Mon sérum d'Amour : Lui [TERMINE]

*Chapitre 37*

- Lilou il faut que tu arrêtes de te morfondre je sais que ce n'est pas facile mais Franck aimerait sûrement que tu arrêtes de t'apitoyer sur ton sort

Je respire à nouveau quand je reconnais la voix de Rosie. Bordel je ne sais pas si je ressens de la colère, du soulagement ou de la tristesse, je pense qu'il s'agit un peu de tout à la fois.

- ce n'est pas de ta faute si tu es tombé amoureuse de ce mec, rajoute t-elle en se mettant à côté de moi

- comment as tu su où j'étais? demandé-je en sortant mes mains de mon visage

- une amie sait ce genre de chose

Elle s'assoit à coté de moi, et me prends la main, je n'arrive pas à la regarder, je me sens encore coupable de l'avoir mêler à cette dispute avec la femme de notre patron. Elle ne mérite pas d'avoir des problèmes à cause de moi. Mais ça me fait du bien qu'elle soit ici à coté de moi, comme elle vient de me le dire elle est mon amie et je m'en rends compte chaque jour que j'ai besoin d'une personne comme elle dans ma vie.

- bon finis de déprimer! Lilou bats toi pour ta fille tu crois qu'elle aimerait te voir dans cet état

- tu as raison mais elle aimerait tellement avoir un père l'autre jour elle m'a confié qu'elle ne se souvenait plus de Franck j'aurais aimé pouvoir lui offrir un autre papa du moins un homme qui s'occupe d'elle comme le faisait Franck mais j'ai échoué

- je ne devrais peut être pas te le dire du moins là devant la tombe de ton mari mais il imagine que ça soit lui cet homme certes il est marié...

- stop tu as raison on ne va pas discuter de monsieur le patron sexy devant mon mari

Je me lève et il lui tends ma main pour l'aider à se relever. J'ai trop honte de parler de Sean devant la tombe de mon mari. On pourrait penser que je suis folle mais à chaque fois que je me retrouve dans ce cimetière j'ai l'impression de sentir sa présence.

On s'éloigne et on marche en direction de la voiture où Carlos est toujours à l'intérieure.

- ça te dit d'aller déjeuner? demandé-je en regardant la berline

- avec la voiture de notre patron?

- ouais et puis c'est lui qui invite ce midi

- si c'est monsieur Miller qui offre ça serait dommage de refuser, rigole t-elle

- merci d'être mon amie Rosie

Je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Finalement je ne regrette pas d'avoir été embauché chez Porter Books, j'ai retrouvé une amie et ça me fait du bien de me faire botter les fesses par une autre personne que ma mère.

J'ai le ventre qui va exploser, je ne suis pas habitué à manger autant mais avec Rosie et Carlos je n'ai pas eu le choix que de goûter à tous les délicieux plats de ce restaurant mexicain. D'ailleurs je trouve qu'ils s'entendent très bien. Je n'ai pas eu l'occasion de demander à Rosie où en était sa vie privée. Quand elle travaillait pour Franck je me rappelle qu'elle était fiancée avec un militaire je devrais la questionner à ce sujet ça évitera à ce que nos conversations ne porte pratiquement que sur notre patron.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et nous nous dirigeons vers nos bureaux sans prêter attention à nos collègues. Je me sens encore honteuse de la scène qu'il s'est passé avec madame pétasse. Je repense à ce que m'a dit Jorys ce matin, mes collègues seraient avec moi... hummm... Alors pourquoi j'ai l'impression d'être une bête de foire?

Je raccompagne Rosie jusqu'à son bureau, il est l'opposé du mien mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas du tout la tête à me mettre au travail pourtant il faut que je montre à madame pétasse que je suis capable de publier n'importe quel écrivain. Déjà je vais commencer par arrêter d'espérer qu'Isaac sorte de l'ombre, il n'est pas le seul auteur des Etats Unis.