé. C'est un lâche, ce n'est pas un vrai mec, il n'a clairement pas de couilles. Est ce qu'il en a au moins déjà eu ? J'en doute.

La tristesse et la colère se mélange en moi et bi mon corps ni mon cerveau ne sait qu'elle émotion laisser passer en premier. Je crois que ces deux émotions se combinent pour se transformer petit à petit en haine. Je déchire le papier en mille morceaux car il y a trop de rage en moi et je n'en peux plus de me contenir. Jusqu'à ce que je réalise à quel point je suis ridicule.

Ridicule d'être tombé amoureux d'un cliché de bad boy, ridicule d'être tombé amoureux d'un mec qui m'a frappé deux fois et qui m'a envoyé une fois à l'hôpital. Ridicule de lui avoir accordé ma confiance. Ridicule, tout simplement.

Je me lève du lit énervé. J'espère que Scott n'est pas encore partie car s'il l'est je ne sais pas comment je vais rentrer. Je pourrais prendre le train. Mais mon cerveau s'arrête de réfléchir lorsqu'il entend du bruit à l'étage du bas. J'enfile un sous vêtement et un tee-shirt en vitesse pour rejoindre mon (ex ?) meilleur ami en bas. Il est en train de faire du café.

-Salut Scott.

-Salut Jessy. Tu vas bien ? Pourquoi je demande cette question avec tout les bruits que vous avez fait hier soir. Tu te rends compte à quel point c'est gênant d'entendre "vas y Keith, continue, plus vite, là, encore", il dit en prenant une vois forte et aiguë ce qui me fait exploser de rire mais qui me gêne beaucoup. Heureusement que c'est la première et dernière fois que je dors dans une pièce à côté de la votre. Sérieux vous auriez pas pu attendre que je sois parti pour faire toutes ces choses.

-Je suis désolé, je dis mort de honte.

-C'est pas grave ne t'en fais pas.

-Pour tout dire je n'avais même pas pensé que t'étais là c'est pour ça que l'on ne sait pas lésiner sur le bruit.

-Heureusement que vous n'avez pas pensés à moi pendant votre partie de baise, ça aurait été plus étrange que ça ne l'est déjà sinon.

-Oui c'est sûr.

-Tu veux du café ?

-Oui merci, je prends la tasse qu'il me tend.

-Keith dort toujours ?

-Non, il est partie...

-Ah bon pourquoi ? Vous vous êtes disputés ou un truc du genre ?

-Non, pas du tout. Le souci c'est qu'il a des problèmes avec son propriétaire et il a dû le voir d'urgence car il l'a appelé dans la nuit et a menacé de changer les serrures s'il ne lui payer pas le loyer dans la mâtinée.

Don't hurt meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant