*Chapitre 12*

6.4K 471 31
                                    

L'heure de la débauche est enfin arrivée, et je ne perds pas de temps pour sortir de cette foutue salle de réunion, où de toute façon, je n'ai rien écouté de qu'il se disait. Je cours rejoindre mon bureau pour y récupérer mes affaires, la seule chose à laquelle je pense, c'est de retrouver ma fille.

Je sens que l'autre peau de vache ne va pas tarder à me sermonner, en même temps le peu que j'ai écouté de ce qu'elle a raconté dans cette salle de réunion, était à mourir d'ennui. C'est le genre de femme qui a cru que le monde lui appartenait, elle pense que tous les écrivains rêvent d'être publiés par cette maison d'édition. Au temps où c'était Franck, le patron, c'était le cas, mais aujourd'hui d'après ce que j'ai pu constater, ils ne se bousculent un peu moins.

De toute façon avec cette femme, c'est peine perdue, elle me déteste, qu'elle soit heureuse, je ne l'aime pas non plus. Elle a encore une fois osé me rabaisser devant mes collègues alors que je n'ai juste fait qu'une petite supposition, c'est vrai pourquoi courir après des auteurs hypers connus alors que l'on peut découvrir des écrivains qui peuvent le devenir. Des petites perles comme appeler ça Franck, d'ailleurs Isaac en est une de ses petites perles et aujourd'hui il est l'un des auteurs les plus connus de ce pays.

Bref, il faut que j'arrête de me prendre la tête pour aujourd'hui, je vais partir de cette maison d'édition, et rejoindre ma fille. Et puis c'est le week-end, je vais donc pouvoir encore plus en profiter, à part si mon frère m'appelle pour que j'aille l'aider dans son bar.

Tant que je n'ai pas touché mon salaire, cela m'arrangerait qu'il est besoin de moi pour les deux services de ce soir et demain, les pourboires peuvent m'aider à remplir un peu mon frigo vide, sinon je ne vais pas avoir le choix que de demander encore de l'argent à ma mère. Vivement que je puisse relever la tête, je veux vraiment offrir à Emy tout ce qu'elle désire, tout ce que je n'ai pas pu lui offrir pendant ses deux ans.

Une fois mon sac, et ma veste en main, je sors à nouveau de mon bureau, quand je passe devant la salle de réunion, j'entends encore quelques collègues discuter, et au peu que je puisse écouter, il s'agit encore de la relation entre notre patron et moi qui éveille leur curiosité. En même temps le regard de Sean n'a pas arrêté de se poser sur moi, c'est pour cela que j'ai préféré garder la tête baissée tout le long de la réunion. Son regard était encore plus interrogatif, et insistant que d'habitude, je n'ai certainement pas envie d'avoir une conversation sur mon mari avec lui.

Je rentre dans l'ascenseur, et enfile ma veste, je pousse un long soupir de soulagement quand les portes commencent à se refermer, je vais enfin quitter ses locaux, surtout éviter de voir Sean pendant ces quelques jours. Je me sens honteuse de la scène que j'ai faite ce midi, et puis de toute façon, il ne pourra pas comprendre, je me demande même s'il connaît ce sentiment, l'amour.

Les portes s'ouvrent à nouveau, je ferme les yeux, et prie pour que cela ne soit pas lui, ni sa femme, je veux que l'on me laisse tranquille, je ne demande pas la lune non plus, juste que l'on me laisse souffler.

Même avec les yeux fermés, je reconnais immédiatement son parfum, sa démarche, je l'entends rentrer dans la cabine, et je sens ensuite sa présence derrière moi. Je ne sais même pas si je doit garder mes yeux fermés ou pas. Mais ce qui est sûr, c'est que mon cœur ne tarde pas à s'emballer à nouveau, et de me retrouver, enfermer dans un si petit endroit, avec lui, réveille une nouvelle fois, mon excitation, c'est officiel, cet homme me mets dans des états incontrôlables, jamais je n'arriverais à le repousser.

Je sens son torse se coller de plus en plus contre mon dos, pourtant je ne bouge pas, j'espère qu'il ne compte pas faire encore plus monter la température.

- j'ai tout mon temps Lilou, me murmure-t-il.

Je choisis de garder les yeux fermés, mais j'ai l'impression que tous mes sens sont plus en éveillent. Ma respiration s'accélère de plus en plus dès qu'il fait un mouvement, et dès que son souffle chaud vient s'écraser dans mon cou, un nouveau frisson me parcourt de la tête aux pieds.

Mon sérum d'Amour : Lui [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant